avant de mourir
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avant de mourir
bonjour j'aimerais savoir ce que vous inspire cet article?
Sujet: Un article qui fait réfléchir (regrets avant de mourir ) Mar 7 Fév 2012 - 12:50
Les regrets les plus souvent évoqués avant de mourir
Une infirmière a enregistré au cours de sa carrière les ultimes confessions de malades en phase terminale. Réalisme, fondamentaux et regrets éternels à l'aube du grand départ.
Et si ce jour était le dernier? Cette question existentielle à la fois commune et universelle a été le point de départ d'une enquête informelle réalisée par une infirmière australienne attachée au département des soins palliatifs.
Témoin "privilégié" des derniers moments de l'existence, Bronnie Ware a passé des années dans l'antichambre de la mort au chevet des malades et le partage régulier de ces moments de sincérité absolue l'a encouragée à transmettre à son tour le fruit de ces dernières confidences sur son blog personnel (anglais).
Relayé par le quotidien britannique The Guardian, Bronnie Ware présente un message universel: le témoignage simple, réaliste et empreint de sagesse du patient conscient de son sort. Retour sur les cinq regrets les plus souvent évoqués et commentés par l'auteur de cette enquête.
1. "Si seulement j'avais eu le courage de vivre ma vie, et non celle que l'on attendait de moi"
"Le regret majeur, selon Bronnie Ware. Quand une personne réalise que le rideau est sur le point de tomber, elle regarde en arrière avec objectivité et ne peut que constater le nombre de souhaits non exaucés. Les choix de la vie sont alors remis en question. "
2. Si seulement je n'avais pas travaillé autant
"Tous les hommes m'ont confié ce regret, celui de ne pas avoir vu grandir ses enfants ou de ne pas avoir passé suffisamment de temps en famille à cause du travail."
3. Si seulement j'avais osé dire ce que je pensais
"La plupart des gens refoulent leurs envies et leurs pensées profondes pour rester en paix avec les autres. En résulte une vie médiocre et le sentiment d'être passé à côté de son destin. En outre, il ne faut pas négliger les conséquences sur la santé de l'amertume accumulée pendant toutes ces années..."
4. Si seulement j'étais resté en contact avec mes amis
"Beaucoup regrettent sur leur lit de mort l'amitié perdue au fil du temps, ce temps qu'ils n'ont pas consacré à l'alimenter, trop concentrés sur leur propre vie. Tout le monde regrette ses amis au moment de mourir..."
5. Si seulement je m'étais laissé le droit d'être heureux
"Ce regret m'a particulièrement étonnée. De nombreux patients ont réalisé à la dernière minute que le bonheur était un choix! Coincés dans de vieilles habitudes confortables et de vieilles considérations, neutralisés par la peur du changement et des faux-semblants, ils regrettent d'avoir pris la vie avec autant de sérieux.
Un témoignage à l'attention des vivants, assurément !
[i]
Sujet: Un article qui fait réfléchir (regrets avant de mourir ) Mar 7 Fév 2012 - 12:50
Les regrets les plus souvent évoqués avant de mourir
Une infirmière a enregistré au cours de sa carrière les ultimes confessions de malades en phase terminale. Réalisme, fondamentaux et regrets éternels à l'aube du grand départ.
Et si ce jour était le dernier? Cette question existentielle à la fois commune et universelle a été le point de départ d'une enquête informelle réalisée par une infirmière australienne attachée au département des soins palliatifs.
Témoin "privilégié" des derniers moments de l'existence, Bronnie Ware a passé des années dans l'antichambre de la mort au chevet des malades et le partage régulier de ces moments de sincérité absolue l'a encouragée à transmettre à son tour le fruit de ces dernières confidences sur son blog personnel (anglais).
Relayé par le quotidien britannique The Guardian, Bronnie Ware présente un message universel: le témoignage simple, réaliste et empreint de sagesse du patient conscient de son sort. Retour sur les cinq regrets les plus souvent évoqués et commentés par l'auteur de cette enquête.
1. "Si seulement j'avais eu le courage de vivre ma vie, et non celle que l'on attendait de moi"
"Le regret majeur, selon Bronnie Ware. Quand une personne réalise que le rideau est sur le point de tomber, elle regarde en arrière avec objectivité et ne peut que constater le nombre de souhaits non exaucés. Les choix de la vie sont alors remis en question. "
2. Si seulement je n'avais pas travaillé autant
"Tous les hommes m'ont confié ce regret, celui de ne pas avoir vu grandir ses enfants ou de ne pas avoir passé suffisamment de temps en famille à cause du travail."
3. Si seulement j'avais osé dire ce que je pensais
"La plupart des gens refoulent leurs envies et leurs pensées profondes pour rester en paix avec les autres. En résulte une vie médiocre et le sentiment d'être passé à côté de son destin. En outre, il ne faut pas négliger les conséquences sur la santé de l'amertume accumulée pendant toutes ces années..."
4. Si seulement j'étais resté en contact avec mes amis
"Beaucoup regrettent sur leur lit de mort l'amitié perdue au fil du temps, ce temps qu'ils n'ont pas consacré à l'alimenter, trop concentrés sur leur propre vie. Tout le monde regrette ses amis au moment de mourir..."
5. Si seulement je m'étais laissé le droit d'être heureux
"Ce regret m'a particulièrement étonnée. De nombreux patients ont réalisé à la dernière minute que le bonheur était un choix! Coincés dans de vieilles habitudes confortables et de vieilles considérations, neutralisés par la peur du changement et des faux-semblants, ils regrettent d'avoir pris la vie avec autant de sérieux.
Un témoignage à l'attention des vivants, assurément !
[i]
azerty- Messages : 56
Date d'inscription : 06/07/2012
Age : 36
Re: avant de mourir
Et bien, je trouve tout ça remarquable de lucidité, en particulier les points 1 et 2 (le 5 étant inclus dans le 1, je crois, d'une certaine façon).
Le 4, bah.. ça dépend de chacun.. si on n'est plus avec des amis, c'est qu'il y a une raison aussi, peut être, je ne sais pas..
Le 4, bah.. ça dépend de chacun.. si on n'est plus avec des amis, c'est qu'il y a une raison aussi, peut être, je ne sais pas..
Greenman- Modérateur
- Messages : 1552
Date d'inscription : 06/11/2011
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Localisation : Val d'Oise
Re: avant de mourir
Ces regrets, je les vis aujourd'hui. En particulier, les points 1, 4 et 5.
Je me sens mort à l'intérieur. Quelques fois la vie s'éveille à travers la relation. Et je rechute dans l'introspection. Abîmé par une envie de perfection.
Je me sens mort à l'intérieur. Quelques fois la vie s'éveille à travers la relation. Et je rechute dans l'introspection. Abîmé par une envie de perfection.
Lamdi- Messages : 205
Date d'inscription : 05/11/2011
Re: avant de mourir
Greenman a écrit:Et bien, je trouve tout ça remarquable de lucidité, en particulier les points 1 et 2 (le 5 étant inclus dans le 1, je crois, d'une certaine façon).
Le 4, bah.. ça dépend de chacun.. si on n'est plus avec des amis, c'est qu'il y a une raison aussi, peut être, je ne sais pas..
oui je pense que chacun peut se reconaitre plus ou moins dans chacun de ces points...
mais personelement j'ai beau etre consciente de tout ça bien avant de mourir (j'espere) il m'est quand meme souvent difficile de me liberer de toutes ces prisons qui entravent la vie!
azerty- Messages : 56
Date d'inscription : 06/07/2012
Age : 36
Re: avant de mourir
oui , c'est un beau sujet , personellement je suis bien consciente de cela depuis quelques années déjà et j'ai fait en sorte de ne pas avoir de regrets , j'ai pris des risques mais maintenant je mène vraiment la vie qui me plait entouré de personnes que j'aime et qui m'aiment
je peux mourir en paix !
je peux mourir en paix !

lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: avant de mourir
C'est une bonne chose je trouve de les ressentir à ton jeune âge. Plus on réalise cela jeune, plus on a le temps et l'opportunité de corriger la trajectoire et de ne pas avoir de regrets à l'heure de notre trépas.Lamdi a écrit:Ces regrets, je les vis aujourd'hui. En particulier, les points 1, 4 et 5.
Je me sens mort à l'intérieur. Quelques fois la vie s'éveille à travers la relation. Et je rechute dans l'introspection. Abîmé par une envie de perfection.

air- Modérateur
- Messages : 2585
Date d'inscription : 04/11/2011
Age : 53
Localisation : Voie Lactée...
Re: avant de mourir
Le travail sur la mort est vraiment essentiel je crois, non pas pour entretenir des pensées morbides, mais pour apprendre à vivre justement.
J'ai fait récemment une expérience comme cela, de me placer en position de "mourir bientôt", et faire le point alors, de mon ressenti, mes regrets éventuels, tout ce qui pourrait surgir à ce moment-là.
J'avais déjà essayé de faire cela avant mais je n'y avais jamais réussi parce que cela réveillait tout de suite des angoisses, et aussi parce que je l'avais pris de manière trop définitive, trop extrême, comme si le fait d'y penser allait vraiment le faire arriver.
Mais là, en le prenant seulement comme une expérience intérieure, je l'ai vécu sereinement, et j'en retire les bénéfices petit à petit, comme un constat de là où j'en suis, des choses qui sont claires en moi et de celles qui ne le sont pas.
Cela a aussi beaucoup relativisé l'importance de certaines choses, et "ré-arrangé" certaines priorités en moi.
Je crois que l'on peut faire ce genre de travail régulièrement, en faisant simplement attention à ne pas tomber dans un truc purement mental et théorique, mais en se centrant vraiment sur le ressenti.
Ce n'est pas grave d'avoir peur de la mort, ou de ressentir des regrets pour telle ou telle chose au moment où on fait l'expérience.
Au contraire, c'est justement une manière d'accéder à une connaissance plus juste et plus profonde de soi, qui vient comme un soutien ensuite.
En gros, pour résumer, et avant même de parler d'expérience très "spirituelle" ou transcendante ou autre, je pense que travailler sur la conscience de sa propre mort remet déjà bien les idées en place, et clarifie énormément à l'intérieur de soi.
Je crois aussi que cela fonctionne mieux quand on va "globalement bien", je veux dire quand on n'est pas en pleine tempête émotionnelle, parce qu'alors ça accentue surtout les émotions, en créant un stress qui n'était pas du tout utile à ce moment-là.
En plus, ça me semble logique que quand on va pas bien du tout, on ressente une panique intérieure à l'idée de mourir, en se disant : "purée si je dois mourir, je veux pas mourir dans cet état-là, je veux mourir en paix", et cette paix semble tellement lointaine à ce moment-là que ça crée un désarroi supplémentaire qui du coup peut rendre l'expérience inutile ou inefficace.
Mais quand on se sent globalement bien, je pense que l'on peut avoir la sérénité d'esprit nécessaire pour envisager sa propre mort, en en retirant les bienfaits, tout en sachant que ça reste "théorique" de se placer dans cette position de mourir bientôt, mais ça n'est pas grave, ça fait quand même remonter des ressentis auhtentiques en soi.
Un peu comme la suspension d'incrédulité quand on lit un bouquin
Une part de notre cerveau sait que c'est une histoire, mais qu'est-ce que ça peut faire ? on n'en ressent pas moins toutes les émotions et les sensations que cela nous procure.
J'ai fait récemment une expérience comme cela, de me placer en position de "mourir bientôt", et faire le point alors, de mon ressenti, mes regrets éventuels, tout ce qui pourrait surgir à ce moment-là.
J'avais déjà essayé de faire cela avant mais je n'y avais jamais réussi parce que cela réveillait tout de suite des angoisses, et aussi parce que je l'avais pris de manière trop définitive, trop extrême, comme si le fait d'y penser allait vraiment le faire arriver.
Mais là, en le prenant seulement comme une expérience intérieure, je l'ai vécu sereinement, et j'en retire les bénéfices petit à petit, comme un constat de là où j'en suis, des choses qui sont claires en moi et de celles qui ne le sont pas.
Cela a aussi beaucoup relativisé l'importance de certaines choses, et "ré-arrangé" certaines priorités en moi.
Je crois que l'on peut faire ce genre de travail régulièrement, en faisant simplement attention à ne pas tomber dans un truc purement mental et théorique, mais en se centrant vraiment sur le ressenti.
Ce n'est pas grave d'avoir peur de la mort, ou de ressentir des regrets pour telle ou telle chose au moment où on fait l'expérience.
Au contraire, c'est justement une manière d'accéder à une connaissance plus juste et plus profonde de soi, qui vient comme un soutien ensuite.
En gros, pour résumer, et avant même de parler d'expérience très "spirituelle" ou transcendante ou autre, je pense que travailler sur la conscience de sa propre mort remet déjà bien les idées en place, et clarifie énormément à l'intérieur de soi.
Je crois aussi que cela fonctionne mieux quand on va "globalement bien", je veux dire quand on n'est pas en pleine tempête émotionnelle, parce qu'alors ça accentue surtout les émotions, en créant un stress qui n'était pas du tout utile à ce moment-là.
En plus, ça me semble logique que quand on va pas bien du tout, on ressente une panique intérieure à l'idée de mourir, en se disant : "purée si je dois mourir, je veux pas mourir dans cet état-là, je veux mourir en paix", et cette paix semble tellement lointaine à ce moment-là que ça crée un désarroi supplémentaire qui du coup peut rendre l'expérience inutile ou inefficace.
Mais quand on se sent globalement bien, je pense que l'on peut avoir la sérénité d'esprit nécessaire pour envisager sa propre mort, en en retirant les bienfaits, tout en sachant que ça reste "théorique" de se placer dans cette position de mourir bientôt, mais ça n'est pas grave, ça fait quand même remonter des ressentis auhtentiques en soi.
Un peu comme la suspension d'incrédulité quand on lit un bouquin

Une part de notre cerveau sait que c'est une histoire, mais qu'est-ce que ça peut faire ? on n'en ressent pas moins toutes les émotions et les sensations que cela nous procure.
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: avant de mourir
Sophie a écrit:Le travail sur la mort est vraiment essentiel je crois, non pas pour entretenir des pensées morbides, mais pour apprendre à vivre justement.
J'ai fait récemment une expérience comme cela, de me placer en position de "mourir bientôt", et faire le point alors, de mon ressenti, mes regrets éventuels, tout ce qui pourrait surgir à ce moment-là.
J'avais déjà essayé de faire cela avant mais je n'y avais jamais réussi parce que cela réveillait tout de suite des angoisses, et aussi parce que je l'avais pris de manière trop définitive, trop extrême, comme si le fait d'y penser allait vraiment le faire arriver.
Mais là, en le prenant seulement comme une expérience intérieure, je l'ai vécu sereinement, et j'en retire les bénéfices petit à petit, comme un constat de là où j'en suis, des choses qui sont claires en moi et de celles qui ne le sont pas.
Cela a aussi beaucoup relativisé l'importance de certaines choses, et "ré-arrangé" certaines priorités en moi.
Je crois que l'on peut faire ce genre de travail régulièrement, en faisant simplement attention à ne pas tomber dans un truc purement mental et théorique, mais en se centrant vraiment sur le ressenti.
Ce n'est pas grave d'avoir peur de la mort, ou de ressentir des regrets pour telle ou telle chose au moment où on fait l'expérience.
Au contraire, c'est justement une manière d'accéder à une connaissance plus juste et plus profonde de soi, qui vient comme un soutien ensuite.
En gros, pour résumer, et avant même de parler d'expérience très "spirituelle" ou transcendante ou autre, je pense que travailler sur la conscience de sa propre mort remet déjà bien les idées en place, et clarifie énormément à l'intérieur de soi.
Je crois aussi que cela fonctionne mieux quand on va "globalement bien", je veux dire quand on n'est pas en pleine tempête émotionnelle, parce qu'alors ça accentue surtout les émotions, en créant un stress qui n'était pas du tout utile à ce moment-là.
En plus, ça me semble logique que quand on va pas bien du tout, on ressente une panique intérieure à l'idée de mourir, en se disant : "purée si je dois mourir, je veux pas mourir dans cet état-là, je veux mourir en paix", et cette paix semble tellement lointaine à ce moment-là que ça crée un désarroi supplémentaire qui du coup peut rendre l'expérience inutile ou inefficace.
Mais quand on se sent globalement bien, je pense que l'on peut avoir la sérénité d'esprit nécessaire pour envisager sa propre mort, en en retirant les bienfaits, tout en sachant que ça reste "théorique" de se placer dans cette position de mourir bientôt, mais ça n'est pas grave, ça fait quand même remonter des ressentis auhtentiques en soi.
Un peu comme la suspension d'incrédulité quand on lit un bouquin
Une part de notre cerveau sait que c'est une histoire, mais qu'est-ce que ça peut faire ? on n'en ressent pas moins toutes les émotions et les sensations que cela nous procure.
C'est notre crédo en maçonnerie; "pensez à la mort"...
Highlander- Messages : 30
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Localisation : Les Hautes terres d'Austrasie
Re: avant de mourir
"La mort est notre principale conseillère", disait Don Juan à Carlito

air- Modérateur
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Localisation : Voie Lactée...
Re: avant de mourir
air a écrit:
C'est une bonne chose je trouve de les ressentir à ton jeune âge. Plus on réalise cela jeune, plus on a le temps et l'opportunité de corriger la trajectoire et de ne pas avoir de regrets à l'heure de notre trépas.
air a écrit:"La mort est notre principale conseillère", disait Don Juan à Carlito
vivre chaque jour comme si c’était le dernier ....
tijani- Messages : 576
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Localisation : oasis
Re: avant de mourir
...La mort n’existe pas ! la mort n’existe pas !
Tout sur terre évolue et se métamorphose ;
L’aile du papillon de la larve est éclose ;
La poudre du chemin, que soulèvent nos pas,
Se transforme et devient fruit, graminée ou rose.
Tout est fécond, coteau, val, fange, arbre embaumé.
Tout palpite, le luth, le flot, l’aile, la feuille,
Le printemps qui sourit, l’automne qui s’endeuille ;
Le lourd rocher muet est lui-même animé ;
Tout vit, le grain qui germe et la fleur que l’on cueille.
Et les mondes lointains dont sont peuplés les cieux,
Et pour qui notre terre est moins qu’une étincelle,
Gravitant dans l’éther où leur flamme ruisselle,
Sans suspendre jamais leur cours majestueux,
Prouvent l’éternité de l’âme universelle.
La mort n’existe pas ! la mort n’existe pas !
Le père disparu dans l’enfant vit encore ;
Le cœur broyé conserve une fibre sonore,
Et ce que nous nommons, en tremblant, le trépas,
Au lieu d’être un couchant, est un lever d’aurore.
Ceux que nous chérissions ont clos leurs yeux lassés,
Et dorment en un coin du sombre cimetière.
Ils sont ensevelis à jamais sous la pierre,
Mais ils vivent toujours, car les doux trépassés
Au soleil éternel ont rouvert leur paupière.
Non, ils ne sont pas morts. Ils vivent désormais
Dans un lieu plus serein, une sphère plus ample.
En laissant derrière eux un immortel exemple,
Ils ont, un jour, atteint le sommet des sommets
D’où leur œil, enivré d’infini, nous contemple.
Ainsi que des oiseaux ils se sont envolés
Vers un ciel plus clément, vers un bord plus fertile.
Ils ont enfin trouvé l’impérissable asile.
Pour aller revêtir les manteaux étoilés,
Ils ont laissé tomber leurs vêtements d’argile.
Ils nous aiment toujours, ils nous suivent partout.
Ils sont restés pour nous les compagnons fidèles,
Attachés à nos toits comme les hirondelles.
Et parfois nous croyons entendre tout à coup
Le timbre de leur voix et le bruit de leurs ailes.
Et lorsque nous tombons ployés par les regrets,
Lorsque nous gémissons sous le poids de la chaîne
Qu’au bagne de la vie incessamment l’on traîne,
Ils viennent se pencher, la nuit, à nos chevets,
Et nous croyons sentir sur nos fronts leur haleine.
Des bords mystérieux où commence le ciel
Ils nous disent de fuir le terrestre esclavage :
Tels de blancs albatros, dans l’ombre d’une plage,
De moment en moment jettent des cris d’appel
À des oiseaux restés sur un autre rivage.
Et, guidés par leurs voix, soutenus par leurs bras,
Nous gravirons, un jour, la montagne éternelle,
Après avoir brisé l’enveloppe charnelle
Qui nous fait chanceler si souvent ici-bas...
Mais quand donc sonnera cette heure solennelle ?
Quand donc va retentir dans les airs notre glas ?
Quand donc, chers trépassés, viendra la délivrance ?
Quand donc auront enfin cessé les durs combats ?
Qu’importe le moment ! Nous gardons l’espérance...
La mort n’existe pas ! la mort n’existe pas !
William Chapman — Les Aspirations
Tout sur terre évolue et se métamorphose ;
L’aile du papillon de la larve est éclose ;
La poudre du chemin, que soulèvent nos pas,
Se transforme et devient fruit, graminée ou rose.
Tout est fécond, coteau, val, fange, arbre embaumé.
Tout palpite, le luth, le flot, l’aile, la feuille,
Le printemps qui sourit, l’automne qui s’endeuille ;
Le lourd rocher muet est lui-même animé ;
Tout vit, le grain qui germe et la fleur que l’on cueille.
Et les mondes lointains dont sont peuplés les cieux,
Et pour qui notre terre est moins qu’une étincelle,
Gravitant dans l’éther où leur flamme ruisselle,
Sans suspendre jamais leur cours majestueux,
Prouvent l’éternité de l’âme universelle.
La mort n’existe pas ! la mort n’existe pas !
Le père disparu dans l’enfant vit encore ;
Le cœur broyé conserve une fibre sonore,
Et ce que nous nommons, en tremblant, le trépas,
Au lieu d’être un couchant, est un lever d’aurore.
Ceux que nous chérissions ont clos leurs yeux lassés,
Et dorment en un coin du sombre cimetière.
Ils sont ensevelis à jamais sous la pierre,
Mais ils vivent toujours, car les doux trépassés
Au soleil éternel ont rouvert leur paupière.
Non, ils ne sont pas morts. Ils vivent désormais
Dans un lieu plus serein, une sphère plus ample.
En laissant derrière eux un immortel exemple,
Ils ont, un jour, atteint le sommet des sommets
D’où leur œil, enivré d’infini, nous contemple.
Ainsi que des oiseaux ils se sont envolés
Vers un ciel plus clément, vers un bord plus fertile.
Ils ont enfin trouvé l’impérissable asile.
Pour aller revêtir les manteaux étoilés,
Ils ont laissé tomber leurs vêtements d’argile.
Ils nous aiment toujours, ils nous suivent partout.
Ils sont restés pour nous les compagnons fidèles,
Attachés à nos toits comme les hirondelles.
Et parfois nous croyons entendre tout à coup
Le timbre de leur voix et le bruit de leurs ailes.
Et lorsque nous tombons ployés par les regrets,
Lorsque nous gémissons sous le poids de la chaîne
Qu’au bagne de la vie incessamment l’on traîne,
Ils viennent se pencher, la nuit, à nos chevets,
Et nous croyons sentir sur nos fronts leur haleine.
Des bords mystérieux où commence le ciel
Ils nous disent de fuir le terrestre esclavage :
Tels de blancs albatros, dans l’ombre d’une plage,
De moment en moment jettent des cris d’appel
À des oiseaux restés sur un autre rivage.
Et, guidés par leurs voix, soutenus par leurs bras,
Nous gravirons, un jour, la montagne éternelle,
Après avoir brisé l’enveloppe charnelle
Qui nous fait chanceler si souvent ici-bas...
Mais quand donc sonnera cette heure solennelle ?
Quand donc va retentir dans les airs notre glas ?
Quand donc, chers trépassés, viendra la délivrance ?
Quand donc auront enfin cessé les durs combats ?
Qu’importe le moment ! Nous gardons l’espérance...
La mort n’existe pas ! la mort n’existe pas !
William Chapman — Les Aspirations
Soudhamani- Messages : 63
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Age : 62
Re: avant de mourir
Bel échange et joli poème Soudha, merci à tous !

Greenman- Modérateur
- Messages : 1552
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Localisation : Val d'Oise
Re: avant de mourir
quel beau poème !
(même si je trouve que la vie ici bas peut être belle )
merci Soudha

merci Soudha

lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: avant de mourir
Beau sujet.
Profond aussi comme un miroir tout noir qui nous effraie et qui, une fois franchi, se trouve être une porte vers la continuité de ce que nous vivons ici mais ailleurs et autrement.
La mort, je l'ai approchée à plusieurs occasions ici bas : les êtres chers qui sont partis préparer le chemin ou un jardin avant moi ; mes animaux qui ont été autant d'enfants chéris qui m'ont quittés ; la période de sècheresse professionnelle que je viens de traverser et qui a été comme une petite mort professionnelle.
A chaque fois, ces circonstances ont été l'occasion d'avancer plus loin dans mon approche de ce que la vie est vraiment pour moi et d'en modifier les priorités.
La mort, j'ai toujours pensé que je n'en avais pas peur et que cette transition se passerait bien. Il y a peu de temps, j'ai réalisé (après une lecture) que l'ego vivait la mort très mal et que ce passage s'accompagnerait d'angoisses certainement. Je pense qu'à cette occasion, je "fabriquerai" des regrets ... ce sera une dernière tentative pour résister à ce que l'égo prend pour une annihilation.
Pour le moment, je n'ai pas de regrets de ce que j'ai vécu. Chaque expérience à été riche d'enseignements et si je ne l'avais pas vécue, ni acceptée où en serais-je aujourd'hui ? Certainement à angoisser pour tout ce qui "risque" de m'arriver et tout ce qui m'arrivera un jour : la mort en tête de ce cortège lugubre
Soudhamani : magnifique poème
Marylo
Profond aussi comme un miroir tout noir qui nous effraie et qui, une fois franchi, se trouve être une porte vers la continuité de ce que nous vivons ici mais ailleurs et autrement.
La mort, je l'ai approchée à plusieurs occasions ici bas : les êtres chers qui sont partis préparer le chemin ou un jardin avant moi ; mes animaux qui ont été autant d'enfants chéris qui m'ont quittés ; la période de sècheresse professionnelle que je viens de traverser et qui a été comme une petite mort professionnelle.
A chaque fois, ces circonstances ont été l'occasion d'avancer plus loin dans mon approche de ce que la vie est vraiment pour moi et d'en modifier les priorités.
La mort, j'ai toujours pensé que je n'en avais pas peur et que cette transition se passerait bien. Il y a peu de temps, j'ai réalisé (après une lecture) que l'ego vivait la mort très mal et que ce passage s'accompagnerait d'angoisses certainement. Je pense qu'à cette occasion, je "fabriquerai" des regrets ... ce sera une dernière tentative pour résister à ce que l'égo prend pour une annihilation.
Pour le moment, je n'ai pas de regrets de ce que j'ai vécu. Chaque expérience à été riche d'enseignements et si je ne l'avais pas vécue, ni acceptée où en serais-je aujourd'hui ? Certainement à angoisser pour tout ce qui "risque" de m'arriver et tout ce qui m'arrivera un jour : la mort en tête de ce cortège lugubre

Soudhamani : magnifique poème
Marylo

Re: avant de mourir
Synchronicité ...
Voici ce que je suis en train d'écouter
Je vous envoie toute ma tendresse
Marylo
Voici ce que je suis en train d'écouter
Je vous envoie toute ma tendresse
Marylo

Re: avant de mourir
Le passage de la mort n'est pas synonyme d'angoisses , souvent et pour moi c'est l'idéal on peut s'éteindre "comme une chandelle " dans notre sommeil ou comme pour ma voisine de 100 ans en partant s'allonger pour sa sieste soutenue par ses enfants ,
la société moderne par le stress ou la consommation de produits toxiques ( ou l'exposition aux ) y compris certains médicaments pris sur une longue durée , a induit les maladies que l'on connait , principalement toutes formes de cancer et notamment les cancers du foie et du pancréas , et dans ce cas là oui on voit la mort venir et qui plus est dans de mauvaises conditions et là il est normal que l'on soit sujet aux angoisses , donc faire tout son possible pour vivre sa vie selon nos aspirations profondes et garder le plus possible une bonne hygiène de vie pour avoir une "belle mort " chez soi dans son lit ou son fauteuil , comme le faisaient les anciens
certains voyant leurs forces s'affaiblir , faisaient sereinement leurs adieux à la famille , aux amis , et s'en remettaient à Dieu
la société moderne par le stress ou la consommation de produits toxiques ( ou l'exposition aux ) y compris certains médicaments pris sur une longue durée , a induit les maladies que l'on connait , principalement toutes formes de cancer et notamment les cancers du foie et du pancréas , et dans ce cas là oui on voit la mort venir et qui plus est dans de mauvaises conditions et là il est normal que l'on soit sujet aux angoisses , donc faire tout son possible pour vivre sa vie selon nos aspirations profondes et garder le plus possible une bonne hygiène de vie pour avoir une "belle mort " chez soi dans son lit ou son fauteuil , comme le faisaient les anciens
certains voyant leurs forces s'affaiblir , faisaient sereinement leurs adieux à la famille , aux amis , et s'en remettaient à Dieu
lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: avant de mourir
J'aime bien ça...
Highlander- Messages : 30
Date d'inscription : 28/07/2012
Age : 122
Localisation : Les Hautes terres d'Austrasie
Re: avant de mourir
j'ai bien aimé aussi !

lola83- Messages : 1204
Date d'inscription : 25/03/2012
Localisation : près de paris
Re: avant de mourir
Ca c'est vraiment un truc que je me suis toujours dit, aussi loin que ma memoire le permettent "au moment précis ou je vais mourir, je ne veux pas avoir de regrets"
et finalement, je l'applique plutôt pas mal au quotidien, que ce soit pour me surpasser (sport extreme, sensations fortes, etc...) ou quelques ecarts de conduites (essaie de drogues douces, infidelités...) ou je precherais plutôt "mieux vaut les remords que les regrets!!"
Personellement, je n'ai absolument pas peur de mourir, je languis même, ca pourait survenir n'importe quand, je suis en paix. En revanche, j'ai une trouille bleue de la façon dont je pourrai mourir, j'ai peur de la souffrance...
Les rares fois ou j'ai cotoyé des fins de vies, j'ai toujours croisé des gens "blasé" en effet. A part les gens tres croyants, qui eux semblaient plutôt tres serein de rejoindre enfin leur "vision" de Dieu ou les disparus qui leur etaient chers... (souvent la dame qui attends de rejoindre son mari...)
et finalement, je l'applique plutôt pas mal au quotidien, que ce soit pour me surpasser (sport extreme, sensations fortes, etc...) ou quelques ecarts de conduites (essaie de drogues douces, infidelités...) ou je precherais plutôt "mieux vaut les remords que les regrets!!"

Personellement, je n'ai absolument pas peur de mourir, je languis même, ca pourait survenir n'importe quand, je suis en paix. En revanche, j'ai une trouille bleue de la façon dont je pourrai mourir, j'ai peur de la souffrance...

Les rares fois ou j'ai cotoyé des fins de vies, j'ai toujours croisé des gens "blasé" en effet. A part les gens tres croyants, qui eux semblaient plutôt tres serein de rejoindre enfin leur "vision" de Dieu ou les disparus qui leur etaient chers... (souvent la dame qui attends de rejoindre son mari...)
lounaaa- Messages : 682
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 39
Localisation : trop souvent la lune
Re: avant de mourir
lola a écrit:donc faire tout son possible pour vivre sa vie selon nos aspirations profondes et garder le plus possible une bonne hygiène de vie pour avoir une "belle mort " chez soi dans son lit ou son fauteuil , comme le faisaient les anciens
certains voyant leurs forces s'affaiblir , faisaient sereinement leurs adieux à la famille , aux amis , et s'en remettaient à Dieu


Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: avant de mourir
pendant de longues années, j'ai lutté pied à pied avec Elle, bien assise sur mon épaule.......(mais après tout, ne l'est-elle pas pour chacun d'entre nous ???) , il y avait toujours une bonne raison : "bats-toi pour ceci, pour cela, pour voir grandir tes enfants, pour moi, pour toi..."
aujourd'hui je m'en fiche, elle gagnera de toute façon !! je n'ai plus peur.... bien au contraire, Elle m'a fait aimé mille fois plus LA VIE




OKASAN- Messages : 199
Date d'inscription : 11/07/2012
Age : 64
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