"Aider" les autres - simplicité

[Sophie]

Rappel du premier message :

Souvent sur le chemin spirituel on en arrive à vouloir "aider", apporter quelque chose aux autres, des gens qui sont en chemin aussi, ou des personnes de notre entourage, ou croisées "comme cela".
On cherche parfois à le fait de manière active, voire trop active, c'est à dire interférer ou donner trop de conseils.

Mais même sans aller jusque là, on oublie parfois que là où l'on en est, certaines choses nous semblent "évidentes" alors qu'elles ne l'étaient pas à une époque, et que parfois sans aller chercher des choses très compliquées, on peut apporter à quelqu'un un éclairage tout simple, qui pour nous semble évident (on se dit parfois même que c'est pas la peine de le dire, la personne y aura pensé elle-même tellement ça nous semble évident), mais qui pour l'autre personne est quelque chose qu'elle n'avait jamais envisagé.

Lorsque l'on est dans une certaine description figée, dans une manière de voir une situation cristallisée, ou une manière de se voir soi-même qui est identique depuis des années, on ne voit parfois pas ce qui est sous notre nez.
Une simple phrase de quelqu'un peut apporter un éclairage énorme, tout un nouveau regard sur une situation.

Cela m'est arrivé parfois de me creuser les méninges - fichu mental qui cherche toujours plus - pour donner une piste à quelqu'un ; et puis finalement de me rendre compte que simplement lui dire une petite phrase appropriée, dire par exemple "tu as le droit de prendre soin de toi", ou "si cette personne te harcèle, tu n'es pas obligé de décrocher le téléphone...", cela peut débloquer bien plus que bon nombre de grandes "considérations spirituelles".

C'est pour ça je crois qu'être soi-même est sans doute la meilleure chose qu'on puisse faire même pour aider d'autres personnes.
Mettre en application ce que l'on a appris, compris, ce qui nous rend plus serein, le rayonner simplement.
Et pouvoir apporter une forme de bon sens, ou de sagesse simple, quand quelqu'un a besoin d'aide.
Sans aller chercher très loin, ni très compliqué.

Attirer l'attention d'une personne sur quelque chose qu'elle n'avait pas vu dans la situation qu'elle vit, ou lui montrer une possibilité qu'elle n'avait pas envisagée, cela l'aide déjà à être plus libre, et à pouvoir elle-même résoudre ce qu'elle vit.

[Hermann]

Oui, j'aime beaucoup le post de Marylo également.

Sinon, Maïna, je n'avais pas pris le temps de répondre sur ce point :

Mais tout le monde n'a pas tes capacités, le voir et en tenir compte fait aussi partie du processus de se mettre à la place des autres.

je ne suis pas du tout d'accord avec ça...
Ta phrase sous-entendrait que certaines personnes n'ont pas la capacité de réfléchir et se remettre en question. Partir de ce principe revient à dire que certaines personnes seraient incapables d'évoluer par elles-mêmes.
Ca me parait risqué comme postulat....

En fait ce n'est pas un postulat. Au contraire.
Je ne pars justement pas du postulat qu'on est tous égaux, avec les mêmes caractéristiques, les mêmes qualités, les mêmes défauts, le même cheminement, etc.
C'est sans doute une belle idée, sur le papier, mais ça ne me semble pas correspondre à la réalité.
Je pense qu'on est tous égaux, si on prend chaque être dans sa globalité, mais tous différents. Et heureusement.
Donc non, même si ce n'est pas spirituellement correct, je ne pense pas que tout le monde ait les mêmes capacités de réfléchir et se remettre en question. C'est quelque chose que j'ai souvent constaté, par l'expérience, et que j'ai fini par admettre.
De toute façon, réfléchir et se remettre en question est à la fois une qualité et un défaut, une force et une faiblesse (surtout si c'est excessif).
Si tout le monde passait son temps (enfin, une bonne partie de son temps) à réfléchir et se remettre en question, ce serait du joli...

[Sophie]

Je crois qu'on ne parle pas sur les mêmes plans en fait.
Tu sembles parler du plan mental, de la réflexion consciente par le mental.
Or je ne parle pas de ça.

Je n'ai pas non plus dit que nous étions tous égaux type "clônes" avec le même vécu, les mêmes qualités défauts etc...

Mais je parle du fait qu'il existe pour chaque être un chemin d'évolution, et que de toute façon d'une manière ou d'une autre nous évoluons, qu'il y ait une réflexion consciente ou pas, maîtrisée ou pas, qu'on travaille sur soi ou pas.

Je prend l'être dans sa totalité, et pas seulement dans sa partie consciente et intelligente (de type réflexion consciente).

Même une personne qui croit ne pas changer, qui reste campée sur ses positions, qui ne se remet pas en question volontairement, que sait-elle de l'impact que certaines rencontres, certains mots, certains faits, ont pu avoir sur elle ?
Ca serait bien présomptueux de penser que si l'on ne cherche pas à se remettre en question, alors tout glisse sur nous comme si ça n'avait aucun impact.

Tu mets une personne même qui ne souhaite pas ou n'arrive pas à se remettre en question par un travail sur soi en face d'un être réalisé (je prends un exemple extrême volontairement), cette rencontre va de toute façon avoir un impact.
Autre exemple : face à quelqu'un qui ne veut pas se remettre en question, tu touches par une remarque juste pile à endroit qui est important pour cette personne, elle aura beau s'en défendre, elle aura beau résister, tu as touché à l'endroit, et cet endroit se réveille.

Le mental ne peut pas tout contrôler.
Toute personne a un coeur, une âme, des émotions, et même quelqu'un qui a l'air archi blindé, et qui donne l'impression qu'il contrôle tout, c'est faux, c'est une illusion.

On ne vois peut-être jamais les effets de choses que l'on as pu dire à certaines personnes un jour, on s'est peut-être dit que de toute façon elles ne se remettent pas en cause, donc ça sert à rien, mais qu'est-ce que l'on en sait ?
Peut-être dans dix ans, cette personne va vivre un changement qui sera relié peu ou prou à une chose que tu as pointée chez elle dix ans avant, de manière très subtile.

Nous avons un impact les uns sur les autres, et nous ne pouvons pas contrôler cet impact, c'est aussi pour moi la raison pour laquelle il importe d'être le plus possible dans cette notion de "canal" du divin, et d'être le plus authentique et "pur" possible dans nos interventions ou nos paroles, parce que chacune de nos paroles crée.

Toute relation, toute rencontre, à un certain plan, a un sens énergétique, elle ne se fait pas par hasard.
Que ça soit conscientisé et mentalisé ou non, peu importe à mon sens.

C'est aussi à mon sens pourquoi c'est assez mauvais de maintenir des relations dans lesquelles on tolère que l'autre personne fasse ingérence ou nous assène de conseils, de "tu es comme ci et comme ça" etc... parce que même si sur le moment, on se dit qu'on est positionné et qu'on s'en fout, cela a un impact inconscient, énergétique, si on laisse cela se faire.
On peut avoir à rencontrer des personnes comme ça pour poser des limites et se faire respecter.
Mais si la personne continue quand même, il faut prendre ses distances, parce qu'en laissant ces graines se semer en soi en permanence, on se pollue soi-même le cerveau.
Et alors, par exemple, cesser de voir une personne qui fait ingérence, peut-être que ça ne la remet pas en question consciemment tout de suite, mais il n'empêche que chez elle, dans son inconscient, ça crée une brèche, si cette personne n'a jamais rencontré d'opposition et que tout d'un coup quelqu'un se distancie d'elle alors elle va commencer à ressentir même inconsciemment qu'elle ne peut pas tout se permettre, et cela va la faire évoluer à un certain niveau.

Nous sommes tous des déclencheurs les uns pour les autres à mon sens, et dans la notion "d'aide" puisque le post parlait de ça, le déclencheur est dans un sens qui est recherché "positif" disons, c'est à dire que l'on parle de déclencheur venant du coeur, de l'être.

[Hermann]

OK, oui là je vois mieux, je suis d'accord. Merci pour les précisions.
Disons que comme tu parlais de "réfléchir", je me suis en effet tenu au mental, à la partie consciente de l'esprit.

[Sophie]

Arf, les mots...
Voui, en effet, réfléchir pour moi est plus que le mental, réflexion, c'est le trajet de la lumière en nous, comme la lumière se réfléchit sur un miroir ; c'est de l'optique interne

[Marie]

Voui, en effet, réfléchir pour moi est plus que le mental, réflexion, c'est le trajet de la lumière en nous, comme la lumière se réfléchit sur un miroir ; c'est de l'optique interne

C'est magnifique comme image du mot "réfléchir" ça Maïna!

[Hermann]

Oui, très belle image. C'est le cas de le dire.

[ananie]

En fait aujourd'hui, je ne "veux" plus rien. Je suis simplement ouverte et disponible, comme un instrument, un canal. Si quelqu'un me parle ou me demande mon avis, j'essaie de m'ouvrir à lui et de l'écouter : souvent, la personne en parlant de son problème, trouve les voies de recherches. Le fait d'être là et quand il faut que j'intervienne, je le fais en priant intérieurement afin que JE ne sois pas la seule à parler.
Cela peut sembler basique à beaucoup d'entre vous, mais c'est un rude travail que je dois effectuer. J'ai l'impression d'avoir une haute opinion de moi-même et le fait de m'effacer est comme une sorte de viol

Oui c'est très basique, dans le sens où c'est la base : quelque chose de fondamental et d'incontournable.
Toute personne qui veut aider devrait, à mon avis faire ce travail à chaque instant, et au moins savoir qu'elle doit le faire.
En fait il faut beaucoup de lucidité sur soi-même et d'introspection pour constater ce que tu constates... Ce n'est pas du tout un truc de débutant.

[Nouraya]

Marylo a écrit:
Le fait d'être là et quand il faut que j'intervienne, je le fais en priant intérieurement afin que JE ne sois pas la seule à parler.

Tout à fait, je le fais aussi afin que je sois dans le juste, car je me sens responsable de chacun de mes mots vis-à-vis de ma conscience, et vis-à-vis de l’autre. Je prie aussi afin que la voix de mon ego s’efface, ne réagisse pas et n’induise pas l’autre en erreur. Je prie surtout afin que l’échange se fasse du niveau de l’âme, là ou essentiellement, les intentions sont pures.

Maina a écrit:
Nous avons un impact les uns sur les autres, et nous ne pouvons pas contrôler cet impact, c'est aussi pour moi la raison pour laquelle il importe d'être le plus possible dans cette notion de "canal" du divin, et d'être le plus authentique et "pur" possible dans nos interventions ou nos paroles, parce que chacune de nos paroles crée.

Magnifiquement bien énoncé Maïna. Merci .

[Marie]

C'est important de rappeler en effet que la prière peut être quasi constante et pas seulement dans des moments particuliers.

Tendresse à tous

[Bruno C.]

C'est important de rappeler en effet que la prière peut être quasi constante et pas seulement dans des moments particuliers.

Tendresse à tous

J'en prends aussi conscience. Je me suis mis à la pratique de "la prière du coeur" dont il a été question dans un autre post, y compris en la récitant dans un maximum de moments de mon quotidien (en marchant pour aller au travail, en cuisinant...) et je me rends compte que cela m'aide à m'ouvrir encore plus à ce Dieu Source d'amour. Prier aussi pendant une conversatio, il va falloir que je m'y mette.

[ananie]

Oui, en quelque sorte, nous sommes incapables d'aider.
Notre moi est tellement enfermé sur lui-même qu'il ne pense qu'à son propre intérêt.
Par contre nous pouvons laisser s'écouler à travers nous une aide qui ne vient pas de notre moi (et qui ne vient pas de l'extérieur non plus).

[Aliséa]

Je pense que pour aider il faut le faire avec son coeur mais aussi avec chaleur, si on ne fait que répondre aux questions que l'on peut nous poser sans chercher plus loin sans montrer désirer le moindre échange, sans parler de soi, ou même poser des questions on peut craindre que la personne s'éloigne sans qu'on en comprenne la raison.
En général quand on vient vers quelqu'un en particulier pour se confier c'est qu'on aime ce qui émane de son âme donc sans chercher à devenir son meilleur ami on peut rechercher ne serait ce qu'un peu d'amitié.

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