"Ma vie m'appartient-elle ?"

[Loryan]

C'était aujourd'hui dans la voiture à réfléchir avec moi même quand cette question est passée.

"Ma vie m'appartient-elle ?"

Et je suis resté bloqué sans pouvoir donner de réponse ni même comprendre l'intérêt de la question.

Qui est-ce "ma", ce "m' " qui rapporte à lui la question
Qu'est-ce que la "vie", ce "elle" que l'on sacralise si facilement
Qu'est-ce que ce "appartient" ce besoin de posséder ou d'avoir

Peut-on mélanger tous ces mots ensembles

C'est bien pour ça que je vous pose la question

[rirrou]

bonjour loryan, et merci...

illusion de controle que nous croyons avoir...? controlons nous déjà, simplement le fait de respirer? pour ma part je dis bien pour ma part, je ne respire pas, je suis respiré...

à plus

[Immateriel]

Les influences positives et négatives que nous avons consciemment sur les Êtres (y compris nous-même), que ce soit au travers de notre énergie, de nos paroles ou de nos pensées : voila ce qui "nous appartient" ou plutôt "ce dont nous sommes responsables".

Les conséquences de ces influences, c'est le karma qui vient "se déposer" dans notre âme. Au fur et à mesure de notre avancée sur le chemin spirituel, nous éliminons tout ce karma par nos compréhensions conscientes ou intuitives de l'Absolu et par les actes, les paroles et les pensées qui sont issus de ces compréhensions. Cela purifie notre âme, qui alors, le jour de notre mort, sera suffisamment légère pour subsister sur une dimension moins "lourde" qu'ici, ou bien l'inverse.

Les évènements de notre vie sont des combinaisons entre le karma collectif, individuel, les Êtres en relation et l'Absolu. C'est pour cela que celles et ceux qui comprennent et se dirigent vers l'Absolu reçoivent en retour les expériences correspondantes à l'avancement sur leur chemin spirituel, parce que vu que l'Absolu participe aux combinaisons qui vont générer ces évènements, et bien se "connecter à Lui au travers de l'Être" permet de Parfaitement se situer sur le Bon Chemin.

Tout le reste, est la responsabilité d'une autre âme ou conséquence directe de l'Absolu : les atomes de notre corps retournerons à la Terre un jour, qui elle-même retournera au Soleil, qui lui-même... Et tout ce que nous aurons construit ou possédé sur Terre sera aussi détruit de la même façon. Tout ce qui s'est passé dans le monde reste gravé sur une dimension appelée akashique qui est comme une bande de mémoire qui enregistre tout, et tout ce qui semble important est en plus conservé dans l'esprit des Êtres incarnés ou non, comme des bagages qu'ils portent de vie en vie jusqu'à la libération, moment où ils se débarrassent des bagages, cessent de s'identifier à une vie en particulier, ou même à une collection de vies, cessent de s'identifier à des idées... Ces bagages sont nécessaires tant que l'âme n'est pas purifiée, mais une âme purifiée n'a plus aucune notion de "possession" justement, et cela concerne même les idées, parce qu'elle a accès à l'Absolu et donc à ce qui Est.

[Kôrëm]

"Ma vie m'appartient-elle ?"
.................
C'est bien pour ça que je vous pose la question

C'est une bonne question

Pour y répondre, je pense qu'il faut se pencher sur "qui" la pose : qu'elle partie de toi se pose cette question ...

Si c'est ton ego/mental qui la lance : alors on peut lui répondre non, car cette partie mortelle n'a pas le pouvoir de s'approprier ta vie ... tout au plus peut-il tenter de se l'accaparer pour un moment

Si c'est ton âme qui se la pose : là la réponse est positive, cette vie est la tienne et tu en es responsable ...

Si c'est ton esprit, ta conscience : alors la question ne peut se poser ainsi, car il n'y a pas de petits bouts de vie, il n'y en a qu'une comme il n'y a qu'un esprit ... Il ne s'agit plus d'appartenance il s'agit d'état : nous sommes la vie ...

[Loryan]

Merci de vos réponses,

Quand je me suis posé cette question j'étais dans une réflexion sur la nature du bonheur, et méthode Coué oblige j'en étais arrivé à la conclusion "mais c'est à toi de définir ton bonheur"
En gros se déconditionner de toutes ces choses qui nous pourrissent la vie inutilement et qui ne sont pas forcément des faits, et surtout que le principal contributeur au bonheur c'est soi, cette volonté à vouloir garder l'esprit positif et à croire en son potentiel créatif.
De là j'avais conclu "c'est ta vie, à toi de faire ce qu'il faut pour bien la remplir"..... c'est là qu'est venu la phrase "mais....... ma vie m'appartient-elle ?"

C'était en quelque sorte une un questionnement sur la raison d'être du développement personnel, une sorte de relativité qui m'échappe toujours.

[lounaaa]

Je crois que souvent les gens ne se posent pas les bonnes questions. (Attention, moi y compris, je ne dis pas Toi! )
Pour moi, cette phrase n'a tout simplement aucun sens, parce que dans ma compréhension de chaque mot, aucun ne va avec l'autre.
"Ma et M' " ne peuvent aller avec la vie, puisqu'elle est, au delà de nous.
et "Appartenir" est un incroyable cul de sac, puisqu'au fond, rien ne nous appartient vraiment.
Je ne pense pas que l'on est "notre" vie propre, mais notre perception d'elle, notre interpréation d'elle, notre "réalité". Je pèse bien ces mots, qui sont pour moi tous des mots relatif, alors que la vie est un absolu. Du moins, si c'est bien de cela dont il est question.
Le bonheur est pour moi égalment tout aussi relatif, et on peut chercher et trouver Son bonheur! Mais la vie se fout d'être heureuse.
Alors je pense, une fois encore, que la question n'est pas "comment puis je être heureux" parce qu'on ne devient pas heureux. On ne va pas vers, on avance avec.

Ces derniers temps, j'ai des montées de révolte sur le monde comme je n'en avais jamais eu. Un truc qui me titille, qui me démange, je peux pas dire quoi, mais ca fèle "mon" bonheur. Je crois, pour moi, que la révolte de l'âme est finie, j'ai atteint -il me semble- tout ce que je souhaitais atteindre, aujourd'hui, je dois agir. Je vais sans doute affronter des moment bien sombres, mais la sérénité et la paix sont à jamais mes alliés, tant que j'écouterais ce que je suis, et ce qui me meut, je pense pouvoir tout affronter... heureuse?

[tijani]

pour moi la vie ne nous appartient pas , c'est ce que nous en font qui nous appartient; nous ne sommes pas responsable de notre existence , ni de sa fin ou de son éternité.
mais nous responsable de chacun de nos actes , paroles et donc de leurs conséquences

cette question en fait , je la trouve hautement spirituelle , car partant de ce questionnement , on fait preuve d'une grande humilité ; réfléchir sur l'appartenance de la vie c'est déja admettre une certaine limite a notre capacité a vouloir contrôler , et s'en tenir au lâcher prise , qui est la 1ere étape du "déconditionnement" ...et le bonheur consiste avant tout à ne pas le chercher ...

[lola83]

pour moi la vie ne nous appartient pas , c'est ce que nous en faisons qui nous appartient; nous ne sommes pas responsables de notre existence , ni de sa fin ou de son éternité.
mais nous sommes responsables de chacun de nos actes , paroles et donc de leurs conséquences

cette question en fait , je la trouve hautement spirituelle , car partant de ce questionnement , on fait preuve d'une grande humilité ; réfléchir sur l'appartenance de la vie c'est déja admettre une certaine limite a notre capacité a vouloir contrôler , et s'en tenir au lâcher prise , qui est la 1ere étape du "déconditionnement" ...et le bonheur consiste avant tout à ne pas le chercher ...

je partage Tijani !

[Kôrëm]

C'était en quelque sorte une un questionnement sur la raison d'être du développement personnel, une sorte de relativité qui m'échappe toujours.

Maintenant que tu précise ta question, je peux en faire de même pour la réponse que je t'ai donnée

Le développement personnel est une étape sur le chemin de l'éveil, étape nécessaire, mais étape seulement. C'est le moment où nous le commençons avec l'égo/mental pour guide. Nous cherchons, nous creusons et nous finissons par nous approcher de la porte ...

A partir de là, il faut savoir ... pouvoir ... quitter cette étape pour passer à la suivante, sinon nous passeront notre vie à tourner autour de notre nombril. Cette seconde étape doit être menée par l'âme, celle que nous avons commencer à retrouver si notre développement personnel a porter de beaux fruits. L'âme va nous faire ressentir des aspirations qui vont nous pousser sur le nouveau chemin. Ce chemin est maintenant de la même nature que l'âme : tout féminin, fait de lâcher-prise et d'humilité. Autant que le chemin de l'ego-mental était masculin, fait d'efforts et de volonté.

[Loryan]

Vous m'apportez des éclaircissements auxquels je n'avais pas pensé, ce qui pour moi est toujours une révélation tant je suis habituellement persuadé et agacé (c'est selon) de projeter ma pensée dans toutes les directions au point d'être rarement surpris.

C'est vrai qu'à travers cette question il y a tout un questionnement sur la "raison" de faire certaines choses ou non mais aussi sur l'origine de toutes ces émotions qui viennent me questionner, m'énerver, me révolter, m'assagir, me remplir d'espoir... bref voilà..

[Immateriel]

Loryan, si je peux me permettre, j'ai l'impression que lorsque tu parles de tes émotions, tu décris en quelque sorte comme une "entité" séparée de toi-même, dont tu ne maîtrises pas trop le "mouvement", parce qu'elle te pose des questions, elle t'énerve, elle te révolte, mais elle t'assagit, te remplit d'espoir, mais Toi dans tout ça ?

Qui Es-Tu ? Peut-être que cette question, qu'il ne faut pas vraiment que tu poses à cette "entité" (ton mental) mais qu'il faut que tu "vives" te permettra déjà de te sentir mieux, et de réaliser que ce ne peuvent pas êtres les émotions qui te dirigent, parce que Toi, tu n'es pas ces émotions, elles sont des signaux, des indications, des panneaux, des directions, que l'on peut suivre ou pas, qui sont Lumineuses ou pas. C'est ainsi que tu vas trouver la Paix, suite à cette réalisation tout simple du Moi qui est l'observateur des pensées et des émotions, ta Conscience s'agrandira

[Loryan]

C'est une question intéressante Immatériel, je crois que jusqu'à maintenant je me suis toujours considéré comme un être entier, peut-être trop d'ailleurs.
A l'heure actuelle par exemple une simple blessure stupide et physique comme saigner et s'abimer la beau suite à un choc involontaire avec une table provoque en moi un sentiment de colère très uni comme si la blessure physique était aussi émotionnelle et mentale... alors que je ne réagirais pas si je saigne à cause d'une épine de rose.
Dans le premier cas tout en moi est unitaire, il y a peu de recul et je pourrais me "venger" sur l'objet en le détruisant (ne pouvant détruire mon manque d'attention)
Dans le second cas je regarde ma blessure physique du recul de ma conscience, cette dernière ne pouvant décréter une rose comme "fautive"

J'en ai conclu donc qu'il était préférable de dissocier mes émotions de mon être, ce qui n'est pas chose facile.
Il est vrai que prendre du recul et s'observer émotionnellement et mentalement (plus dur le dernier) provoque un sentiment étrange, celui d'une certaine paix mais aussi d'un certain égarement...

a s'observer soi même on en vient à se demander qu'est-ce qu'on est... si on est quelque chose d'ailleurs.

[air]

On est celui qui observe...

[lola83]

de toutes façons , je suis pour la solution de TOUJOURS prendre du recul , quoiqu'il nous arrive

[Rigel]

OUi Loryan la "Vie" t'appartient.
Mais tu as une destinée... un chemin à gravir.

J'en ai conclu donc qu'il était préférable de dissocier mes émotions de mon être, ce qui n'est pas chose facile.

Pourquoi dissocier tes émotions de ton "être" ?
Oui elles peuvent être des entraves... quelque fois des leviers....

[Contenu sponsorisé]