Comment pardonner ?

[ananie]

Rappel du premier message :

Pour moi pardonner c'est se laisser vivre les émotions que l'on a éprouvé et que l'on s'est peut-être interdit de sentir.
Quand on nous a fait du mal, la meilleure manière de pardonner c'est de commencer par accepter de vivre tout ce que l'on ressent : colère, peine, chagrin, déception, sentiment de trahison... Sans pour autant le décharger avec agressivité sur l'autre, mais juste s'autoriser à sentir ce que l'on sent.
Le fait d'arrêter de refouler les émotions, de se laisser les sentir, leur permet de sortir de nous, de s'évacuer.

Parfois il peut être bon aussi de dire à l'autre calmement ce que l'on a ressenti (en parlant de soi) : "quand tu as fait ça cela m'a fait de la peine, m'a mis en colère..." et pas "tu es comme ci et comme ça...". Mais cela n'est valable et nécessaire que si on entretiens une relation avec l'autre que l'on veut continuer à côtoyer, sinon, ce n'est pas toujours la peine.

Une fois que tout ce que l'on a ressenti a été accepté, vécu, exprimé, cette paix qui s'installe c'est ce que l'on appelle le pardon.

En fin de compte, je crois que le pardon n'est pas à produire, tout ce que l'on doit faire c'est vider toutes les émotions et sentiments qui font que l'on n'est pas en paix. Une fois vidées, le pardon s'installe de lui-même. Ainsi, parfois vouloir pardonner nous empêche d'identifier clairement, d'accepter et de laisser sortir ce que nous ressentons (si c'est de la colère que nous ressentons alors se forcer à pardonner peut nous empêcher de la sentir).

Pardonner ce n'est pas ajouter de l'amour, de la compréhension ou quoi que se soit.
Pardonner c'est enlever... en s'autorisant à vivre, à exprimer ce que nous ressentons et que nous refusons de vivre parce que c'est désagréable.

Le pardon n'existe pas en lui-même, ce n'est pas une énergie. Le pardon c'est l'absence de l'énergie de ressentiment.

[Stana]

C'est une histoire magnifique,j'en ai presque les larmes aux yeux,litteralement.Je me dis que peut-être bien,au départ,cette mère voulait tuer physiquement le meurtrier de son fils,puis qu'au fil du temps,elle a sublimé cet état d'esprit.Il faut le faire!Honnêtement,j'admire.Je ne pense pas que je le pourrais;après,je n'ai jamais connu une situation aussi grave.
Mais c'est vrai que c'est impressionnant.

[Totem]

Oui c'est une bien belle histoire, Cette femme est vraiment un ange le divin est en elle.
Il est vrai que la plupart des êtres humains s'identifie à leur Moi mental/égo qui n'est pas leur véritable Moi originel. Le véritable assassin est le mental/égo et c'est cette personne que la femme a voulu tuer pour permettre à l'être intérieur ce de jeune homme de naître et c'est le plus beau cadeau qu'elle pouvait faire à son fils, dont l'âme demeure éternelle.

[Loryan]

Très belle histoire en effet, je sais pas trop quoi ajouter en fait

[MarieAnne]

Kikou à vous!

oui c'est une histoire qui ne nous laisse pas indifférent ... elle est de celles qui nous sculptent de l'intérieur pour nous aider à tendre vers... pour que ce qui s'offre à entendre en elle puisse un jour se faire Chair en nous-même ...

voici un autre témoignage qui s'offre pour nous dire que c'est possible ... et ce qu'on peut ressentir en soi de profond, de vivant, d'émerveillement ... en découvrant ce genre de témoignage ... nous guérit aussi à sa façon de nos maux les plus profonds ...

C'est l'histoire d'une amie d'Annick de Souzenelle qui pendant la dernière guerre a été capturée et torturée. Elle a survécu, mais sa vie, son corps ont été brisés et la douleur n'a (eu ?) cesse d'être son lot de tous les jours. La pianiste qu'elle était est morte dans ce camp de concentration. Elle confiait souvent à Annick ce questionnement qui l'habitait:" Ai-je vraiment pardonné ? Comment savoir?"
Jusqu'au jour où son téléphone à sonner. C'était l'allemand qui l'avait torturée, qui l'avait retrouvée et qui voulait la rencontrer. Il se savait atteint d'un cancer et condamné et il ne voulait pas partir sans lui avoir demandé pardon. Elle a accepté qu'ils se voient ... et lorsqu'ils se sont vus ... chacun dans les bras de l'autre ... elle a su qu'elle lui avait vraiment pardonné ...

[Totem]

Bonjour Marianne

C'est aussi une bien belle histoire de pardon entre cette femme et son bourreau. L'homme qui est venu pardonné est l'être véritable. Le bourreau de l'époque était l'égo aveuglé et manipulé par d'autres égos plus forts et plus meurtriers.
En tant de guerre beaucoup d'humains peuvent être tirés vers le bas parce que les hommes qui emmènent tout un pays dans de telles monstruosité sont bien souvent au préalable des psychopathes patentés qui ont réussi a se hisser au pouvoir sans qu'on puisse déceler leur véritable identité. Pourquoi des hommes sans histoire adhèrent -ils à cette folie meurtrière nous dirions nous? Eh il se peut que nous ayons tous plus ou moins une partie sombre en nous même qui n'attend qu'une étincelle pour jaillir à l'extérieur, une sorte de double négatif (Dr. JEKILL et Mr. HIDE) que nous ne pouvons plus contrôler surtout quand un groupe tout entier est concerné par ce jaillissement.
Le pardon sincère est en quelque sorte, la porte ouverte à un cheminement spirituel véritable. C'est du moins ce qui m'est arrivé et c'est à ce moment que j'ai compris la dimension que représentait le pardon et bien d'autres sentiments comme le don, la compassion et l'appréciation et autres et tous ces sentiments ne peuvent êtres utilisés que dans un certain état d'esprit, c'est à dire utilisé par l'être et non l'égo pour porter leurs fruits.
Quand à l'amour, je le vois comme le support de toute chose, le ciment qui lie tout ce qui existe dans l'univers, l'amour et le divin c'est la même force.

La première hisoire de pardon citée plus haut me fait penser à cette citation de Benjamin Disraeli :

Le plus grand bien que vous pouvez offrir à l'autre n'est pas de lui partager votre richesse, mais bien de lui révéler la sienne.

Bonne journée à tous.

[MarieAnne]

Bonjour Totem

Pourquoi des hommes sans histoire adhèrent -ils à cette folie meurtrière nous dirions nous? Eh il se peut que nous ayons tous plus ou moins une partie sombre en nous même qui n'attend qu'une étincelle pour jaillir à l'extérieur, une sorte de double négatif (Dr. JEKILL et Mr. HIDE) que nous ne pouvons plus contrôler surtout quand un groupe tout entier est concerné par ce jaillissement.

Pour moi, il est évident que nous avons tous cette partie sombre en nous, une bête qui se tapit dans nos profondeurs ... et c'est justement à mes Yeux, cette partie sombre qui est à rencontrer dans un face à face, car elle contient un trésor qui dort et qui n'attend qu'un Regard empli d'Amour pour se révéler. Mais pas facile de rencontrer nos peurs face à cette horreur ...
extrait de Blanche-Neige et le Chasseur

Le plus grand bien que vous pouvez offrir à l'autre n'est pas de lui partager votre richesse, mais bien de lui révéler la sienne.

même si parfois ce que l'on offre à l'autre, ou ce qui nous est offert, est perçu comme quelque chose d'inacceptable, dépourvu d'Amour ... Il n'est pas facile de "retourner" l'image comme ci-dessus, pour que la Vérité de ce qui Est soit Visible ...

[Totem]

Tout à fait Marianne, derrière cee double se cache un trésor qui n'est autre que notre être intérieur qui attend ce regard empli d'amour pour révéler sa présence, mais comme tu le dis si bien il faut l'affronter mais tout compte fait il n'est pas si terrible que ça si on se jette à l'eau franco, du moins c'est ce qu'on pense après.

[MarieAnne]

Tout à fait Marianne, derrière ce double se cache un trésor qui n'est autre que notre être intérieur qui attend ce regard empli d'amour pour révéler sa présence, mais comme tu le dis si bien il faut l'affronter mais tout compte fait il n'est pas si terrible que ça si on se jette à l'eau franco, du moins c'est ce qu'on pense après.

affronter oui! affronter nos peurs! car ce sont surtout elles qui font qu'on ne voit pas ce qui s'offre à nous. C'est le fait que la peur n'est plus, que l'on peut Voir ce qui Est au-delà du paraître. Il peut nous être donné de recevoir la Grâce que cette peur ne soit pas lors d'une rencontre dangereuse, mais ne nous considérons pas pour autant avancé car ce n'est peut-être qu'un temps offert qui annonce un autre vécu à venir ... qui lui nécessitera l'abandon de cette aide ... du Père ...

voici un autre texte sur le Pardon qui m'a aussi offert beaucoup sur mon Chemin :


Quand vous pardonnez,
vous vous libérez de votre propre ombre intérieure,
et vous libérez l'autre de son ego ombragé.

Et parce qu'il faut toujours tendre vers la lumière,
Et parce qu'il faut toujours être
et agir au monde comme un fils de Dieu
conscient de sa dignité et de sa grandeur,
Il faut savoir pardonner,
car le pardon est la réponse de la lumière
devant la manifestation de l'ombre,
Et le pardon est comme un insigne royal apposé sur votre cœur,
Et cet insigne brillera chaque fois que vous pardonnerez,
Et de leur demeure céleste, même les anges en verront l'éclat.
Pardonnez, comme la terre pardonne à l'éclair
quand il frappe avec aveuglement
sur les flancs d'une montagne protectrice
ou sur le torse d'un cèdre millénaire.

Pardonnez, comme l'hirondelle pardonne à la grêle
quand elle s'abat comme un intrus
sur les ébats joyeux des messagers du printemps.

Et pardonnez encore, comme le majestueux hibou aux yeux cernés d'or
pardonne au soleil lorsqu'il dissipe le règne de la nuit
et repousse tous les seigneurs qui voient de la lumière
dans le drap opaque du soir.

L'ombre a-t-elle jamais été pourvue d'intelligence ?
La ténèbre a-t-elle jamais été habitée par la sagesse ?

Et comme vous pardonnez à un albatros maladroit
qui se cogne contre votre épaule,
parce que ses yeux pensaient déjà au large
tandis que ses ailes décollaient à peine du quai,
Et comme vous pardonnez à la taupe aveugle
qui grignote un peu de votre lanière
en pensant se délecter d'une racine de betterave,
De même vous devez pardonner à votre prochain,
car tout mal que l'homme peut faire
n'est jamais que le fait de son ombre,
et jamais l'expression de son être spirituel.

Le pardon délie les entraves de l'ombre
et donne un élan accru afin que le cœur s'envole
et poursuive son voyage divin.

Et si vous cherchez en vous la force de pardonner
et que vous ne la trouvez pas,
alors souvenez-vous de ce que vous êtes :
Une âme immortelle à laquelle rien ne peut nuire,
et que l'amour seul peut grandir.

Et si vous voulez faire chaque jour
un pas vers la lumière et un pas dans la lumière,
alors laissez votre amour accorder à tous un pardon total et permanent,
car le pardon ouvre un espace grand comme l'univers,
et détruit ces tentacules de l'ombre
qui n'ont de cesse d'entraver la conscience
dans son ascension vers l'état de réalisation solaire.

Vous êtes un soleil immortel,
et l'ombre est comme une éclaboussure éjectée
d'une petite flaque d'eau agitée
par les désirs et les réactions de la personnalité,
et comment cette éclaboussure minuscule
pourra-t-elle amoindrir l'intensité du soleil,
et en corrompre la pureté ?
Avant même que rien ne soit fait,
la chaleur du soleil aura séché la petite flaque,
et il ne restera de l'ombre
qu'une poussière sèche et une crevasse vide.

Que votre amour soit fort,
et votre ombre reculera,
et elle disparaîtra complètement au jour de votre Éveil solaire.

Mais si vous vous détournez de l'amour,
c'est comme un sable mouvant qui engloutit un passereau imprudent
que l'ombre se saisira de votre personnalité
et l'habillera d'un vêtement d'aigreurs et d'irritations.

Mais même lorsque l'ombre aura tout recouvert en vous,
il suffira d'une pulsation de votre cœur
pour déchirer le voile des ténèbres
et faire jaillir la lumière.

Extrait du livre "Le don du prophète" de Chris Iwen

[Totem]

Ce texte est de toute beauté et tellement vrai
(expérience personnelle le confirmant).

Puisse t-il ouvrir le maximum de coeurs

[Loryan]

J’interviens à nouveau sur ce sujet car étrangement hier soir lors de mes réflexions avant mon endormissement je me suis axé sur le pardon vis à vis d'une personne en particulier qui anime chez moi beaucoup de colère, de frustration, de stress et d’agressivité. Cette personne étant toujours celle citée dans un sujet que j'avais ouvert cet été.

Or depuis tout ces mois je butte sur un désir de réparation ou de compréhension et j'oscille beaucoup entre la colère et le pardon sans trop savoir me situer tant chaque évènement quotidien peut modifier l'équilibre instable difficilement gagné à chaque introspection "zen".

Car finalement c'est bien là le problème... sans réel pardon il n'y a aucun équilibre possible, aucune paix durable.
Chaque travail sur ses colère sur ses frustrations et désir de reconnaissance/réparation est constamment à refaire parce que la source alimente toujours le problème.

Bien sur je pourrais fuir, m'éloigner, renforcer les barrières de mon égo-spirituel (mais égo quand même), etc....
Mais cela ne protégera jamais du quotidien ni de la dépense d'énergie importante que cela occasionne pour se surveiller, se protéger, etc... au détriment sans doute d'autres fonctions vitales.
Ca ne coupe pas le lien nocif, bien au contraire.

Et cela que revient sur la table le pardon... ce satané pardon qui veut tout et rien dire et qui laisse croire qu'il s'agit "d'oublier', "d'excuser", ou pire encore d'être l’éternel paillasson sur lequel les gens qui ne se remettent jamais en cause s'essuie.

Pourtant hier soir, me demandant ce que j'allais faire vu qu'après mes congés j'allais de nouveaux me retrouver en sa présence..... ma pensée s'est focalisé sur le désir de réparation ou de reconnaissance.
Je ne sais pas trop quel mot choisir, mais voyez ce sentiment ou on voudrait à la fois entendre "je suis désolé, pardonne moi", "paye pour les conséquence de tes actes" et "recevoir une sorte de réparation/jugement/reconnaissance victoire de autrui ou du ciel vis à vis du problème enduré".

Et je me suis dit.... mais tant que tu désireras "réparation" il n'y a aucun pardon possible.
Intrinsèquement je n'ai besoin d'aucune "réparation" mais une partie de moi la demande quand même.. une sorte de fierté invisible et cachée qui tire les ficelles de ce désir.

C'était hier soir si évident.... ne lui demande rien, pardonne dans le sens de ne plus alimenter le karma de la situation. Tire un trait et reste sur ton équilibre gagné plutôt que de le mettre constamment en péril en projetant un désir de conséquence à des actes passés pourtant entériné.

Pardonner c'est surement aimer, aimer la cause de ses problèmes en acceptant de voir l'être de lumière derrière son enveloppe égotique, accepter de s'aimer soi-même.
Je n'en suis pas encore sur, en imaginant que je le sois un jour, mais je pense que le pardon est une forme de transmutation des énergies de cause à effet. Le résultat de cette transmutation étant une ouverture de conscience et de son être.

[Totem]

Pardonner c'est surement aimer, aimer la cause de ses problèmes en acceptant de voir l'être de lumière derrière son enveloppe égotique, accepter de s'aimer soi-même.
Je n'en suis pas encore sur, en imaginant que je le sois un jour, mais je pense que le pardon est une forme de transmutation des énergies de cause à effet. Le résultat de cette transmutation étant une ouverture de conscience et de son être.

Tu avances bien dans ton raisonnement Loryan.
Effectivement le pardon est une forme de transmutation ded énergies. Les énergies sombres sont remplacées par des énergies de lumière.
Comme tu dis si bien c'est dur de voir que la personne qui te fait du tort se sert de toi comme d'un paillasson, mais sans doute doit elle passer par là pour évoluer et te faire évoluer.
Perso ce sont surtout les personnes qui m'ont fait du mal qui m'ont permis d'évoluer et le pardon à provoqué l'ouverture de conscience nécessaire pour accéder à l'être intérieur.
Il ne faut pas oublier que la personne dont l'être est totalement enfermé ne peut comprendre ses torts car c'est l'égo qui domine et la morale, il ne connaît pas, seul l'être partiellement développé peut reconnaître ses torts. Nous sommes tous liés, c'est ce qui nous permet d'avancer car en imaginant que chaque être soit indépendant, il n'y aurait pas d'évolution. On ne peut connaître le bien qu'en connaissant le mal et c'est valable pour toute connaissance parce que ce monde est duel. Quand on change de conscience on s'aperçoit que tout est à sa place, celà dit ça n'empêche que dès quon retombe dans l'égo on réintègre la conscience qui divise et c'est à nous de faire attention à ce moment là.

Bonne journée à toi et à tous

[Chimère]

Loryan, j'ai l'impression que ce que tu écris, je pourrais l'écrire aussi... Je suis exactement dans la même situation.
Il y a des moments où j'en arrive à la même conclusion que toi... et d'autres, où je sens bien qu'il y a "comme un truc qui coince" (je ne sais pas comment le dire autrement).
Je ne sais si c'est une question d'ego, ou si cela vient du fait qu'étant encore amoureuse, finalement, en vouloir encore à mon ex, c'est justement une manière détournée pour ma psyché de moins l'aimer encore, donc de se protéger de ça ?...
Je ne sais pas...?

Et c'est d'autant plus difficile que... mon ex m'a dit clairement qu'il ne croyait pas au pardon. Pour lui (il est totalement athée) en gros, ça n'existe pas le pardon. Ce qui existe c'est cesser d'en vouloir à quelqu'un parce qu'au final c'est un perte d'énergie (et c'est vrai). Mais là-dedans, c'est comme une "non-reconnaissance" supplémentaire de finalement de ce qui me fait moi, de ce que je peux être...
Comme si ce que j'ai à lui pardonner (son arrogance et son égocentrisme qui m'ont tellement blessée, et dont je ne sais s'il le reconnaîtra seulement un jour, de toute façon), il le répétait, encore et encore : il ne veut pas que le lui pardonne, parce que LUI ne croit pas à la valeur du pardon...
Et je ne sais très bien comment ça finirait si seulement je partais sur ce terrain... il contre-argumenterait encore, pour imposer son point de vue à lui et me prouver par A + B que je raconte n'importe quoi. Et moi, je n'ai juste ni l'envie, ni la force de me lancer dans une polémique de plus.
Du coup, il ne me reste que le silence. Et essayer de lui pardonner dans mon coin, tout en sachant que dans le sien, il s'en moque comme de sa première paire de chaussettes...
C'est vraiment pas pratique...

[Totem]

Bonsoir Chimère

Je vois que tu as affaire à un athée, je vis moi même avec un mari athée et je n'entretiens aucune conversation sur la spiritualité avec lui, mais à mon grand étonnement cet été le l'ai vu entrer dans des églises quand nous étions en vacances à Montpellier, j'ai été pour le moins sidérée, du coup je me dis que je dois le laisser faire son chemin. Un athée pur et dur est souvent quelqu'un de déçu mais qui en son for intérieur est empli de questions sur sa propre existence qu'il intellectualise de part ses lectures ou conditionnement dans ce sens.
Les plus beaux convertis dans la spiritualité sont des anciens athées quand ils sont frappés par la grâce.
Perso j'ai pardonné tout le mal que j'ai subi dans ma vie dans mon coin sans que les responsables ne se soient excusés mais lorsqu'on a réussi à le faire, le problème disparaît, la paix s'installe et tout ça n'a plus d'importance dans notre propre vie. Par contre j'avoue qu'il a fallu tout un travail en amont pour en arriver là.

Bonne soirée à toi et à tous

[OKASAN]

Merci à tous, pour ce très beau fil..et ce magnifique poème.... il parle tellement à mon coeur actuellement !!

j'ai parfois l'impression d'avoir passé ma vie à pardonner, encore et toujours : un père pédophile, un ex-mari excécrable, la maladie grave qui fait se détourner les amis, le milieu professionnel, et depuis 1,5 mois ma mère qui a rompu toute relation parce que je me suis inquiétée du fait qu'elle présente des pbs de mémoires sérieux !!!!

je fais tout ce que je peux pour travailler sur moi, sur ma part d'ombre, sur l'effet-miroir, avec l'introspection, les méditations, des outils comme l'Eft, l'o'hoponopono, et un petit exercice qui aide à trancher les liens-toxiques, que l'on m'a donné et que j'expérimente actuellement . il aide à tirer un trait si on le souhaite, ou si non à apaiser simplement la relation. le travail se faisant sur un plan subtil.......

je vous mets une petite vidéo où cet exercice est expliqué dans les 10 dernières minutes je crois bien...... si cela peut aider certains d'entre-vous :

[lola83]

Okasan , c'est triste cette absence de communication avec ta mère

rassure là , elle se sent peut être en danger de peur d'un placement

[Totem]

@ Okasan
Problème de mémoire sérieux, ça ressemble à la maladie d'Alzheimer, et le vrai problème est que c'est très difficile dans ces cas là d'en parler à la personne concernée qui ne peut remarquer celà. Je dis ça parce c'est ce qui est arrivé à des membres de ma famille et plus on attend plus la maladie fait son lit et la stabiliser devient difficile passé un cap. Peut être faudrait -il que quelqu'un en qui elle a confiance lui en parle ou tout simplement en toucher deux mots à son médecin qui saura reconnaître les symptômes.

[OKASAN]

Merci les filles pour vos avis..... je me suis bien gardée de prononcer le mot d'alzheimer pour ne pas l'effrayer, mais ma mère est quelqu'un de très dur et "particulière"...... elle est fâchée avec toute sa famille, ses enfants, ses 7 petits enfants, ses soeurs, .........j'étais le seul lien qui restait contre vents et marées....... mais là, je sature, j'en ai assez............... j'ai juste besoin de m'éloigner un peu, pour reprendre ma respiration, c'est vital, du moins je le ressens comme ça............ ensuite on verra bien, j'aviserai

[Linwe]

C'est un sujet délicat, pour ma part, je pardonne certaines choses, mais pas tous, je suis de nature assez rancunière, et un côté c'est pas bien aussi, mais je n'arrive pas pardonner :/

[ananie]

Quand on n'arrive pas à pardonner, à mon avis le mieux est d'accepter tout ce que l'on ressent.

Si l'on ressent de la haine, très bien : on accepte la haine en soi (sans passer à l'acte bien sur). Si l'on ressent une blessure profonde, très bien : on accepte de vivre cette blessure profonde.

Et quand on a vraiment accepté ce que l'on ressentait, on trouve la paix et le pardon se fait de lui même.

[ananie]

Quand la colère a été vécue et acceptée, et qu'elle a fait son travail, c'est à dire mettre dehors ce qui était toxique pour nous. Alors seulement on peut pardonner.

Avant ce n'est pas du pardon, c'est du refoulement.

Le fait de sentir que l'on n'a pas encore pardonné c'est plutôt bon signe : cela signifie que l'on n'a pas refoulé les choses, qu'on les regarde en face, et que le travail continue.


"Vous êtes en colère. Vous exprimez votre colère. Et après cela ? La colère n'est rien d'autre que l'expression de quelque chose d'étranger qui est venu à vous. Et la colère essaye de le rejeter... Alors tous ces pleurs, toutes ces expressions émotionnelles que sont-elles ? Rien d'autre qu'une expression pour être soi-même. Toute activité n'est rien d'autre qu'un effort pour essayer de rejeter tout corps étranger qui est venu à vous et pour être vous-mêmes. Les émotions sont des expressions pour vous rendre libre." (Swami Prajnanpad).

Voir aussi le sujet sur la libération des émotions :
http://www.forumspirituel.fr/t14-purifier-et-liberer-les-emotions?highlight=%C3%A9motions

[Linwe]

Je ne sais pas quoi répondre, je n'ai pas mes mots ^^ mais ça me touche beaucoup ce que tu as écrit car c'est vrai ^^ je vais lire ton lien, enfin je me permets de te tutoyer.

[ananie]

Content que cela t'aide Linwe.

Sur le forum on a pris l'habitude de tous se tutoyer, c'est plus simple comme ça.

[lounaaa]

Le pardon n'existe pas en lui-même, ce n'est pas une énergie. Le pardon c'est l'absence de l'énergie de ressentiment.

tout à fait d'accord!!
"On" a eu trop tendance à assimiler le pardon à de l'amour pour l'autre, alors qu'en effet, pour moi, la rancune -et le pardon- ne concerne... que nous! j'ai pourtant beaucoup ce mécanisme de "trouver des circonstances atténuantes" à l'autre. De manière générale, je n'aime pas le conflit, l'évite, et trop souvent à ma propre encontre. (peur de blesser et/ou de l'embrouille en générale).
Par contre, pour des rancoeurs qui ont pu me ronger, je me suis rendu compte que le soucis dans ce ressenti, c'est moi qui le nourrissais, pas l'autre. Je crois que c'est important de tendre à l'arret du jugement de "l'autre" ou de ce qu'on ressens. Après avoir fait taire les 1001 raisons qui nous donnent l'audace de croire que nous sommes "victimes", on arrive à ne plus voir le "mal" qui a été fait, qui selon moi est une interprétation. Oui, j'accepte d'avoir de la peine, de la tristesse, de la colère, mais ce n'est pas des maux, c'est parce que j'y résiste que ça en est, parce que je juge ce que je ressens comme négatif, plutôt que le vivre. Pour moi,quand il n'y a plus de "fautes", plus "d'autres", il n'y a plus de pardon à accorder.

[ananie]

A mon avis, et selon toutes les personnes que je connais qui ont pu guérir des traumatismes importants comme par exemple le viol, le fait de se reconnaître en tant que victime et de reconnaître la faute de l'autre est une étape inévitable.

Sans cela il ne peut pas y avoir de guérison.

Au fond de nous, il y a une conscience qui discrimine, et qui voit très clairement, selon la loi divine, ce qui est juste ou ne l'est pas (le karma notamment est l'expression de cela), et ne pas accepter cela (et toutes les victimes de traumatismes ont une grande difficulté à l'accepter) c'est ne pas accepter tout ce qui est, et s’empêcher d'accéder à la véritable guérison.

Ce n'est pas la seule étape pour guérir, mais c'est une étape inévitable.

Pour faire sortir de soi le mal subit, il faut le reconnaître très clairement en tant que tel.

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