La mort pour les enfants.
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La mort pour les enfants.
Il y a quelques soirées de cela, je raconte une histoire à mon fils, 4 ans, et nous discutons un peu avant que je le laisse s'endormir.
s'entame un dialogue que tous les parents doivent affronté un jour, et dont je n'avais pas encore mesuré la portée.
"Maman, quand on est mort on va où?
-... (mince, ce que je vais dire sera la base inconsciente de tout ce qu'il va en retiré, je ne dois pas lui faire peur, pas lui donné d'illusions, je dois dire ce en quoi je crois, mais sans heurté les croyance à son père...)
-Hein, maman?
-Ben, notre corps fait dodo pour toujours, et nos pensées vont ailleurs. Dans l'univers, elles se sentent tres tres bien.
-Alors Nena (grand mère en arabe) flotte dans les étoiles? toute seule?
- Euh..non, c'est quelque chose que personne ne peut savoir. Mais si on croit en Dieu, et que l'on fait tout pour etre toute sa vie quelqu'un qui fait des choses bien, je pense que nous sommes tres heureux aprés. Et qu'on retrouve toute les personnes qu'on aime, sans doute!"
-... et toi, tu vas etre morte quand?
-Je peux pas savoir mon coeur d'amour (il m'emeut, il m'emeut, ne pleures pas!!) Mais même quand je serais morte, je serais toujours là dans ton coeur. Il suffira que tu penses à moi pour que j'existe encore!
-Mais on pourra pas se faire de calins?
-Non, pas comme maintenant. (ne pleures pas!!!) mais tu ressentiras tellement tout l'amour qu'il y a entre nous, que ca sera aussi bien qu'un calin!
-...
-...
-NoooooNNNN!! Si tu es morte je veux etre mort aussi!!!!"
C'etait assez rude emotionellment pour moi. J'ai toujours songé à ma mort par rapport à moi. Je suis plutôt en paix sur l'idée, je ne crains que la façon dont je vais mourir, mais je suis sereine quoi qu'il puisse y avoir derriere. La mort des autres aussi me laisse plutot de marbre. Comme beaucoup de mères, imaginé celle de mon fils est en revanche un supplice auquel je ne survivrai sans doute pas.
Mais ma mort dans la vie des autres... dans celle de mon fils en l'occurence... comme un poids à l'idée de laissé un si grand vide dans sa vie, si ça arrivait demain. J'esperes mourir le plus tard possible, ne serait ce que pour qu'il soit adulte et préparé à cette idée, mais je n'ai jamais pris en considération mon existence dans celle des autres. Pour un enfant, en plus, les mots sont délicats à trouver, les idées ne sont pas des vérités... comme l'impression de lui mentir, puisque je n'en sais pas plus que lui, finalement.
Un petit moment assez bad, qui m'a fait cogité longtemps...
Et vous, comment avez-vous discuté de cela avec eux? comment l'avez vous ressenti?
s'entame un dialogue que tous les parents doivent affronté un jour, et dont je n'avais pas encore mesuré la portée.
"Maman, quand on est mort on va où?
-... (mince, ce que je vais dire sera la base inconsciente de tout ce qu'il va en retiré, je ne dois pas lui faire peur, pas lui donné d'illusions, je dois dire ce en quoi je crois, mais sans heurté les croyance à son père...)
-Hein, maman?
-Ben, notre corps fait dodo pour toujours, et nos pensées vont ailleurs. Dans l'univers, elles se sentent tres tres bien.
-Alors Nena (grand mère en arabe) flotte dans les étoiles? toute seule?
- Euh..non, c'est quelque chose que personne ne peut savoir. Mais si on croit en Dieu, et que l'on fait tout pour etre toute sa vie quelqu'un qui fait des choses bien, je pense que nous sommes tres heureux aprés. Et qu'on retrouve toute les personnes qu'on aime, sans doute!"
-... et toi, tu vas etre morte quand?
-Je peux pas savoir mon coeur d'amour (il m'emeut, il m'emeut, ne pleures pas!!) Mais même quand je serais morte, je serais toujours là dans ton coeur. Il suffira que tu penses à moi pour que j'existe encore!
-Mais on pourra pas se faire de calins?
-Non, pas comme maintenant. (ne pleures pas!!!) mais tu ressentiras tellement tout l'amour qu'il y a entre nous, que ca sera aussi bien qu'un calin!
-...
-...
-NoooooNNNN!! Si tu es morte je veux etre mort aussi!!!!"
C'etait assez rude emotionellment pour moi. J'ai toujours songé à ma mort par rapport à moi. Je suis plutôt en paix sur l'idée, je ne crains que la façon dont je vais mourir, mais je suis sereine quoi qu'il puisse y avoir derriere. La mort des autres aussi me laisse plutot de marbre. Comme beaucoup de mères, imaginé celle de mon fils est en revanche un supplice auquel je ne survivrai sans doute pas.
Mais ma mort dans la vie des autres... dans celle de mon fils en l'occurence... comme un poids à l'idée de laissé un si grand vide dans sa vie, si ça arrivait demain. J'esperes mourir le plus tard possible, ne serait ce que pour qu'il soit adulte et préparé à cette idée, mais je n'ai jamais pris en considération mon existence dans celle des autres. Pour un enfant, en plus, les mots sont délicats à trouver, les idées ne sont pas des vérités... comme l'impression de lui mentir, puisque je n'en sais pas plus que lui, finalement.
Un petit moment assez bad, qui m'a fait cogité longtemps...
Et vous, comment avez-vous discuté de cela avec eux? comment l'avez vous ressenti?
lounaaa- Messages : 682
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 40
Localisation : trop souvent la lune
Re: La mort pour les enfants.
Vaste sujet
Problématique qui me semble d'autant plus sensible que j'étais moi même bien perturbé à l'idée de la mort quand j'étais gamin.
Chez moi l'approche qu'on peut donner a nos enfants (surtout le grand 4 ans et demi, c'est un peu tôt pour la petite qui a deux ans de moins) n'est pas forcément la plus simple... Du côté de leur mère c'est très clair. Elle est chrétienne, il est question de paradis, elle vas pas chercher plus loin et c'est sûr que pour les gamins c'est plus simple. Mais par contre de mon côté... Mon avis est un peu trop nihiliste pour le leur donner tel quel. En même temps je me positionne clairement d'un avis différent de ma femme étant donné que sa conception du paradis me semble plus tenir compte de la superstition qu'autre chose (mais sans dénigrer hein!)
En ce qui me concerne j'ai expliqué à mon fils que notre corps était composé de différents éléments qui se séparait à la mort physique, et que ce qui était liquide retournait au liquide, gazeux retournait au gazeux... A la façon d'un arbre mort qui en pourrissant se mêle à la terre. Point de vue qu'adopte également ma femme ça leur donne une base à peu près stable pour se familiariser avec l'idée. Qu'en est t-il de "l'âme"? Du côté de leur mère donc le paradis et du mien un aveu que je ne sais pas exactement comment ça fonctionne bien que je pense que les éléments de notre esprit se comportent certainement de la même façon que les éléments de notre corps... Pas terrible donc
J'affinerais par la suite lol
Et ce qui concerne la perceptive de la mort de ses parents... Bien sûr il a évoqué le sujet. J'ai essayé de le projeter dans le futur, lui faire comprendre qu'il est petit mais qu'il vivra différentes phases de sa vie, que sa conception des choses et sa dépendance à ses parents vont évoluer, qu'un jour il sera peut-être lui même père et donc dans une perceptive totalement différente. Et au bout d'un moment qu'il sera pleinement indépendant, que moi de mon côté j'aurais eu une vie bien remplie, que je trainerait la patte et qu'il faudra bien que ça se termine...
"Quand?" il demande évidemment... J'ai une chance toute particulière à ce niveau là: j'ai encore mes grands parents (bien que se soit surement leur dernière décennie ) Du coup je lui dit qu'avant moi son papy vas mourir. Et qu'avant son papy, faut que se soit Papy Jopic qui y passe! Et Jopic a pas l'air décidé Donc si mon fils meurt après moi ça lui laisse de bien belles années...
Bon après on lui fait pas non plus une belle bulle rose... Les morts totalement prématurées ça existe, on le lui cache pas, on lui fait part du fait que ce sont des événements d'une tristesse abominable, heureusement que ce n'est pas si fréquent. Mais on se sert de cette réalité pour lui faire comprendre qu'il est en bonne santé, que sa soeur est en bonne santé, qu'il a un toit, à manger, et que même quand les tomates sont pas bonnes comme au casse-croute de ce midi il y a largement de quoi se réjouir de vivre sa vie.
Courage Lou!! C'est un sujet important ou il importe d'être sincère tout en étant rassurant... Tout un art!
Problématique qui me semble d'autant plus sensible que j'étais moi même bien perturbé à l'idée de la mort quand j'étais gamin.
Et c'est bien là le noeud du problème. Parce que dans l'absolu on en sait rien. On peut faire part de ce que l'on croit, de ce que l'on pense, de ce qui nous semble logique... mais on ne peut pas dire ce que l'on en sait parce qu'on en sait rien.Lounaaa a écrit:comme l'impression de lui mentir, puisque je n'en sais pas plus que lui, finalement.
Chez moi l'approche qu'on peut donner a nos enfants (surtout le grand 4 ans et demi, c'est un peu tôt pour la petite qui a deux ans de moins) n'est pas forcément la plus simple... Du côté de leur mère c'est très clair. Elle est chrétienne, il est question de paradis, elle vas pas chercher plus loin et c'est sûr que pour les gamins c'est plus simple. Mais par contre de mon côté... Mon avis est un peu trop nihiliste pour le leur donner tel quel. En même temps je me positionne clairement d'un avis différent de ma femme étant donné que sa conception du paradis me semble plus tenir compte de la superstition qu'autre chose (mais sans dénigrer hein!)
En ce qui me concerne j'ai expliqué à mon fils que notre corps était composé de différents éléments qui se séparait à la mort physique, et que ce qui était liquide retournait au liquide, gazeux retournait au gazeux... A la façon d'un arbre mort qui en pourrissant se mêle à la terre. Point de vue qu'adopte également ma femme ça leur donne une base à peu près stable pour se familiariser avec l'idée. Qu'en est t-il de "l'âme"? Du côté de leur mère donc le paradis et du mien un aveu que je ne sais pas exactement comment ça fonctionne bien que je pense que les éléments de notre esprit se comportent certainement de la même façon que les éléments de notre corps... Pas terrible donc
J'affinerais par la suite lol
Et ce qui concerne la perceptive de la mort de ses parents... Bien sûr il a évoqué le sujet. J'ai essayé de le projeter dans le futur, lui faire comprendre qu'il est petit mais qu'il vivra différentes phases de sa vie, que sa conception des choses et sa dépendance à ses parents vont évoluer, qu'un jour il sera peut-être lui même père et donc dans une perceptive totalement différente. Et au bout d'un moment qu'il sera pleinement indépendant, que moi de mon côté j'aurais eu une vie bien remplie, que je trainerait la patte et qu'il faudra bien que ça se termine...
"Quand?" il demande évidemment... J'ai une chance toute particulière à ce niveau là: j'ai encore mes grands parents (bien que se soit surement leur dernière décennie ) Du coup je lui dit qu'avant moi son papy vas mourir. Et qu'avant son papy, faut que se soit Papy Jopic qui y passe! Et Jopic a pas l'air décidé Donc si mon fils meurt après moi ça lui laisse de bien belles années...
Bon après on lui fait pas non plus une belle bulle rose... Les morts totalement prématurées ça existe, on le lui cache pas, on lui fait part du fait que ce sont des événements d'une tristesse abominable, heureusement que ce n'est pas si fréquent. Mais on se sert de cette réalité pour lui faire comprendre qu'il est en bonne santé, que sa soeur est en bonne santé, qu'il a un toit, à manger, et que même quand les tomates sont pas bonnes comme au casse-croute de ce midi il y a largement de quoi se réjouir de vivre sa vie.
Courage Lou!! C'est un sujet important ou il importe d'être sincère tout en étant rassurant... Tout un art!
Dagda- Messages : 249
Date d'inscription : 16/11/2011
Age : 41
Localisation : Bretagne
Re: La mort pour les enfants.
Personnellement j'ai cessé de vouloir mourir quand tout va mal le jour où j'ai compris que ma mère ne s'en remettrait sans doute pas.
Ca à l'air de rien mais je crois que c'est aussi une façon de quitter le coté capricieux de l'enfance pour retrouver le coté innocent.
Bah oui.... on est lié les uns aux autres, et d'une façon qui dépasse de très loin le coté cynique-réaliste de l'adulte.
Vivre c'est aussi aimer, et je trouve que la perspective de la mort à au moins ce mérite de nous rappeler cette chose si simple que d'aimer dans le présent tant qu'on peut.
Ca à l'air de rien mais je crois que c'est aussi une façon de quitter le coté capricieux de l'enfance pour retrouver le coté innocent.
Bah oui.... on est lié les uns aux autres, et d'une façon qui dépasse de très loin le coté cynique-réaliste de l'adulte.
Vivre c'est aussi aimer, et je trouve que la perspective de la mort à au moins ce mérite de nous rappeler cette chose si simple que d'aimer dans le présent tant qu'on peut.
Loryan- Messages : 426
Date d'inscription : 15/11/2011
Re: La mort pour les enfants.
lounaaa a écrit:
C'etait assez rude emotionellment pour moi. J'ai toujours songé à ma mort par rapport à moi. Je suis plutôt en paix sur l'idée, je ne crains que la façon dont je vais mourir, mais je suis sereine quoi qu'il puisse y avoir derriere.
il est convenu que la femme , la mère en particulier , appréhenderai mieux la mort , que l'homme ( papa ou non ) , car la fusion charnelle de la maternité , impression de la procréation que ne connait pas l'homme , ne permet pas à ce dernier de mourir sereinement , si la femme laisse une héritage corporelle , charnelle par l'enfantement , pour 'homme c'est un peu le vide , il ne laisse qu'un nom derrière lui ...
sinon savoir dire je ne sais pas à un enfant , n'est pas si grave que ça ... mettre a nu son incapacité a tout savoir , c'est mettre en avant son humanité , de toute façon l'enfant ne retient que la tendresse et l'amour humain des parents , quant au savoir qu'on pourrait lui transmettre , il le dénigrera ou le dépassera , en fonction de son destin ...
merci pour ce beau topic ...Lounaaa ....
tijani- Messages : 576
Date d'inscription : 20/05/2012
Age : 57
Localisation : oasis
Re: La mort pour les enfants.
Tijani , pour moi le père est aussi important que la mère , les enfants ont bien hérité en parts égales des chromosomes du père et de la mère , que ce soit la mère qui porte l'enfant pendant la gestation est avant tout un moyen mécanique de mener à bon terme la "fabrication " de cet enfant , si le père s'implique pendant la grossesse et à l'accouchement , je ne dirais qu'il n'y a pas grosse différence
après il y a aussi l'allaitement qui rapproche beaucoup la mère et l'enfant , mais ce n'est pas capital , puisque beaucoup de mères n'allaitent pas mais aiment quand même leur enfant
quand au sujet lui même ,la vision de la mort pour les enfants , j'ai fait à peu près les mêmes réponses que lounaaa à mes enfants , mais en insistant plus sur la confiance qu'il fallait avoir en Dieu qui ferait tout pour que ça se passe bien après notre mort en commençant par un grand sommeil
pour moi , il n'y a pas d'âme indépendante du corps , donc quand on meurt tout meurt , sauf que dans l'absolu nous sommes toujours vivants si nous faisons partie de Dieu , comme si nous étions dans sa mémoire , ( ou dans son coeur pour les enfants ) et qu'il peut nous recréer à tout moment en nous "rééditant " en quelque sorte
après il y a aussi l'allaitement qui rapproche beaucoup la mère et l'enfant , mais ce n'est pas capital , puisque beaucoup de mères n'allaitent pas mais aiment quand même leur enfant
quand au sujet lui même ,la vision de la mort pour les enfants , j'ai fait à peu près les mêmes réponses que lounaaa à mes enfants , mais en insistant plus sur la confiance qu'il fallait avoir en Dieu qui ferait tout pour que ça se passe bien après notre mort en commençant par un grand sommeil
pour moi , il n'y a pas d'âme indépendante du corps , donc quand on meurt tout meurt , sauf que dans l'absolu nous sommes toujours vivants si nous faisons partie de Dieu , comme si nous étions dans sa mémoire , ( ou dans son coeur pour les enfants ) et qu'il peut nous recréer à tout moment en nous "rééditant " en quelque sorte
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: La mort pour les enfants.
lola83 a écrit:Tijani , pour moi le père est aussi important que la mère , les enfants ont bien hérité en parts égales des chromosomes du père et de la mère , que ce soit la mère qui porte l'enfant pendant la gestation est avant tout un moyen mécanique de mener à bon terme la "fabrication " de cet enfant , si le père s'implique pendant la grossesse et à l'accouchement , je ne dirais qu'il n'y a pas grosse différence
les signes sympathiques de la grossesse , les risques de la grossesse ( HTA ) , les risques et douleurs de l'accouchement ; de la délivrance , de la césarienne ; en un mot la mère risque sa vie alors qu'on est n'est pas encore né , puis viennent l'allaitement , les nuits blanches , les vergetures ; les seins ballants et sans compter les pères absents ; indifférents et/ou distants dans le post partum...
moi je trouve qu'il a une grande différence , entre tout ca et une goutte de sperme , donnée "mécaniquement " et égoïstement le plus souvent .... ( je caricature un peu )
la relation mère enfant ne sera jamais égale a celle père enfant .....quelque soit la bonne volonté du papa
un hadith rapporte qu'on demanda au prophète : qui doit être aimer le plus , sa mère ou son père ?
Ce dernier répondit : "la mère, la mère , la mère ...puis vient le père" ...
si l’égalité des sexes peut exister , je ne crois pas à l’égalité de la paternité et de la maternité , sauf dans des contextes particuliers et rares ....
tijani- Messages : 576
Date d'inscription : 20/05/2012
Age : 57
Localisation : oasis
Re: La mort pour les enfants.
je respecte ton opinion Tijani , mais ce n'est pas la mienne
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: La mort pour les enfants.
Merci pour vos réponses!!
Dagda, j'aime beaucoup ta vision du "cycle eternel", ca fait tres roi lion, (c'est pas pejoratif!!) et plutôt astucieux de se confronter a ce genre de question par les éléments. J'ai peut etre répondu par mes propres projection, et conviction, puisqu'au contraire de Loli, je crois pour ma part a l'existence de l'ame en dehors du corps.
Loryan, tu as parfaitement raison!! on oublie d'aimer A l'instant present en se concentrant sur tout un tas de petite bricoles ephemeres que l'on transforme en probleme insurmontable... et dans les relations humaines en premier, on se focalise plus souvent sur ce qui ne vas pas que sur ce qui va... Moi aussi j'ai longtemps "voulu mourir", mais la naissance de mon fils m'a completement fait passé ces élans de dédain pour la vie et ce qu'elle représente. C'est encore plus difficile aujourd'hui d'imaginé qu'un jour je vivrais sans lui, ou lui sans moi, ici ou ailleurs... Une séparation inévitable qui m'a bouleversé en en prenant conscience réelement.
Tijani, Merci à toi!
je vous réponds à tous les deux sur le débat que vous avez engagé, je pense comme Tijani, la mère pour moi bénéficie d'une relation privilegiée qui ne placera jamais le père au même niveau de lien. Je ne parle pas d'amour, d'estime ou d'entente, mais quoi qu'on en fasse ensuite, je crois aussi que l'expérience de la maternité est quelque chose d'indefectible entre la mère et l'enfant. Je manque de repères pour exprimé la facon dont on le vis en étant enfant, mais en étant mère, je crois que rien ne remplace le vécu "interieur" de ce lien. L'homme est toujours à l'exterieur, peu importe son engagement et sa sympathie. Jamais il ne jouira des mouvements dans son corps, une VIE a l'intérieur de soi, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire!! Puis l'allaitement en effet, quel merveille de nourrir de son propre corps! Si "l'enfantement dans la douleur" semble sonné comme une punition dans la genèse, pour ma part, je suis bien heureuse d'etre une femme et avoir vécu ce miracle qu'est donné la vie. Je pense comme Tijani que la vie de la mere est intimement lié a celle de son enfant. Il faut dire que j'ai une relation tres fusionnelle avec mon fils.
J'ai déjà pensé aussi dans l'idée que le fait que les femmes est une esperance de vie plus elevée etait peut etre un cadeau par rapport à toutes ces années données à nos enfants. Scientifiquement, on estime que l'oestrogene joue un role dans cette longevité. Alors je me dit, tiens, pendant la grossesse, on en produit plus, n'est ce pas une forme d'équilibre pour "récuperer" ces années qui ne sont plus vraiment les notres? ... petit brin de philosophie à l'emporte pièce.
Loli, tu veux dire que pour toi, nous n'existons plus que comme souvenir? Ou selon la croyance en le jugement dernier, que nous "dormons" jusqu'a etre reveillé pour le jugement?
Merci à vous!!
Dagda, j'aime beaucoup ta vision du "cycle eternel", ca fait tres roi lion, (c'est pas pejoratif!!) et plutôt astucieux de se confronter a ce genre de question par les éléments. J'ai peut etre répondu par mes propres projection, et conviction, puisqu'au contraire de Loli, je crois pour ma part a l'existence de l'ame en dehors du corps.
Loryan, tu as parfaitement raison!! on oublie d'aimer A l'instant present en se concentrant sur tout un tas de petite bricoles ephemeres que l'on transforme en probleme insurmontable... et dans les relations humaines en premier, on se focalise plus souvent sur ce qui ne vas pas que sur ce qui va... Moi aussi j'ai longtemps "voulu mourir", mais la naissance de mon fils m'a completement fait passé ces élans de dédain pour la vie et ce qu'elle représente. C'est encore plus difficile aujourd'hui d'imaginé qu'un jour je vivrais sans lui, ou lui sans moi, ici ou ailleurs... Une séparation inévitable qui m'a bouleversé en en prenant conscience réelement.
Tijani, Merci à toi!
je vous réponds à tous les deux sur le débat que vous avez engagé, je pense comme Tijani, la mère pour moi bénéficie d'une relation privilegiée qui ne placera jamais le père au même niveau de lien. Je ne parle pas d'amour, d'estime ou d'entente, mais quoi qu'on en fasse ensuite, je crois aussi que l'expérience de la maternité est quelque chose d'indefectible entre la mère et l'enfant. Je manque de repères pour exprimé la facon dont on le vis en étant enfant, mais en étant mère, je crois que rien ne remplace le vécu "interieur" de ce lien. L'homme est toujours à l'exterieur, peu importe son engagement et sa sympathie. Jamais il ne jouira des mouvements dans son corps, une VIE a l'intérieur de soi, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire!! Puis l'allaitement en effet, quel merveille de nourrir de son propre corps! Si "l'enfantement dans la douleur" semble sonné comme une punition dans la genèse, pour ma part, je suis bien heureuse d'etre une femme et avoir vécu ce miracle qu'est donné la vie. Je pense comme Tijani que la vie de la mere est intimement lié a celle de son enfant. Il faut dire que j'ai une relation tres fusionnelle avec mon fils.
J'ai déjà pensé aussi dans l'idée que le fait que les femmes est une esperance de vie plus elevée etait peut etre un cadeau par rapport à toutes ces années données à nos enfants. Scientifiquement, on estime que l'oestrogene joue un role dans cette longevité. Alors je me dit, tiens, pendant la grossesse, on en produit plus, n'est ce pas une forme d'équilibre pour "récuperer" ces années qui ne sont plus vraiment les notres? ... petit brin de philosophie à l'emporte pièce.
Loli, tu veux dire que pour toi, nous n'existons plus que comme souvenir? Ou selon la croyance en le jugement dernier, que nous "dormons" jusqu'a etre reveillé pour le jugement?
Merci à vous!!
lounaaa- Messages : 682
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 40
Localisation : trop souvent la lune
Re: La mort pour les enfants.
je t'envoie un Mp lounaaa
tijani- Messages : 576
Date d'inscription : 20/05/2012
Age : 57
Localisation : oasis
Re: La mort pour les enfants.
"Loli, tu veux dire que pour toi, nous n'existons plus que comme souvenir? Ou selon la croyance en le jugement dernier, que nous "dormons" jusqu'a etre reveillé pour le jugement? "
disons que comme tout le monde , je ne peux rien affirmer , en tous cas oui , c'est comme cela que je me l'imagine , nous sommes dans le souvenir que Dieu a de nous , comme nous avons le souvenir de nos chers disparus
mais Dieu a l'avantage sur nous qu'il ne nous rêve pas simplement , il peut réellement nous sortir de notre sommeil où nous nous trouvons dans ses "archives "
maintenant nous sortir de notre sommeil sous quelle forme ? , où ? ( sur terre , au ciel ? ) quand ? (au jugement dernier ou avant , ou même tout de suite après notre mort , suivant son dessein ) , comment ? tout ça se découvrira en son temps , je fais confiance ...
disons que comme tout le monde , je ne peux rien affirmer , en tous cas oui , c'est comme cela que je me l'imagine , nous sommes dans le souvenir que Dieu a de nous , comme nous avons le souvenir de nos chers disparus
mais Dieu a l'avantage sur nous qu'il ne nous rêve pas simplement , il peut réellement nous sortir de notre sommeil où nous nous trouvons dans ses "archives "
maintenant nous sortir de notre sommeil sous quelle forme ? , où ? ( sur terre , au ciel ? ) quand ? (au jugement dernier ou avant , ou même tout de suite après notre mort , suivant son dessein ) , comment ? tout ça se découvrira en son temps , je fais confiance ...
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: La mort pour les enfants.
Ayant perdu mon père il y a environ un an, j'ai parlé de la mort avec ma "grande" fille (5 ans) à quelques occasions depuis, lorsqu'elle me posait des questions.
Pour ma part, j'ai pris garde à bien lui faire comprendre qu'on ne sait pas véritablement "où l'on va" après la mort, mais que chacun à ses croyances (même s'il s'agit d'une absence de croyance).
Par contre, elle ne m'a jamais demandé "frontalement" si j'allais mourir un jour (bien qu'à une période elle nous parlait assez souvent de "quand elle serait une mamie"). L'idée ne lui est pas encore venue à l'esprit et je suis un peu étonné que vos enfants, Dagda et Lounaaa, vous aient déjà posé la question.
Un jour, elle m'a affirmé, je ne sais plus exactement dans quelles circonstances "toi papa tu vas jamais mourir", et je n'ai pas eu le coeur de la perturber en la contredisant. Je crois qu'il y a un temps pour tout et qu'avant 7 ans, il est inutile de vouloir à tout prix leur donner une vision absolument réelle du monde, au risque de les perturber inutilement. Dans mon esprit, la petite enfance est un âge où l'enfant a avant tout besoin d'être rassuré, de se sentir protégé par ses parents (j'ai peut-être cet avis par un déficit de ce côté là dans ma propre enfance, je ne sais pas, c'est juste une hypothèse), plus que d'avoir une vision totalement objective de la réalité et de l'existence. Alors si elle a ressenti le besoin à ce moment là de penser que je ne la quitterai jamais, je pense qu'il était préférable que je ne la contredise pas.
On aura bien le temps de reparler de tout ça... Les années s'écoulent, d'autres proches de la famille nous quitteront malheureusement l'un après l'autre et lorsque je sentirai que le moment est venu je serai là pour l'aider à s'ancrer totalement dans le réel.
A un âge où l'enfant croit encore à la magie du monde, au père noël, pourquoi serait-il nécessaire de le forcer à accepter les aspects les plus crus de la réalité ? (pour éviter toute polémique , j'ai bien compris que lounaaa et Dagda vous n'avez rien forcé, je ne parle pas de votre attitude, mais juste de la mienne)
Pour ma part, j'ai pris garde à bien lui faire comprendre qu'on ne sait pas véritablement "où l'on va" après la mort, mais que chacun à ses croyances (même s'il s'agit d'une absence de croyance).
Par contre, elle ne m'a jamais demandé "frontalement" si j'allais mourir un jour (bien qu'à une période elle nous parlait assez souvent de "quand elle serait une mamie"). L'idée ne lui est pas encore venue à l'esprit et je suis un peu étonné que vos enfants, Dagda et Lounaaa, vous aient déjà posé la question.
Un jour, elle m'a affirmé, je ne sais plus exactement dans quelles circonstances "toi papa tu vas jamais mourir", et je n'ai pas eu le coeur de la perturber en la contredisant. Je crois qu'il y a un temps pour tout et qu'avant 7 ans, il est inutile de vouloir à tout prix leur donner une vision absolument réelle du monde, au risque de les perturber inutilement. Dans mon esprit, la petite enfance est un âge où l'enfant a avant tout besoin d'être rassuré, de se sentir protégé par ses parents (j'ai peut-être cet avis par un déficit de ce côté là dans ma propre enfance, je ne sais pas, c'est juste une hypothèse), plus que d'avoir une vision totalement objective de la réalité et de l'existence. Alors si elle a ressenti le besoin à ce moment là de penser que je ne la quitterai jamais, je pense qu'il était préférable que je ne la contredise pas.
On aura bien le temps de reparler de tout ça... Les années s'écoulent, d'autres proches de la famille nous quitteront malheureusement l'un après l'autre et lorsque je sentirai que le moment est venu je serai là pour l'aider à s'ancrer totalement dans le réel.
A un âge où l'enfant croit encore à la magie du monde, au père noël, pourquoi serait-il nécessaire de le forcer à accepter les aspects les plus crus de la réalité ? (pour éviter toute polémique , j'ai bien compris que lounaaa et Dagda vous n'avez rien forcé, je ne parle pas de votre attitude, mais juste de la mienne)
air- Modérateur
- Messages : 2585
Date d'inscription : 04/11/2011
Age : 54
Localisation : Voie Lactée...
Re: La mort pour les enfants.
Effectivement c'est un sujet délicat..!!
En partage ce lien qui résume bien la situation je trouve
http://www.evolute.fr/education-enfants/enfant-mort
Quoique l'expérience personnelle et en 'parler'
et souvent la meilleure solution !!
En partage ce lien qui résume bien la situation je trouve
http://www.evolute.fr/education-enfants/enfant-mort
Quoique l'expérience personnelle et en 'parler'
et souvent la meilleure solution !!
Kouen- Messages : 497
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 56
Localisation : Paris
Re: La mort pour les enfants.
d'accord avec toi Air pour dire que quand les enfants sont trop jeunes , ce n'est pas la peine d'aborder certains sujets qui peuvent les destabiliser !
après avoir passé pas mal de temps à travailler avec des enfants en souffrance , j'ai l'impression que la limite se situe vers les 7-8 ans , c'est vraiment l'âge où l'enfant quitte sa planète et ...tombe de son arbre !!
beaucoup de questions sans réponses apparaissent , on fait plein de deuils !
alors il est surtout important de rassurer plus que d'expliquer ( quoique ça peut aller ensemble ) , c'est ce qu'ils attendent en fait !
après avoir passé pas mal de temps à travailler avec des enfants en souffrance , j'ai l'impression que la limite se situe vers les 7-8 ans , c'est vraiment l'âge où l'enfant quitte sa planète et ...tombe de son arbre !!
beaucoup de questions sans réponses apparaissent , on fait plein de deuils !
alors il est surtout important de rassurer plus que d'expliquer ( quoique ça peut aller ensemble ) , c'est ce qu'ils attendent en fait !
gogo an- Messages : 127
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 65
Re: La mort pour les enfants.
Je ne sais pas... A l'inverse d'Air, dans mon enfance, seule la vérité m'a permis d'apprehender les choses comme la normalité. Je crois que j'ai integré tous les sujets "graves" comme normal du moment qu'on n'en faisait pas un tabou. Je suis convaincu que l'enfant peut s'aapter a tout, selon ce que l'adulte semblent ressentir et exprimer sur le sujet.
Dans ce cas précis, c'est vrai que c'est tres difficile de savoir jusqu'ou la vérité peut etre dite.
Par contre, je me rends compte -avec mon recul d'adultes- a quel point les contes et histoires pour enfant sont explicites, voir "trash" sur le sujet. Quand je lui ai lu "les sept chevreaux" -une histoire dont je gardais le souvenir d'avoir adoré!!- limite je voulais changé la fin... ils ouvrent le ventre du loup, y glissent des pierres, il tombe et meurt dans un puits... ... et alors Barbe Bleue y a pas si longtemps, je bégayais tellement je trouvais ça atroce. Le mec il a tué toutes ses ex femmes qui sont accrochés dans un placard, et veut égorgé celle qui vient de le découvrir... Moais... mais lui "trop cccoooooolll cette histoire maman!!"... re moais....
Mais du coup, je me dit que peut etre, dans l'inconscient, ca prépare à la vie, qui n'est pas rose il faut l'avouer. Peut etre qu'on tombe de moins haut et qu'on perd moins d'illusion quand vient l'age du raisonnement poussé. Je remarque par contre chez lui, une certaine terreur contre "les mechants" des Dessins animés, il préfere de loin les "tout rose".
En effet, je n'ai pas cherché a lui imposé cette discussion, par contre, je dois me sentir plus "précaire" que vous, car jamais je ne pourrai lui dire que je mourrai dans longtemps par exemple. C'est tellement ancré dans mon fonctionnement et ma façon de vivre le présent, que le fait de pouvoir mourir demain est une chose qui fait parti intégrante de ma vie, et que je ne lui cache pas. Peut etre un petit brin de paranoïa??? Mais de mon coté, ca me permet de vivre chaque jour comme si c'était le dernier... Mais bien sur, je n'irai pas lui dire "eh, profite de ta mère, je peux me faire renversé dans dix minutes"!
Merci Loli, je comprends mieux ta vision!
Dans ce cas précis, c'est vrai que c'est tres difficile de savoir jusqu'ou la vérité peut etre dite.
Par contre, je me rends compte -avec mon recul d'adultes- a quel point les contes et histoires pour enfant sont explicites, voir "trash" sur le sujet. Quand je lui ai lu "les sept chevreaux" -une histoire dont je gardais le souvenir d'avoir adoré!!- limite je voulais changé la fin... ils ouvrent le ventre du loup, y glissent des pierres, il tombe et meurt dans un puits... ... et alors Barbe Bleue y a pas si longtemps, je bégayais tellement je trouvais ça atroce. Le mec il a tué toutes ses ex femmes qui sont accrochés dans un placard, et veut égorgé celle qui vient de le découvrir... Moais... mais lui "trop cccoooooolll cette histoire maman!!"... re moais....
Mais du coup, je me dit que peut etre, dans l'inconscient, ca prépare à la vie, qui n'est pas rose il faut l'avouer. Peut etre qu'on tombe de moins haut et qu'on perd moins d'illusion quand vient l'age du raisonnement poussé. Je remarque par contre chez lui, une certaine terreur contre "les mechants" des Dessins animés, il préfere de loin les "tout rose".
En effet, je n'ai pas cherché a lui imposé cette discussion, par contre, je dois me sentir plus "précaire" que vous, car jamais je ne pourrai lui dire que je mourrai dans longtemps par exemple. C'est tellement ancré dans mon fonctionnement et ma façon de vivre le présent, que le fait de pouvoir mourir demain est une chose qui fait parti intégrante de ma vie, et que je ne lui cache pas. Peut etre un petit brin de paranoïa??? Mais de mon coté, ca me permet de vivre chaque jour comme si c'était le dernier... Mais bien sur, je n'irai pas lui dire "eh, profite de ta mère, je peux me faire renversé dans dix minutes"!
Merci Loli, je comprends mieux ta vision!
lounaaa- Messages : 682
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 40
Localisation : trop souvent la lune
Re: La mort pour les enfants.
Air a écrit:Dans mon esprit, la petite enfance est un âge où l'enfant a avant tout besoin d'être rassuré, de se sentir protégé par ses parents (j'ai peut-être cet avis par un déficit de ce côté là dans ma propre enfance, je ne sais pas, c'est juste une hypothèse)
Y a de fortes chances! Tout comme il y a de fortes chances que la façon dont j'ai eu à appréhender la mort interfère sur ce que je raconte à mon fils. Je me souviendrais jusqu'au bout de cette réponse que ma mère m'as faite lorsque je devais avoir 5 ans par là... Un beau jour d'été (même qu'il y avait du soleil, si, si!) je me suis dit "Tiens! Au fait!? Qu'est ce qui se passe après la mort?" Et c'est totalement décontracté, plein d'innocence que je suis parti poser la question à ma mère qui lisait tranquillement un magazine sur son transat. La réponse fut tout particulièrement lapidaire Elle m'as répondu sans lever les yeux de son magazine: "Rien."
Ce fut le début d'une bien belle névrose
Alors sans doute que j'ai tendance à vouloir donner trop de détails plutôt que trop peu. Question de sensibilité...
Par contre Air et Gogo An (je rajoute le "An" sinon je vais prendre un coup de kyosaku en pleine tronche ) je vous rejoint pleinement sur le fait que c'est seulement à partir de l'âge de sept ans qu'ils peuvent commencer à vraiment appréhender les choses.
Inutile de le préciser! Pour ma part je l'avais bien compris mais merci de tenir à le préciserAir a écrit:(pour éviter toute polémique , j'ai bien compris que lounaaa et Dagda vous n'avez rien forcé, je ne parle pas de votre attitude, mais juste de la mienne)
T'as raison avec les contes Lou lol!! De toutes façons tout vit et meurt tout le temps dans tout les cas on ne peut rien nier. Après entre nier et coller l'évidence sous le nez en permanence, il est certain qu'il y a un juste milieu à trouver.
Je sais pas si tu sent plus précaire... Dans ma façon de voir les choses j'accepte pleinement l'idée que je peut y passer n'importe quand. Je pense pas que c'est de la parano, juste du réalisme bien que bien sûr il y ait plusieurs degrés pour vivre cette réalité. Par contre oui j'en rajoute en lui disant que lorsque je serais entrain de mourir se sera un homme d'âge mur, pleinement investi dans la vie. Quand je raconte ça je dois avoir les yeux qui fuient un peu parce que je suis pleinement conscient que c'est purement hypothétique J'ai un peu le sentiment de lui mentir, mais comme on le dit pas la peine d'asséner toutes les vérités crues comme un barbare, aussi vite dans son esprit il pose la question pour savoir comment on vas faire pour le câlin du soir en cas de mort prématurée d'un parent
Quand il sera plus grand je détaillerais plus. C'est aussi le fait que ce soit temporaire qui rend la vie belle au final non?
Dagda- Messages : 249
Date d'inscription : 16/11/2011
Age : 41
Localisation : Bretagne
Re: La mort pour les enfants.
( j'efface mon message, quand je le relis, je le trouve 'con' ! )
Kouen- Messages : 497
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 56
Localisation : Paris
Re: La mort pour les enfants.
hé ben non dagda ! moi j'aimerai qu"elle soit éternelle la vie , mais dans de bonnes conditiions ( éternelle jeunesse , éternelle paix , etc ... )
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: La mort pour les enfants.
lola83 a écrit:hé ben non dagda ! moi j'aimerai qu"elle soit éternelle la vie , mais dans de bonnes conditiions ( éternelle jeunesse , éternelle paix , etc ... )
tu sais ce qu'on dit Lola !
l'éternité , c'est quand même un peu chiant , surtout sur la fin ...
gogo an- Messages : 127
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 65
Re: La mort pour les enfants.
mais puisqu'on vous dit qu'il n'y aura pas de fin ! c'est mathématique , pas de discussion !
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: La mort pour les enfants.
je crois que tout être humain est un jour ou l'autre confronté à cette réalité de la mort et cela relativement tôt dans la vie.
Inutile de précipiter les choses ,mais quand c'est l'enfant lui-même qui en prend conscience on n'a plus le choix.
Jadis, quand on vivait encore dans les villages (quand j'étais enfant), nous avions l'obligation d'assister aux offices des défunts, d'aller jusqu'au cimetière, présenter nos condoléances à la famille, et parfois de visiter le mort chez lui. (entre le décès et la cérémonie d’enterrement il se passait facilement 3 jours) Tout cela donnait une initiation, tout doucement, avant que ce ne soit un proche qui soit touché.
Et puis il y avait la mort du chien, ou du lapin ou du cochon (lui c'était pour le manger). Tout cela créait une situation initiatique. On pleurait beaucoup, on faisait une croix pour la tombe du chien, etc ...
D'ailleurs on ne demandait pas aux enfants de tuer le lapin ou le poulet avant un certain âge (14 ou 15 ans).
Cela peut paraître très rude aujourd'hui, mais c'était la vie paysanne de l'époque et avait cet avantage d'intégrer la mort dans le quotidien. D'ailleurs les plus grands fou-rire avaient lieu durant ces obsèques ...
Avec mes enfants, nous vivions déjà en ville, mais lorsque les hamsters sont morts, nous avons fait une cérémonie d'enterrement justement pour créer un ensemble qui initie les enfants.
Si cela peut vous donner des idées avec vos enfants.
Inutile de précipiter les choses ,mais quand c'est l'enfant lui-même qui en prend conscience on n'a plus le choix.
Jadis, quand on vivait encore dans les villages (quand j'étais enfant), nous avions l'obligation d'assister aux offices des défunts, d'aller jusqu'au cimetière, présenter nos condoléances à la famille, et parfois de visiter le mort chez lui. (entre le décès et la cérémonie d’enterrement il se passait facilement 3 jours) Tout cela donnait une initiation, tout doucement, avant que ce ne soit un proche qui soit touché.
Et puis il y avait la mort du chien, ou du lapin ou du cochon (lui c'était pour le manger). Tout cela créait une situation initiatique. On pleurait beaucoup, on faisait une croix pour la tombe du chien, etc ...
D'ailleurs on ne demandait pas aux enfants de tuer le lapin ou le poulet avant un certain âge (14 ou 15 ans).
Cela peut paraître très rude aujourd'hui, mais c'était la vie paysanne de l'époque et avait cet avantage d'intégrer la mort dans le quotidien. D'ailleurs les plus grands fou-rire avaient lieu durant ces obsèques ...
Avec mes enfants, nous vivions déjà en ville, mais lorsque les hamsters sont morts, nous avons fait une cérémonie d'enterrement justement pour créer un ensemble qui initie les enfants.
Si cela peut vous donner des idées avec vos enfants.
Yukarie- Messages : 156
Date d'inscription : 31/03/2012
Age : 74
Re: La mort pour les enfants.
C'est vrai qu'ayant toujours eu des animaux, j'ai très tôt été confrontée à leur mort, donc à la mort tout court...
De mémoire, je ne me souviens pas de "crise" à ce propos, en fait... ma mère étant catholique, je suis allée au cathé, et du coup on nous parlait du paradis, tout ça... Pour moi, les animaux allaient au Paradis aussi, comme tout le monde...
Ce n'est qu'après que je me suis intéressée aux autres manières de voir la mort, et ce qu'il y a "après", et je me suis rapprochée de la réincarnation, même si je la vois plus comme une "illusion d'optique", je pense que l'on marque une frontière nette entre la vie d'un côté et la mort de l'autre, alors que pour moi, c'est juste le passage d'un état à un autre...
Mais cette réflexion c'est faite d'elle-même, finalement...
Après, n'ayant pas d'enfant, je n'ai aucune idée de ce que je leur dirais si un jour cela se présente...
De mémoire, je ne me souviens pas de "crise" à ce propos, en fait... ma mère étant catholique, je suis allée au cathé, et du coup on nous parlait du paradis, tout ça... Pour moi, les animaux allaient au Paradis aussi, comme tout le monde...
Ce n'est qu'après que je me suis intéressée aux autres manières de voir la mort, et ce qu'il y a "après", et je me suis rapprochée de la réincarnation, même si je la vois plus comme une "illusion d'optique", je pense que l'on marque une frontière nette entre la vie d'un côté et la mort de l'autre, alors que pour moi, c'est juste le passage d'un état à un autre...
Mais cette réflexion c'est faite d'elle-même, finalement...
Après, n'ayant pas d'enfant, je n'ai aucune idée de ce que je leur dirais si un jour cela se présente...
Chimère- Messages : 325
Date d'inscription : 25/07/2012
Age : 40
Localisation : Dijon
Re: La mort pour les enfants.
Oui, Yukarie, le milieu paysan a cet "avantage" de confronté tres tot a cette réalité qui nous la fait peut etre du coup accepter comme une normalité plus qu'une fatalité.
Je me rapelle de la tuerie des lapins du dimanche, poule et autre cochons, et même si j'en eprouvais un mal au coeur pas possible, de mémoire je ne m'interrogeis pas encore sur le devenir ensuite.
Par contre, ayant été tres tot ... noire? j'ai toujours rattaché ma mort a un repos, une félicité... Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours dit que la vie était compliqué et que je n'avais pas demandé a etre là. D'où peut etre une vision de la mort un peu facile quand j'étais enfant.
Je sais aussi que bien avant d'avoir connu moi aussi le cathé -infligé par Mamie- c'est quelque chose sur lequel je ne me suis jamais posé la question : convaincue que nous existerons encore derriere, au moins en tant qu'ame.
Puis les années approfondissent le raisonnement... et surtout les questions!!
Je me rapelle de la tuerie des lapins du dimanche, poule et autre cochons, et même si j'en eprouvais un mal au coeur pas possible, de mémoire je ne m'interrogeis pas encore sur le devenir ensuite.
Par contre, ayant été tres tot ... noire? j'ai toujours rattaché ma mort a un repos, une félicité... Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours dit que la vie était compliqué et que je n'avais pas demandé a etre là. D'où peut etre une vision de la mort un peu facile quand j'étais enfant.
Je sais aussi que bien avant d'avoir connu moi aussi le cathé -infligé par Mamie- c'est quelque chose sur lequel je ne me suis jamais posé la question : convaincue que nous existerons encore derriere, au moins en tant qu'ame.
Puis les années approfondissent le raisonnement... et surtout les questions!!
lounaaa- Messages : 682
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 40
Localisation : trop souvent la lune
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