"Habitus" et milieu social de notre famille
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"Habitus" et milieu social de notre famille
J'ai récemment mis mon nez dans les théories de Bourdieu.
Et j'ai été interpellée par, d'une part la proximité de sa pensée avec certaines choses qui font l'essence du chemin de connaissance de soi (prendre conscience des schémas de comportement qui nous agissent), d'autre part par le lien qu'il fait entre ces schémas mentaux et le milieu social dont on vient.
En substance, et de ce que j'en ai lu et compris, il y a une certaine manière de se comporter, de penser, et même de ressentir (dans les goûts culturels qu'on peut avoir par exemple, le choix des oeuvres artistiques que l'on apprécie), qui est en relation directe avec le milieu social.
Cela m'a interpellée parce que mon cheminement est en train de m'amener là-dessus.
Après avoir défait pas mal de choses concernant mon vécu personnel (avec mes parents, mon enfance etc. ), des choses concernant le conditionnement sexué (toutes les croyances et comportements intégrés concernant le fait d'être une femme), des choses remontent qui me semblent toucher un comportement lié au milieu social (ou plus exactement au mélange de milieux sociaux) de ma famille.
Par exemple, un ressenti très fort de "nécessité de productivité", dès l'instant où je me mets à travailler, et accentué dès l'instant où je fais quelque chose qui est répétitif, cela m'évoque une mémoire de travail à la chaîne en usine.
Ce ressenti est très net en moi, et il est très net aussi que ça m'est en quelque sorte "étranger", dans le sens extérieur, cela ne provient pas de mon vécu personnel.
Par contre quand je regarde dans ma lignée, cela correspond parfaitement avec la famille de mon grand-père paternel, qui avait une entreprise familiale de fabrication de carton, eux-mêmes travaillant dedans, donc patron et ouvrier en même temps en quelque sorte.
Au niveau culturel, je m'étais déjà rendue compte il y a quelques années que l'attachement aux livres que j'avais était un mélange de mon propre amour de la lecture, avec autre chose : une valorisation par les livres et la culture dans une partie de ma famille.
Du coup j'avais complètement lâché prise là-dessus pour revenir à une "relation aux livres" beaucoup plus personnelle et individuelle (et libre du même coup).
Je ne sais pas si certains d'entre vous dans leur cheminement ont abordé ce genre de questionnement.
ll me semble pour ma part que dans le "nettoyage" du mental, des croyances, et des émotions, tout finit par y passer, c'est à dire que lorsque l'on cherche à se rapprocher de soi-même, cela amène petit à petit à défaire tous ces conditionnements, comme des fils que l'on coupe les uns après les autres, pour devenir de plus en plus soi-même, et ancré au plus profond de soi, au-delà de tout ce qui nous définit extérieurement.
Et j'ai été interpellée par, d'une part la proximité de sa pensée avec certaines choses qui font l'essence du chemin de connaissance de soi (prendre conscience des schémas de comportement qui nous agissent), d'autre part par le lien qu'il fait entre ces schémas mentaux et le milieu social dont on vient.
En substance, et de ce que j'en ai lu et compris, il y a une certaine manière de se comporter, de penser, et même de ressentir (dans les goûts culturels qu'on peut avoir par exemple, le choix des oeuvres artistiques que l'on apprécie), qui est en relation directe avec le milieu social.
Cela m'a interpellée parce que mon cheminement est en train de m'amener là-dessus.
Après avoir défait pas mal de choses concernant mon vécu personnel (avec mes parents, mon enfance etc. ), des choses concernant le conditionnement sexué (toutes les croyances et comportements intégrés concernant le fait d'être une femme), des choses remontent qui me semblent toucher un comportement lié au milieu social (ou plus exactement au mélange de milieux sociaux) de ma famille.
Par exemple, un ressenti très fort de "nécessité de productivité", dès l'instant où je me mets à travailler, et accentué dès l'instant où je fais quelque chose qui est répétitif, cela m'évoque une mémoire de travail à la chaîne en usine.
Ce ressenti est très net en moi, et il est très net aussi que ça m'est en quelque sorte "étranger", dans le sens extérieur, cela ne provient pas de mon vécu personnel.
Par contre quand je regarde dans ma lignée, cela correspond parfaitement avec la famille de mon grand-père paternel, qui avait une entreprise familiale de fabrication de carton, eux-mêmes travaillant dedans, donc patron et ouvrier en même temps en quelque sorte.
Au niveau culturel, je m'étais déjà rendue compte il y a quelques années que l'attachement aux livres que j'avais était un mélange de mon propre amour de la lecture, avec autre chose : une valorisation par les livres et la culture dans une partie de ma famille.
Du coup j'avais complètement lâché prise là-dessus pour revenir à une "relation aux livres" beaucoup plus personnelle et individuelle (et libre du même coup).
Je ne sais pas si certains d'entre vous dans leur cheminement ont abordé ce genre de questionnement.
ll me semble pour ma part que dans le "nettoyage" du mental, des croyances, et des émotions, tout finit par y passer, c'est à dire que lorsque l'on cherche à se rapprocher de soi-même, cela amène petit à petit à défaire tous ces conditionnements, comme des fils que l'on coupe les uns après les autres, pour devenir de plus en plus soi-même, et ancré au plus profond de soi, au-delà de tout ce qui nous définit extérieurement.
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 44
Re: "Habitus" et milieu social de notre famille
Si si, moi en tous cas j'ai également abordé ce genre de questionnement.
Re: "Habitus" et milieu social de notre famille
Je ne connais pas Bourdieu, mais effectivement, prendre conscience de ce conditionnement et le défaire me semble nécessaire pour être vraiment soi-même.
Enfant nous avons eu le modèle de nos parents et nous nous sommes calqués complètement sur ce modèle, parce qu'il nous fallait bien une référence, une "méthode" de faire et d'être.
C'est à dire qu'en sortant de l'enfance, nous avions intégré tous les conditionnements et conflits de nos parents, même ceux qui étaient inconscients chez eux.
Un enfant capte tout ce qui émane de ses parents, même ce qui n'est pas dit.
Et tant que nous ne prenons pas conscience de tout ce que nous avons absorbé, nous en sommes souvent ou de temps en temps le jouet.
Mais il ne faut pas oublier que dans toutes ces choses que nous avons absorbées, il y en a de très bonnes aussi.
Enfant nous avons eu le modèle de nos parents et nous nous sommes calqués complètement sur ce modèle, parce qu'il nous fallait bien une référence, une "méthode" de faire et d'être.
C'est à dire qu'en sortant de l'enfance, nous avions intégré tous les conditionnements et conflits de nos parents, même ceux qui étaient inconscients chez eux.
Un enfant capte tout ce qui émane de ses parents, même ce qui n'est pas dit.
Et tant que nous ne prenons pas conscience de tout ce que nous avons absorbé, nous en sommes souvent ou de temps en temps le jouet.
Mais il ne faut pas oublier que dans toutes ces choses que nous avons absorbées, il y en a de très bonnes aussi.
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