un peu de poésie
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un peu de poésie
Rappel du premier message :
DE L'AMOUR DES FEMMES
De Ibn Hazim. Ecrivain Andalou (10e /11e siècle)
Le collier de la colombe.
Quelqu'un m'a demandé mon âge, après avoir vu la vieillesse grisonner sur mes tempes et les boucles de mon front.
Je lui ai répondu : "Une heure, car en vérité je ne compte pour rien le temps que j'ai par ailleurs vécu."
Il m'a dit : "Que dites-vous là? Expliquez-vous? Voilà bien la chose la plus émouvante!
Je dis alors: "Un jour pas surprise, j'ai donné un baiser ; un baiser furtif, à celle qui tient mon coeur.
Si nombreux que doivent être mes jours, je ne compterai que ce court instant , car il a été toute ma vie."
DE L'AMOUR DES FEMMES
De Ibn Hazim. Ecrivain Andalou (10e /11e siècle)
Le collier de la colombe.
Quelqu'un m'a demandé mon âge, après avoir vu la vieillesse grisonner sur mes tempes et les boucles de mon front.
Je lui ai répondu : "Une heure, car en vérité je ne compte pour rien le temps que j'ai par ailleurs vécu."
Il m'a dit : "Que dites-vous là? Expliquez-vous? Voilà bien la chose la plus émouvante!
Je dis alors: "Un jour pas surprise, j'ai donné un baiser ; un baiser furtif, à celle qui tient mon coeur.
Si nombreux que doivent être mes jours, je ne compterai que ce court instant , car il a été toute ma vie."
tijani- Messages : 576
Date d'inscription : 20/05/2012
Age : 57
Localisation : oasis
Re: un peu de poésie
Magnifique rasocaam !
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: un peu de poésie
poème de Ryokan ( maître zen et poète ....que j'aime de plus en plus !)
Toute ma vie trop paresseux pour me conformer aux règles
Joyeux, toujours joyeux, suivant ma nature
Dans me besace, trois mesures de riz
Près du foyer un fagot de bois.
Pourquoi se préoccuper de l'éveil ou de l'illusion?
Pour ce qui est de rechercher les honneurs ou la fortune, je n'en parle même pas.
La pluie nocturne tombe sur ma cabane au toit de paille
Détendu, j'allonge les deux jambes .
Toute ma vie trop paresseux pour me conformer aux règles
Joyeux, toujours joyeux, suivant ma nature
Dans me besace, trois mesures de riz
Près du foyer un fagot de bois.
Pourquoi se préoccuper de l'éveil ou de l'illusion?
Pour ce qui est de rechercher les honneurs ou la fortune, je n'en parle même pas.
La pluie nocturne tombe sur ma cabane au toit de paille
Détendu, j'allonge les deux jambes .
gogo an- Messages : 127
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 65
Re: un peu de poésie
merci gogo an
très joli et ça me parle beaucoup !
très joli et ça me parle beaucoup !
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: un peu de poésie
lola83 a écrit:merci gogo an
très joli et ça me parle beaucoup !
super ! heureux que ça te plaise Lola !
gogo an- Messages : 127
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 65
Re: un peu de poésie
chut, écoute la neige tomber, car Dieu approche doucement a- pas- de neige........
Re: un peu de poésie
C'est toute l'eau du monde
Lorsqu’au coin de ton œil, il vient naître une larme,
Me disant tant de beau que mon cœur en blêmit,
C’est toute l’eau du monde que je bois dans ton âme.
Lorsque le silence, sur le lac qui frémit,
De ses rides tisse la texture du temps,
Ton calme m’émeut tant que mon corps en gémit.
Lorsqu’une source pure inonde le printemps,
Dans ce champ de verdure où un homme vient paître,
C’est ta joie qui m’effeuille en murmures de l’instant.
Lorsque la pluie frappe, derrière ma fenêtre,
En clepsydre céleste, égrenant le moment,
Ton corps me vivifie en pénétrant mon être.
Lorsque les doigts du monde apportent le tourment
Aux marins apeurés dans leur coquille frêle,
C’est ta mer déchainée qui me prend pour amant.
Lorsqu’un des tourbillons du temps nous le rappelle,
Ouragan ou typhon, devant qui tout se pâme,
Ta chair est mise à nu dans l’extase qui m’appelle.
C’est toute l’eau du monde que tu bois dans mon âme.
Lorsqu’au coin de ton œil, il vient naître une larme,
Me disant tant de beau que mon cœur en blêmit,
C’est toute l’eau du monde que je bois dans ton âme.
Lorsque le silence, sur le lac qui frémit,
De ses rides tisse la texture du temps,
Ton calme m’émeut tant que mon corps en gémit.
Lorsqu’une source pure inonde le printemps,
Dans ce champ de verdure où un homme vient paître,
C’est ta joie qui m’effeuille en murmures de l’instant.
Lorsque la pluie frappe, derrière ma fenêtre,
En clepsydre céleste, égrenant le moment,
Ton corps me vivifie en pénétrant mon être.
Lorsque les doigts du monde apportent le tourment
Aux marins apeurés dans leur coquille frêle,
C’est ta mer déchainée qui me prend pour amant.
Lorsqu’un des tourbillons du temps nous le rappelle,
Ouragan ou typhon, devant qui tout se pâme,
Ta chair est mise à nu dans l’extase qui m’appelle.
C’est toute l’eau du monde que tu bois dans mon âme.
rasoccam- Messages : 38
Date d'inscription : 24/08/2012
Age : 68
Localisation : Région Parisienne
Douleur indicible
Douleur indicible
Il existe en tout homme une flamme ingénue,
Qu’il ne peut aborder par un simple vouloir,
Et qui l’éclaire un peu lorsqu’il est dans le noir,
L’apaise et lui sourit, mais tout en retenue.
Il arrive pourtant, parfois que l’inconnue,
Quand il œuvre en silence et las de tout espoir,
En un instant sublime, embrase, sans avoir
Avivé son désir, son âme mise nue.
Lui apportant la paix et le ravissement,
Un Amour sans objet et sans entendement,
Une ineffable joie, en l’être alors rayonne.
Mais quand elle s’efface et laisse dans l’esprit
Une si lourde empreinte, alors le cœur frissonne,
Et la douleur s’installe, inextinguible… et luit.
Il existe en tout homme une flamme ingénue,
Qu’il ne peut aborder par un simple vouloir,
Et qui l’éclaire un peu lorsqu’il est dans le noir,
L’apaise et lui sourit, mais tout en retenue.
Il arrive pourtant, parfois que l’inconnue,
Quand il œuvre en silence et las de tout espoir,
En un instant sublime, embrase, sans avoir
Avivé son désir, son âme mise nue.
Lui apportant la paix et le ravissement,
Un Amour sans objet et sans entendement,
Une ineffable joie, en l’être alors rayonne.
Mais quand elle s’efface et laisse dans l’esprit
Une si lourde empreinte, alors le cœur frissonne,
Et la douleur s’installe, inextinguible… et luit.
rasoccam- Messages : 38
Date d'inscription : 24/08/2012
Age : 68
Localisation : Région Parisienne
Chercheur de sens
Chercheur de sens
Je suis chercheur de sens,
Comme d’autres de poux.
Y a-t-il une différence ?
Demandez au papou
D’où il tire son essence.
Il répondra : du goût,
Mais, non pas de la science,
D’un excellent ragoût.
Je suis chercheur de sens,
Comme d’autres de poux.
Y a-t-il une différence ?
Demandez au papou
D’où il tire son essence.
Il répondra : du goût,
Mais, non pas de la science,
D’un excellent ragoût.
rasoccam- Messages : 38
Date d'inscription : 24/08/2012
Age : 68
Localisation : Région Parisienne
Re: un peu de poésie
pas mal raso !
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: un peu de poésie
poème appris au collège..... en mon temps et retrouvé il y a peu...
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
(Paul Eluard)
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
(Paul Eluard)
OKASAN- Messages : 199
Date d'inscription : 11/07/2012
Age : 65
Localisation : Toulouse
Re: un peu de poésie
je l'adore ce poème !
il est vraiment beau et il me correspond car pour moi la liberté est quelque chose de vital !
je te remercie Okasan !
il est vraiment beau et il me correspond car pour moi la liberté est quelque chose de vital !
je te remercie Okasan !
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: un peu de poésie
Nous arrivons toujours à l'endroit
où nous sommes attendus
Al-Bakri le livres des itinéraires
où nous sommes attendus
Al-Bakri le livres des itinéraires
gogo an- Messages : 127
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 65
Le silence
Le Silence
Dans le désert, la dune épanche le silence,
Comme la source claire abreuve l’assoiffée.
Mais le gouffre est sans fond, et l’âme, cette Orphée,
En grande inconsolable, y pleure aussi l’absence.
L’esprit, lui, s’est nourri d’une telle indigence
Que le sable ne peut, sans secours de la fée,
En araser la fange ; il la porte en trophée,
Et, si fier de son ombre, il en oublie l’essence.
Mon être, je te prie, épargne l’innocence
Que recouvre ce monde épris de violence,
Ecoute donc le puits d’insondable douceur
Que l’univers enfante en mère de jouvence,
Car en son sein renait toute paix, et lueur.
Dans le désert, la lune, est fille du silence.
Dans le désert, la dune épanche le silence,
Comme la source claire abreuve l’assoiffée.
Mais le gouffre est sans fond, et l’âme, cette Orphée,
En grande inconsolable, y pleure aussi l’absence.
L’esprit, lui, s’est nourri d’une telle indigence
Que le sable ne peut, sans secours de la fée,
En araser la fange ; il la porte en trophée,
Et, si fier de son ombre, il en oublie l’essence.
Mon être, je te prie, épargne l’innocence
Que recouvre ce monde épris de violence,
Ecoute donc le puits d’insondable douceur
Que l’univers enfante en mère de jouvence,
Car en son sein renait toute paix, et lueur.
Dans le désert, la lune, est fille du silence.
rasoccam- Messages : 38
Date d'inscription : 24/08/2012
Age : 68
Localisation : Région Parisienne
Re: un peu de poésie
suite à un reportage qui m'a beaucoup ému , j'ai écrit ce poème à la mémoire du petit kamara qui avait un problème de coeur et rêvait de pouvoir jouer au football comme ses petits copains , il était fan du club de liverpool
La chaine de l'espoir ( hommage au petit Kamara )
Le petit Kamara de Liverpool ...
Mais non , il n'était pas de Liverpool ...
Il était de Bamako au Mali ...
C'est loin de tout Bamako au Mali ...
Mais des docteurs arrivent en avion ,
Ils sont venus pour sauver Kamara .
A Dakar ils feront l'opération
Du pauvre coeur du petit Kamara .
Mais l'opération n'a pas réussi
Triste le docteur , l'infirmière aussi .
Il n'est pas mort , il est dans la télé
et ses doux yeux et sa bouche de lait ,
Le petit Kamara joue au milieu
Des étoiles du ciel , il est Milieu ...
Il aimait tant Liverpool ...Kamara
Il aimait trop Liverpool ...kamara
La chaine de l'espoir ( hommage au petit Kamara )
Le petit Kamara de Liverpool ...
Mais non , il n'était pas de Liverpool ...
Il était de Bamako au Mali ...
C'est loin de tout Bamako au Mali ...
Mais des docteurs arrivent en avion ,
Ils sont venus pour sauver Kamara .
A Dakar ils feront l'opération
Du pauvre coeur du petit Kamara .
Mais l'opération n'a pas réussi
Triste le docteur , l'infirmière aussi .
Il n'est pas mort , il est dans la télé
et ses doux yeux et sa bouche de lait ,
Le petit Kamara joue au milieu
Des étoiles du ciel , il est Milieu ...
Il aimait tant Liverpool ...Kamara
Il aimait trop Liverpool ...kamara
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: un peu de poésie
Il faudrait être encore plus simple
Il faudrait être encore plus simple,
Si simple que l'on puisse rentrer
Dans la simplicité du vent,
Du soleil poussiéreux
Du linge qui pantèle sur la corde sans se plaindre.
Il n'y a pas de désespoir dans le monde, ni d'espoir.
Il n'y a que la simplicité du vent,
Du soleil,
Du linge,
De la corde;
Il n'y a que la simplicité de l'eau,
Ses vergetures d'accouchée;
Il n'y a que l'eau,
le caillou,
La simple nécessité de brûler et de mourir.
Il faudrait pouvoir entrer sans frémir
Dans les choses
Comme les choses entrent dans les choses.
Pourquoi cette révulsion de notre coeur?
Pourquoi cet éternel énervement de nos nervures?
La pensée ne construit rien. Le sentiment nous épuise.
Nous serrons les dents et saignons
sans accoucher.
Nous pianotons sur les choses
Comme une pluie dont chaque goutte
Aurait peur de se faire du mal.
Nous sommes les petits électrisés du monde .
Nous n'entrons pas.
Jean Rousselot
Il faudrait être encore plus simple,
Si simple que l'on puisse rentrer
Dans la simplicité du vent,
Du soleil poussiéreux
Du linge qui pantèle sur la corde sans se plaindre.
Il n'y a pas de désespoir dans le monde, ni d'espoir.
Il n'y a que la simplicité du vent,
Du soleil,
Du linge,
De la corde;
Il n'y a que la simplicité de l'eau,
Ses vergetures d'accouchée;
Il n'y a que l'eau,
le caillou,
La simple nécessité de brûler et de mourir.
Il faudrait pouvoir entrer sans frémir
Dans les choses
Comme les choses entrent dans les choses.
Pourquoi cette révulsion de notre coeur?
Pourquoi cet éternel énervement de nos nervures?
La pensée ne construit rien. Le sentiment nous épuise.
Nous serrons les dents et saignons
sans accoucher.
Nous pianotons sur les choses
Comme une pluie dont chaque goutte
Aurait peur de se faire du mal.
Nous sommes les petits électrisés du monde .
Nous n'entrons pas.
Jean Rousselot
gogo an- Messages : 127
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 65
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