La danse des émotions
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Le Jardin Intérieur : Coeur et Conscience - Forum Spirituel :: Spiritualité et religions :: Le cheminement spirituel, la spiritualité en général
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La danse des émotions
Parfois on se demande pourquoi certaines choses que l'on "impulse", ne tiennent pas la route.
Pourquoi on n'arrive pas à aller jusqu'au bout par exemple.
Souvent, ce qu ne "tient" pas dans notre chemin ou notre vie, c'est comme une maison qui a été bâtie sur des fondations pas stables.
L'émotion n'est pas une fondation stable, dans le sens où l'émotion - en tant que réaction à quelque chose, un stimulus extérieur, une pensée, un ras le bol ou un enthousiasme soudain... - va et vient, elle vient et elle passe.
Poser une intention, décider d'une orientation de vie, d'un choix important, sous le coup de l'émotion - même de façon très subtile et indétectable - c'est comme bâtir une maison sur un sol pas stable.
Nos choix - durables et profonds - viennent de plus loin, au-delà de la "danse des émotions".
Qui ne sont ni mauvaises ni bonnes en soi, mais qui ne peuvent être des moteurs durables de changements, de mise en place de nouvelles orientations de vie.
Dans l'état où l'on crée quelque chose, on transmet cet état à ce que l'on crée.
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas écouter ses ressentis, et y puiser une connaissance, une information sur ce qui nous convient ou ne nous convient pas.
Simplement certaines décisions ont besoin d'être prises au-delà des émotions, en prenant en compte notre ressenti mais pas seulement celui des émotions, en écoutant ce qui se passe plus profondément, au niveau de notre être tout entier.
Pourquoi on n'arrive pas à aller jusqu'au bout par exemple.
Souvent, ce qu ne "tient" pas dans notre chemin ou notre vie, c'est comme une maison qui a été bâtie sur des fondations pas stables.
L'émotion n'est pas une fondation stable, dans le sens où l'émotion - en tant que réaction à quelque chose, un stimulus extérieur, une pensée, un ras le bol ou un enthousiasme soudain... - va et vient, elle vient et elle passe.
Poser une intention, décider d'une orientation de vie, d'un choix important, sous le coup de l'émotion - même de façon très subtile et indétectable - c'est comme bâtir une maison sur un sol pas stable.
Nos choix - durables et profonds - viennent de plus loin, au-delà de la "danse des émotions".
Qui ne sont ni mauvaises ni bonnes en soi, mais qui ne peuvent être des moteurs durables de changements, de mise en place de nouvelles orientations de vie.
Dans l'état où l'on crée quelque chose, on transmet cet état à ce que l'on crée.
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas écouter ses ressentis, et y puiser une connaissance, une information sur ce qui nous convient ou ne nous convient pas.
Simplement certaines décisions ont besoin d'être prises au-delà des émotions, en prenant en compte notre ressenti mais pas seulement celui des émotions, en écoutant ce qui se passe plus profondément, au niveau de notre être tout entier.
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: La danse des émotions
Complètement d'accord avec tout cela.
J'ajouterai que pour pouvoir faire un choix au delà de la danse des émotions, il faut être pleinement conscient de ses émotions.
Quand on est conscient de ses émotions, on est déjà au delà, puisque l'on est la conscience, qui vit et observe l'émotion.
Alors que lorsque l'on n'en est pas conscient, ou peu conscient, on est l'émotion, on est emporté et mu par elle, elle nous contrôle.
Aller au delà des émotions c'est être pleinement conscient de toutes celles qui nous habitent à chaque instant.
J'ajouterai que pour pouvoir faire un choix au delà de la danse des émotions, il faut être pleinement conscient de ses émotions.
Quand on est conscient de ses émotions, on est déjà au delà, puisque l'on est la conscience, qui vit et observe l'émotion.
Alors que lorsque l'on n'en est pas conscient, ou peu conscient, on est l'émotion, on est emporté et mu par elle, elle nous contrôle.
Aller au delà des émotions c'est être pleinement conscient de toutes celles qui nous habitent à chaque instant.
Re: La danse des émotions
Est-ce que quand on voit arriver une émotion et qu'elle ne nous submerge pas, mais sans pouvoir forcément l'identifier et sans l'observer (par exemple si on est en train de parler avec quelqu'un), c'est suffisant pour qu'on soit dans la conscience de l'émotion ?
Re: La danse des émotions
Pour moi être pleinement conscient de l'émotion c'est se laisser submerger par elle, l'éprouver complètement, mais ne pas l'agir.
Tant qu'on ne l'éprouve pas avec tout son corps, sans lui mettre de frein dans notre ressenti, c'est qu'on la refoule un peu.
Quand on discute avec quelqu'un c'est difficile d'arriver jusque là, mais je crois qu'avec de l'entrainement on arrive de plus en plus à observer et à identifier l'émotion. Car si on ne l'identifie pas, c'est difficile de ne pas être mu par elle.
Un autre truc qui me vient, mais qui n'a pas forcément de rapport :
A un enseignement, un lama expliquait que les boddhisattvas ne sont pas exempts d'émotions, mais qu'ils les vivent dans un esprit bien plus spacieux.
Il prenait l'image d'une grenade, représentant une colère.
Si la grenade explose dans une toute petite pièce de 2 mètres carrés (qui peut représenter l'esprit d'un être ordinaire comme nous), elle va faire beaucoup de dégats.
Par contre l'esprit d'un être réalisé est vaste comme une grande plaine de mongolie. Et là l'explosion de la grenade sera comparable à un pet de mouche et elle ne causera aucune perturbation et aucun dégat dans la plaine.
J'aime beaucoup cette image qui explique ce qu'il faut faire avec les émotions.
Quand on les accueille et qu'on en est conscient, notre esprit devient vaste et elles ne nous perturbent pas.
Quand on s'y accroche où qu'on les rejette, notre esprit se rétrécit, et l'émotion crée beaucoup de perturbations.
Tant qu'on ne l'éprouve pas avec tout son corps, sans lui mettre de frein dans notre ressenti, c'est qu'on la refoule un peu.
Quand on discute avec quelqu'un c'est difficile d'arriver jusque là, mais je crois qu'avec de l'entrainement on arrive de plus en plus à observer et à identifier l'émotion. Car si on ne l'identifie pas, c'est difficile de ne pas être mu par elle.
Un autre truc qui me vient, mais qui n'a pas forcément de rapport :
A un enseignement, un lama expliquait que les boddhisattvas ne sont pas exempts d'émotions, mais qu'ils les vivent dans un esprit bien plus spacieux.
Il prenait l'image d'une grenade, représentant une colère.
Si la grenade explose dans une toute petite pièce de 2 mètres carrés (qui peut représenter l'esprit d'un être ordinaire comme nous), elle va faire beaucoup de dégats.
Par contre l'esprit d'un être réalisé est vaste comme une grande plaine de mongolie. Et là l'explosion de la grenade sera comparable à un pet de mouche et elle ne causera aucune perturbation et aucun dégat dans la plaine.
J'aime beaucoup cette image qui explique ce qu'il faut faire avec les émotions.
Quand on les accueille et qu'on en est conscient, notre esprit devient vaste et elles ne nous perturbent pas.
Quand on s'y accroche où qu'on les rejette, notre esprit se rétrécit, et l'émotion crée beaucoup de perturbations.
Re: La danse des émotions
OK, merci.
En fait par identifier l'émotion j'entendais la nommer, voire en identifier la cause, peut-être qu'on ne parlait pas de la même chose avec le même verbe.
Est-ce qu'il convient de la nommer intérieurement et en identifier la cause ?
Et si plusieurs émotions surgissent, faut-il s'occuper de toutes en même temps, ou séparément ? Mais plusieurs symptômes physiques différents correspondent-ils à plusieurs émotions, ou une seule ?
Et admettons que tu es à un entretien important et que tu te mets à ressentir de la colère, ou alors du désir, par exemple, faut-il se laisser submerger ? Ça risque de se voir et d'avoir des conséquences fâcheuses, non ?
Sinon, ton exemple me parle, oui.
En fait par identifier l'émotion j'entendais la nommer, voire en identifier la cause, peut-être qu'on ne parlait pas de la même chose avec le même verbe.
Est-ce qu'il convient de la nommer intérieurement et en identifier la cause ?
Et si plusieurs émotions surgissent, faut-il s'occuper de toutes en même temps, ou séparément ? Mais plusieurs symptômes physiques différents correspondent-ils à plusieurs émotions, ou une seule ?
Et admettons que tu es à un entretien important et que tu te mets à ressentir de la colère, ou alors du désir, par exemple, faut-il se laisser submerger ? Ça risque de se voir et d'avoir des conséquences fâcheuses, non ?
Sinon, ton exemple me parle, oui.
Re: La danse des émotions
Si on la sent pleinement sans agir sous son effet, cela ne va pas obligatoirement se voir.Hermann a écrit:Et admettons que tu es à un entretien important et que tu te mets à ressentir de la colère, ou alors du désir, par exemple, faut-il se laisser submerger ? Ça risque de se voir et d'avoir des conséquences fâcheuses, non ?
Mais ce n'est pas évident de se poser et de le faire dans le feu de l'action. Donc mieux vaut, dans l'action, voir cette émotion (sans nécessairement la nommer et voir d'où elle vient) et la mettre de côté (tout en la voyant) pour s'en occuper plus tard quand on sera tranquille pour le faire (pour ma part c'est ce que je fais, mais les très grands méditants arrivent à la purifier comme en méditation, tout en étant dans le feu de l'action).
En fait il s'agit juste de sentir ce qui est là, il n'y a pas de règle ou de recette, ça ne marche pas en interprétant intellectuellement, c'est un ressenti et c'est ce ressenti qui nous dira.Et si plusieurs émotions surgissent, faut-il s'occuper de toutes en même temps, ou séparément ? Mais plusieurs symptômes physiques différents correspondent-ils à plusieurs émotions, ou une seule ?
Re: La danse des émotions
Ce que je constate également, c'est que lorsque l'on est un grand émotif comme moi, il n'est pas toujours simple de faire la part des choses entre ce qui relève de 'lémotionnel, de l'intellect, du rationnel etc... Les émotions ont mené la barque pendant des années chez moi et je commence à peine, grâce notamment à la sophrologie à les ressentir. Je me demande s'il ne faut pas aussi faire en sorte de limiter les actes que l'on produit, pour prendre plus de recul, apprendre patiemment à ressentir, pour ensuite lâcher prise et purifier ces émotions.
Bruno C.- Messages : 56
Date d'inscription : 26/12/2011
Age : 55
Re: La danse des émotions
Je suis assez d'accord avec le fait de prendre du recul, à mon sens - et de ce que je vis - le plus difficile avec une émotion c'est justement de ne pas agir sous son contrôle.
Parce que l'émotion est un mouvement intérieur, une réaction, quelque chose qui "bouge" déjà intrinsèquement.
Qui plus est quand il s'agit d'émotions "désagréables", que l'on n'aime pas ressentir, on peut avoir tendance à agir (enfin : ré-agir plutôt), pour faire cesser ce qui venant de l'extérieur provoque en nous cette émotion.
Un peu comme une réaction de "défense", supprimer ce qui nous "fait mal" (enfin ce que l'on prend pour la cause de ce qu'on ressent mais qui n'en est qu'un déclencheur).
C'est pas évident d'accepter de ressentir certaines émotions "pénibles" sans réagir ni prendre de décision hâtive sous le coup de ces émotions.
La colère notamment est une émotion réactive par essence.
Qui a tendance qui plus est à "monter à la tête", en général on a vraiment bien l'impression de savoir ce qu'on devrait faire quand on est en colère, pour se rendre compte ensuite que... on a fait n'importe quoi
Parce que l'émotion est un mouvement intérieur, une réaction, quelque chose qui "bouge" déjà intrinsèquement.
Qui plus est quand il s'agit d'émotions "désagréables", que l'on n'aime pas ressentir, on peut avoir tendance à agir (enfin : ré-agir plutôt), pour faire cesser ce qui venant de l'extérieur provoque en nous cette émotion.
Un peu comme une réaction de "défense", supprimer ce qui nous "fait mal" (enfin ce que l'on prend pour la cause de ce qu'on ressent mais qui n'en est qu'un déclencheur).
C'est pas évident d'accepter de ressentir certaines émotions "pénibles" sans réagir ni prendre de décision hâtive sous le coup de ces émotions.
La colère notamment est une émotion réactive par essence.
Qui a tendance qui plus est à "monter à la tête", en général on a vraiment bien l'impression de savoir ce qu'on devrait faire quand on est en colère, pour se rendre compte ensuite que... on a fait n'importe quoi

Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: La danse des émotions
Oui je crois que prendre du recul vis à vis des émotions c'est accepter de les ressentir et en être pleinement conscient.
Effectivement c'est assez difficile. Donc à mon sens cela nécessite un entrainement.
Si on veut jouer au tennis mais que l'on s'y entraine seulement lorsqu'une compétition arrive, on va mettre (dans le meilleur des cas) plusieurs dizaines d'années pour jouer correctement (et dans certains cas, on n'y arrivera jamais). Par contre si on s'entraine ne serait que 15 à 20 minutes par jours, ça change tout.
C'est pareil avec les émotions : je crois que sans un entrainement régulier à les ressentir (par la méditation, la sophrologie, le travail thérapeutique ou autre), on va mettre des dizaines d'années à faire ce que l'on aurait pu faire en quelques unes.
Effectivement c'est assez difficile. Donc à mon sens cela nécessite un entrainement.
Si on veut jouer au tennis mais que l'on s'y entraine seulement lorsqu'une compétition arrive, on va mettre (dans le meilleur des cas) plusieurs dizaines d'années pour jouer correctement (et dans certains cas, on n'y arrivera jamais). Par contre si on s'entraine ne serait que 15 à 20 minutes par jours, ça change tout.
C'est pareil avec les émotions : je crois que sans un entrainement régulier à les ressentir (par la méditation, la sophrologie, le travail thérapeutique ou autre), on va mettre des dizaines d'années à faire ce que l'on aurait pu faire en quelques unes.
Re: La danse des émotions
Je voulais rajouter aussi que l'entraînement "dans l'autre sens" (si je peux dire
) aide grandement.
Ce que je veux dire c'est que l'expérimentation de ce que les émotions peuvent générer comme situations compliquées et pénibles, quand on s'est laissé embarquer, cela apporte aussi ce recul nécessaire.
Quand l'émotion arrive, et qu'on a la mémoire de ce que cet état qu'on a déjà ressenti nous a "fait faire" et à quoi cela a abouti, ben..... c'est parfois une bonne motivation pour pas se laisser embarquer à nouveau.

Ce que je veux dire c'est que l'expérimentation de ce que les émotions peuvent générer comme situations compliquées et pénibles, quand on s'est laissé embarquer, cela apporte aussi ce recul nécessaire.
Quand l'émotion arrive, et qu'on a la mémoire de ce que cet état qu'on a déjà ressenti nous a "fait faire" et à quoi cela a abouti, ben..... c'est parfois une bonne motivation pour pas se laisser embarquer à nouveau.
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: La danse des émotions
Pour beaucoup de gens cela ne marche pas du tout.Maïna a écrit:Quand l'émotion arrive, et qu'on a la mémoire de ce que cet état qu'on a déjà ressenti nous a "fait faire" et à quoi cela a abouti, ben..... c'est parfois une bonne motivation pour pas se laisser embarquer à nouveau.
Sans une véritable pratique, ils regrettent profondément d'avoir agit de telle ou telle manière, mais comme il n'y a pas eu de travail en profondeur, la fois suivante ils recommencent exactement la même chose.
Et cela nourrit même une culpabilité et un désespoir qui peut agraver leur comportement nuisible.
Si par contre ce regret nous motive à faire un vrai travail, alors là il sert à quelque chose.
Re: La danse des émotions
ananie a écrit:Pour beaucoup de gens cela ne marche pas du tout.Maïna a écrit:Quand l'émotion arrive, et qu'on a la mémoire de ce que cet état qu'on a déjà ressenti nous a "fait faire" et à quoi cela a abouti, ben..... c'est parfois une bonne motivation pour pas se laisser embarquer à nouveau.
Sans une véritable pratique, ils regrettent profondément d'avoir agit de telle ou telle manière, mais comme il n'y a pas eu de travail en profondeur, la fois suivante ils recommencent exactement la même chose.
Et cela nourrit même une culpabilité et un désespoir qui peut agraver leur comportement nuisible.
Si par contre ce regret nous motive à faire un vrai travail, alors là il sert à quelque chose.
Oui voilà le tout est d'être motivé à travailler sur nous même, le soucis c'est que bien souvent on a pas conscience de ce que l'émotion peut nous faire faire ou dire et du coup on ne peut pas travailler dessus.
Aliséa- Messages : 66
Date d'inscription : 21/12/2011
Age : 46
Re: La danse des émotions
En fait je dirais que pour beaucoup de gens, le plus gros "travail" déjà c'est de comprendre comment fonctionne l'émotion, et le fait qu'elle n'est pas "tout", c'est à dire que l'on est identifié à elle, mais que l'on peut s'en dés-identifier.
C'est déjà énorme.
Je le vois en Tarot, quand je dis à quelqu'un parfois que dans ce qu'il me dit c'est pas lui qui parle, mais sa souffrance, ou l'émotion qu'il ressent à ce moment, certaines personnes ouvrent des yeux ronds.
Déjà comprendre que l'on n'est pas l'émotion elle-même, c'est le pas essentiel pour ensuite apprendre à canaliser ses émotions, les accepter et les maîtriser.
C'est un peu comme la pensée finalement - d'ailleurs les deux sont liés - comprendre déjà, sentir, que l'on n'est pas toutes ces pensées dans notre tête.
Elles passent oui, mais elles ne nous définissent pas, nous avons la possibilité de les accepter sans pour autant faire corps avec elles.
C'est pas évident parce qu'aussi on ne reçoit pas cette "éducation", je veux dire que nombre d'adultes vivent complètement identifiés à leurs émotions, donc ils ne peuvent pas montrer à leurs enfants ce que c'est que de maîtriser son émotion tout en l'acceptant pleinement.
Je me souviens quand j'étais môme, ce truc qui s'était ancré en moi, mon beaup colérique un jour me dit "je suis désolé, mais c'est comme ça, je suis colérique, j'étais en colère je ne pouvais pas réagir autrement".
.... hum...
voilà une belle croyance erronée....
et quand on inculque ça à un enfant, il le croit, ce qui fait que lui-même il mettra du temps à comprendre que c'est faux, que même si on ressent une émotion, on peut ne pas agir selon elle.
Toute notre société fonctionne sur un certain rapport à l'émotion : dépendance et identification avec en même temps un refus et un rejet de l'émotion et de son expression authentique.
On est imprégnés de ça je crois, apprendre à maîtriser ses émotions c'est déjà défaire dans sa tête la croyance que l'on ne peut pas les maîtriser...
C'est déjà énorme.
Je le vois en Tarot, quand je dis à quelqu'un parfois que dans ce qu'il me dit c'est pas lui qui parle, mais sa souffrance, ou l'émotion qu'il ressent à ce moment, certaines personnes ouvrent des yeux ronds.
Déjà comprendre que l'on n'est pas l'émotion elle-même, c'est le pas essentiel pour ensuite apprendre à canaliser ses émotions, les accepter et les maîtriser.
C'est un peu comme la pensée finalement - d'ailleurs les deux sont liés - comprendre déjà, sentir, que l'on n'est pas toutes ces pensées dans notre tête.
Elles passent oui, mais elles ne nous définissent pas, nous avons la possibilité de les accepter sans pour autant faire corps avec elles.
C'est pas évident parce qu'aussi on ne reçoit pas cette "éducation", je veux dire que nombre d'adultes vivent complètement identifiés à leurs émotions, donc ils ne peuvent pas montrer à leurs enfants ce que c'est que de maîtriser son émotion tout en l'acceptant pleinement.
Je me souviens quand j'étais môme, ce truc qui s'était ancré en moi, mon beaup colérique un jour me dit "je suis désolé, mais c'est comme ça, je suis colérique, j'étais en colère je ne pouvais pas réagir autrement".
.... hum...
voilà une belle croyance erronée....
et quand on inculque ça à un enfant, il le croit, ce qui fait que lui-même il mettra du temps à comprendre que c'est faux, que même si on ressent une émotion, on peut ne pas agir selon elle.
Toute notre société fonctionne sur un certain rapport à l'émotion : dépendance et identification avec en même temps un refus et un rejet de l'émotion et de son expression authentique.
On est imprégnés de ça je crois, apprendre à maîtriser ses émotions c'est déjà défaire dans sa tête la croyance que l'on ne peut pas les maîtriser...
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: La danse des émotions
Oui, tout à fait, je crois que le premier pas est de sortir de cette vision fataliste comme quoi "j'ai toujours été comme ça et je serai toujours comme ça".
Bon nombre d'amis me disent, à propos de problèmes qu'ils ont "c'est ma nature", pensant que c'est inéluctable, voire qu'on les priverait de quelque chose s'ils changeaient en mieux, s'ils réglaient ce problème qui les bloque sur un point ou un autre.
Parce que c'est un problème qui a surgi dans la petite enfance, à un âge dont on n'a pas de souvenirs, et donc on croit que ça a toujours été comme ça, qu'on est né comme ça - et qu'il est vain voire dangereux de vouloir changer ça.
Pour un problème un peu moins ancien, dont on a conscience de l'origine parce qu'on en a quelque souvenir ou parce qu'on nous l'a dit, la fatalité ne s'impose pas, mais on tombe souvent dans le déterminisme ("j'ai été élevé comme ça, j'ai subi cela, donc je ne peux pas en sortir"), qui est peut être pire que le fatalisme, parce que la cause est connue, mais elle parait totalement insurmontable, ce qui est plus douloureux (et peut entraîner de la rancune). Personnellement j'ai longtemps raisonné comme ça.
Enfin je m'éloigne du vif du sujet, ceci dit.
Pour l'exemple du beau-père, même si le comportement est loin d'être parfait, je trouve ça déjà pas mal comme démarche. Parce que 1) il s'excuse 2) il avoue ses torts 3) il en donne l’explication. C'est déjà très rare. Certes, cette explication est une forme de justification, mais elle est sincère. C'est une question d'ignorance, pas de mauvaise intention, je pense. Lui non plus, personne n'a dû lui dire qu'on pouvait faire autrement. D'ailleurs, ce n'est presque jamais dit. Alors que ça devrait être enseigné à l'école, au minimum, vu que c'est une des choses les plus utiles qui soit et que ça sert toute notre vie, tous les jours.
Bon nombre d'amis me disent, à propos de problèmes qu'ils ont "c'est ma nature", pensant que c'est inéluctable, voire qu'on les priverait de quelque chose s'ils changeaient en mieux, s'ils réglaient ce problème qui les bloque sur un point ou un autre.
Parce que c'est un problème qui a surgi dans la petite enfance, à un âge dont on n'a pas de souvenirs, et donc on croit que ça a toujours été comme ça, qu'on est né comme ça - et qu'il est vain voire dangereux de vouloir changer ça.
Pour un problème un peu moins ancien, dont on a conscience de l'origine parce qu'on en a quelque souvenir ou parce qu'on nous l'a dit, la fatalité ne s'impose pas, mais on tombe souvent dans le déterminisme ("j'ai été élevé comme ça, j'ai subi cela, donc je ne peux pas en sortir"), qui est peut être pire que le fatalisme, parce que la cause est connue, mais elle parait totalement insurmontable, ce qui est plus douloureux (et peut entraîner de la rancune). Personnellement j'ai longtemps raisonné comme ça.
Enfin je m'éloigne du vif du sujet, ceci dit.

Pour l'exemple du beau-père, même si le comportement est loin d'être parfait, je trouve ça déjà pas mal comme démarche. Parce que 1) il s'excuse 2) il avoue ses torts 3) il en donne l’explication. C'est déjà très rare. Certes, cette explication est une forme de justification, mais elle est sincère. C'est une question d'ignorance, pas de mauvaise intention, je pense. Lui non plus, personne n'a dû lui dire qu'on pouvait faire autrement. D'ailleurs, ce n'est presque jamais dit. Alors que ça devrait être enseigné à l'école, au minimum, vu que c'est une des choses les plus utiles qui soit et que ça sert toute notre vie, tous les jours.
Re: La danse des émotions
Oui tout à fait d'accord avec toi Hermann pour l'exemple de mon beaup....
C'était un exemple illustratif que j'ai pris par rapport à l'identification à l'émotion, mais par ailleurs, je n'y voyais aucune mauvaise intention de sa part (au contraire même puisqu'il a cherché à expliquer plutôt que de rien dire).
C'était un exemple illustratif que j'ai pris par rapport à l'identification à l'émotion, mais par ailleurs, je n'y voyais aucune mauvaise intention de sa part (au contraire même puisqu'il a cherché à expliquer plutôt que de rien dire).
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: La danse des émotions
Oui mieux vaut cela que de parler à un mur c'est ce qui se passait avec mon père, impossible d'avoir une conversation avec lui et aujourd'hui c'est toujours pareil sauf que pour le coup maintenant ça ne me touche plus....

Aliséa- Messages : 66
Date d'inscription : 21/12/2011
Age : 46
Re: La danse des émotions
Oui je m'en doute, en fait je disais ça parce que je suis jaloux.maïna a écrit:Oui tout à fait d'accord avec toi Hermann pour l'exemple de mon beaup....
C'était un exemple illustratif que j'ai pris par rapport à l'identification à l'émotion, mais par ailleurs, je n'y voyais aucune mauvaise intention de sa part (au contraire même puisqu'il a cherché à expliquer plutôt que de rien dire).

Re: La danse des émotions
Je m'identifie bien à ce qui est dit. A la fois, je peux m'identifier à l'émotion, quasiment plonger dedans, et me dire que "c'est comme ça", "j'ai toujours été comme cela" etc... Mais l'autre côté, le refoulement, je connais aussi. J'ai aussi eu une éducation où il fallait se taire et, en gros, ne pas trop se préoccuper de soi.
J'aime bien l'idée de ressentir l'émotion, de la laisser s'exprimer en soi.
J'aime bien l'idée de ressentir l'émotion, de la laisser s'exprimer en soi.
Bruno C.- Messages : 56
Date d'inscription : 26/12/2011
Age : 55
Re: La danse des émotions
Oui et c'est cela aussi qui permet de ne plus s'y identifier : si l'émotion s'exprime en nous, sous le regard de notre conscience, nous ne sommes plus l'émotion, puisqu'elle est en nous (et donc pas nous) et que nous en sommes conscient (nous sommes alors la conscience qui regarde l'émotion, et pas l'émotion elle même).Bruno a écrit:J'aime bien l'idée de ressentir l'émotion, de la laisser s'exprimer en soi.
En fait quand nous refoulons nous sommes manipulés par nos émotions.
D'une part, parce que à un moment ou à un autre, ce qui est refoulé peut exploser et prendre complètement la maitrise de nous mêmes.
D'autre part parce que même si elle n'explose pas, l'émotion trouve toujours une manière de s'exprimer malgré nous :
- On refoule de la peur... on éprouve régulièrement des angoisses inexpliquées.
- On refoule de la colère... on ne peut s’empêcher de ruminer dès que survient un rapport conflictuel avec quelqu'un.
- On refoule de la peine... c'est très difficile pour nous de se laisser aller vraiment spontanément à la joie.
Les émotions ont besoin de circuler, et si on les en empêchent, elles trouveront toujours un moyen de le faire... à notre insu.
On ne peut gérer que ce qui est conscient.
Tout ce qui est inconscient nous manipule à chaque instant.
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