Conseil (sensations étranges pendant la méditation)

[Farenda]

Rappel du premier message :

Bonjour à tous,

J’ai 29 ans et j’ai commencé à pratiquer seule une méditation de type zazen d’après ma compréhension de livres sur le sujet.

Malheureusement, au but de 5 à 7 mn, j’ai des sensations étranges qui me parcourent la colonne vertébrale avec progressivement l’impression de ne plus habiter mon corps ; J’ai peur et je suis contrainte d’arrêter de méditer.

Je pensais avoir trouvé ma voie mais ce n’est pas encore le cas apparemment.

Meri pour vos conseils.

[ananie]

pour moi la méditation volontaire n'a jamais été une bonne chose. Je dis pas pour tout le monde mais je dis qu'il n'y a pas de pratique obligatoire pour faire ce qu'on appelle le chemin. Par contre, je me suis retrouvé plusieurs fois en état de méditation sans l'avoir volontairement cherché, par exemple après une activité spirituelle en groupe. La force du groupe a fait qu'effectivement l'espace entre les pensées qu'on recherche souvent en méditation est apparu simplement et il était loin d'être vide...

Je pense que pour vraiment en tirer les bénéfices, il faut pratiquer la méditation de manière assidue pendant assez longtemps.

Il est impossible selon moi de dire que la méditation ne nous réussi pas avant de l'avoir pratiquée quotidiennement pendant au moins 1 an (et avec les conseils de quelqu'un de qualifié).

La pratique spirituelle opère des changements très profonds, et cela met du temps. C'est pourquoi on ne voit pas les résultats tout de suite.

D'ailleurs le fait que la force du groupe t'ait placé dans cet état montre que la méditation peut t'y amener.
Parce que le groupe de méditant, par résonance, t'a aidé à te placer en méditation.
Et avec de l'entrainement tu y arriverais aussi par toi même.

Ensuite selon moi la pratique spirituelle, quelle que soit sa forme (prière, visualisation, méditation...) est indispensable au cheminement.

Je crois que l'attention au quotidien et l'action désintéressée sont elles aussi indispensables, mais qu'elles ne suffisent pas à elles seules pour entrer profondément en soi et purifier ce qui est enfoui dans notre inconscient.

[Farenda]

Nous ne sommes pas tout à fait d’accord rirrou.

En déplaçant la question initiale du souffle et des vibrations sur la peur, tu as souligné l’importance de la saisie mentale dans ce ressenti particulier, même si la peur peut survenir sans ce lien comme je le disais au-dessus.

Le souffle et les vibrations dans un percept direct surviennent avant la saisie mentale, si on entend par mentale l’image ou le concept. Quand le Bouddha disait : faites qu’il n’y ait que « l’entendu » dans « l’entendre », il voulait dire s’arrêter au percept direct sans mettre en jeu le mental. Ce qui semble dire que tout n’est pas mental comme suggéré ailleurs.

Je crois que le mental et le ressenti sont tous les deux interdépendants et qu’il est plus important de demeurer vigilants à ces deux aspects qui font des séquences très rapides, plutôt que d’attribuer la prépondérance chronologique ou ontologique (d’autant qu’il n’y en a pas) à l’un d’entre eux.

Le cycle des nama-rupa ressemble au problème de la poule et de l’œuf et il continu de dérouler sa longue chaîne dans nos deux mentaux.

[rirrou]

je ne déplace rien, j'ai même écrit que j'étais d'accord sur ta description du ressenti. ce sont deux questions différentes. dans un premier temps je m'interrese à ta vision de la perception et dans un deuxième temps, à ce qui en résulte, de la peur.
ce qui me touche dans ton vécu, ça n'est pas les perceptions directes que tu as mais les élaborations mentales qui peuvent en survenir et qui peuvent causer comme tu nous le confies, de la peur.

[Farenda]

D'accord rirrou.

Je n'ai plus peur.

Je suis touché à mon tour par ton attention.

[rirrou]

farenda je me réjouis profondément... j'espère que notre échange aura permis que tu continues et continues encore...

merci de ta démarche...

[Elende]

Bonjour

Il est une autre théorie qui puisse être à l'origine de ces manifestations, certaines personnes sont prédisposées à la décorporation. C'est un phénomène qui effraie beaucoup de gens, mais une fois cette pratique maitrisée, cela devient une véritable grâce. Il existe beaucoup de voyageurs de l'astral, certains ont cette faculté en eux, héritage de vies passées, ou d'autres consacrent une vie entière à évoluer pour y accéder.

[ananie]

C'est un phénomène qui effraie beaucoup de gens, mais une fois cette pratique maitrisée, cela devient une véritable grâce.

Pour ma part je ne crois pas que cela soit quelque chose à cultiver.
Beaucoup de grands spirituels ont vécu des sorties du corps dans les débuts de leur cheminement, mais souvent cela s'est arrêté avec le temps.

C'est quelque chose qui se manifeste souvent quand on commence à avoir une pratique spirituelle de manière assidue.

Swami Satynananda et beaucoup d'indouistes présentent ces phénomènes de sorties du corps comme une manifestation qui accompagne l'éveil du 1er chakra. Mais il dit que si l'on s'attache à ce phénomène, on reste bloqué au premier chakra et on ne peut plus évoluer.

De manière générale, je pense que l'on ne devrait pas s'attacher aux pouvoirs psychiques. S'ils se manifeste c'est bien, mais si on cherche à les développer au lieu de purifier son âme, on bloque son évolution spirituelle.
C'est aussi la vision de tous les grands mystiques, qu'ils soient hindouistes, chrétiens, bouddhistes...

Chercher la sortie du corps, cela va aussi avec une philosophie : le divin il faut aller le chercher hors du corps.
Or, les traditions enseignent au contraire, que c'est dans le corps qu'il faut pleinement l'incarner.

De plus les sorties du corps sont des expériences psychiques, mais pas spirituelles.

[Elende]

Je suis d'accord sur le fait que la décorporation ne doit pas être un but, mais elle devient évidente lorsque l'âme est à quelques pas d'ascensionner. Je pense que cette pratique ne doit pas être bannie, car elle est naturelle, et la refouler revient à cultiver la frustration de l'être suprême. Si certains pouvaient voir ce qu'il y a dans la dimension astrale, c'est absolument sublime, divin, et on y fait des rencontres incroyables, tout n'est qu'amour.

Quand tu dis que les sorties de corps ne sont que des expériences psychiques, je ne peux te donner raison. Bien au contraire, nous sommes la seule espèce dans l'univers à refouler cette grâce qui nous est offerte. Sortir de son corps est au contraire un des aboutissements spirituels qu'offre le chemin de lumière, que notre esprit (mental) n'y soit pas préparé est une autre histoire, mais tout s'apprend.

Tous les tabous n'ont plus lieu d'être, la spiritualité ecclésiastique est remplie de tabous et d'interdits alors que tout est naturel, tout à lieu d'être. Il ne faut plus paienniser ces pratiques. Il existe aujourd'hui des communautés de sorcières qui œuvrent pour le bien et accomplissent des miracles, des être aboutis qui font des guérisons miraculeuses, des gens qui utilisent des supports de magie pour aider autrui. Tout ce qui était condamné au bucher par l'église en des temps sombres, a son utilité aujourd'hui. Notre planète a amorcée un processus d'évolution qui portera ses fruits sur le temps, les prochaines générations verront le monde avec leur cœur et pourront communier avec le Grand Tout. Il n'est nul besoin d'appartenir à un ordre pour donner de l'amour à son prochain.

[ananie]

Selon mon expérience et selon l'enseignement de tous les grands spirituels (dont je n'arrive pas à la cheville), la décorporation est plutôt une étape sur le chemin qui arrive davantage aux débutants.

En fait, au début on a parfois besoin de sortir du corps pour vivre ces expériences d'amour et de lumière.
Mais lorsque, par la pratique spirituelle, notre corps et notre psychisme se purifient, on peut vivre ces mêmes expériences tout en restant dans le corps.
Ainsi cette expérience s'intègre en nous et nous change concrètement, dans le quotidien.

Ce qui se passe hors du corps ne s'incarne pas vraiment dans le quotidien. Justement parce que c'est une expérience qui ne s'est pas passée dans le monde de l'incarnation.

Je crois que plus la personne est avancée, et plus le divin s'incarne dans son corps et dans les petites choses simples du quotidien. Et même si on ne rejette pas ces expériences hors corps, mais qu'on ne s'y attache pas non plus, elles finissent par s'arrêter d'elles mêmes (et se produisent à de rares moments spontanément, si le divin en nous en a besoin, mais ce n'est pas contrôlé).

Sinon pour ma part je ne rejette pas les pratiques magiques (ni les pratiques païennes), à partir du moment où elles ne visent pas la prise de pouvoir, mais visent à s'harmoniser au divin.
Et puis la pratique spirituelle utilisée pour la prise de pouvoir on la retrouve aussi chez certains pratiquants religieux (genre : je prie Dieu pour que untel m'admire, ou pour obtenir telle ou telle chose sans me soucier de la volonté divine).


Le monde astral est un monde d'émotions, de pensées, de formes...
L'expérience spirituelle est intime, elle se passe dans le corps et n'a pas de forme.
C'est pour cela que je disais que les expériences de sortie du corps sont psychiques, parce qu'elles passent par le psychisme.

En fait les expériences astrales sont des expériences spirituelles, mais qui sont traduites par le psychisme en formes, sons, émotions, sentiments, pensées, avant de nous parvenir.

Ce ne sont pas des expériences spirituelles directes, car ces dernières n'ont pas de forme et se passent dans le silence. Et elles ont une action transformatrice bien plus profonde.

[Elende]

Nous nous décorporons tous lorsque nous dormons, il nous est alloué des missions d'aide et de protection pour la plupart d'entre nous, certains peuvent le faire éveillés aussi.
Si j'avais banni l'idée de me décorporer, je n'aurais jamais pu rencontrer tous les êtres merveilleux que j'ai pu voir lors de mes voyages. Nous ne sommes pas seuls dans l'univers, mais nous sommes la forme de vie la moins évoluée spirituellement parlant par contre. Certes, il existe des organismes primates qui sont guerriers et aliens, mais l'univers entier n'est qu'amour et des milliers de peuples vivent dans une harmonie parfaite, et ils nous attendent, ils souhaitent que l'humanité s'accomplissent pour rejoindre la grande fraternité universelle.

[ananie]

Nous nous décorporons tous lorsque nous dormons, il nous est alloué des missions d'aide et de protection pour la plupart d'entre nous, certains peuvent le faire éveillés aussi.

Oui.
Mais l'aide on peut aussi la fournir, même à distance, sans sortir de notre corps.
Et ce qui se passe dans le sommeil est une sortie naturelle, donc il n'y a pas là d'attachement de l'égo.

Si j'avais banni l'idée de me décorporer, je n'aurais jamais pu rencontrer tous les êtres merveilleux que j'ai pu voir lors de mes voyages. Nous ne sommes pas seuls dans l'univers, mais nous sommes la forme de vie la moins évoluée spirituellement parlant par contre. Certes, il existe des organismes primates qui sont guerriers et aliens, mais l'univers entier n'est qu'amour et des milliers de peuples vivent dans une harmonie parfaite, et ils nous attendent, ils souhaitent que l'humanité s'accomplissent pour rejoindre la grande fraternité universelle.

Cela t'a apporté certaines connaissances... Difficilement vérifiables de manière concrète.
Pourquoi pas, mais on n'est pas là, selon moi, dans une expérience spirituelle.

L'important, selon moi, c'est : qu'est ce que cela a changé dans ton quotidien, ta manière d'être ?
Es tu plus en paix avec les gens ? Est ce que les gens se sentent bien, plus paisibles en ta présence, et qu'ils te disent parfois qu'ils sentent que tu les aime ? Est ce que les personnes autour de toi remarquent que lorsque des difficultés et des conflits surviennent dans ta vie, tu restes serein, grâce à ces expériences hors corps ?
As tu trouvé ta place dans la société, ta manière d'incarner le divin dans la matière ?

[Elende]

Les gens me trouvent apaisant
Ce qui a changé dans mon quotidien, c'est je vis dans l'harmonie
Je ne me fâche jamais
J'accepte mes épreuves et je les remercie
Ma place dans la société consiste à aider mon prochain, je suis guérisseur

[ananie]

Les gens me trouvent apaisant
Ce qui a changé dans mon quotidien, c'est je vis dans l'harmonie
Je ne me fâche jamais
J'accepte mes épreuves et je les remercie
Ma place dans la société consiste à aider mon prochain, je suis guérisseur

D'accord.
En quoi ces expériences de sorties du corps et ces connaissances sur des entités d'autres mondes t'ont amené à cela ?

[Elende]

J'ai fait pas mal de régressions et j'ai appris beaucoup de choses, je suis une vieille âme.

[ananie]

J'ai fait pas mal de régressions et j'ai appris beaucoup de choses, je suis une vieille âme.

Si la régression donne juste une connaissance de ce que l'on a été, je ne suis pas sur que cela soit une bonne chose. De plus cela sert parfois à flatter notre égo, ou à fuir l'ici et maintenant (je dis cela non par rapport à toi spécialement, mais parce que ce sont des pièges dans lesquels je suis tombé, et dans lesquels j'ai vu beaucoup de personnes tomber).

Par contre si elle permet de faire sortir des émotions refoulées et de guérir des choses dans le concret et l'ici et maintenant oui c'est parfois très intéressant.
Mais pour cela il faut que l'expérience soit aussi vécue à travers le corps (où sont engrammées les émotions).
Sinon l'expérience de régression donne une compréhension intellectuelle, mais une guérison relativement superficielle (puisque les émotions n'ont pas été exprimées et désengrammées).

Sinon la notion de vieille âme est une vision très récente.
Pour les orientaux, toutes les âmes existent depuis toujours et ont un age infini.
Pour ma part j'ai été heureux de découvrir cette version qui m'a beaucoup plus parlé. Et puis ça a aussi eu le mérite de me faire lâcher cette idée dont mon égo avait bien tendance à se nourrir.

Mais ça ne répond pas à ma question sur ce que t'ont apporté concrètement les connaissances sur les aliens...etc.

[Elende]

Je n'ai aucun problème d'égo.
Il est juste que dans mes régressions, j'ai été amené à connaitre le Christ.
Il voulait juste transmettre son savoir, son illumination l'avait rendu Maître guérisseur, ainsi pouvait-il guérir ceux qui croyaient en la guérison, et rendre la vie aux défunts comme il le fit avec St Lazare. Il était en parfaite harmonie avec la force créatrice, il pouvait ainsi contrôler la matière.

Sinon, la découverte d'autres peuples m'a convaincu que l'amour contrôlait toute forme de vie et qu'elle était surtout à la source du secret même de la vie.

[ananie]

Je n'ai aucun problème d'égo.

Donc tu penses être réalisé ? Comme Jésus.

Sinon, à partir du moment ou l'on n'est pas réalisé c'est que l'on a un problème d'égo.
Mais on ne le voit pas toujours.

Il voulait juste transmettre son savoir, son illumination l'avait rendu Maître guérisseur, ainsi pouvait-il guérir ceux qui croyaient en la guérison, et rendre la vie aux défunts comme il le fit avec St Lazare. Il était en parfaite harmonie avec la force créatrice, il pouvait ainsi contrôler la matière.

Les voyages astraux, comme ils passent pas le psychisme, se teintent souvent de notre imagination et nos attentes propres.

Ainsi, en tant que guérisseur tu as surtout vu cet aspect de Jésus.

Mais ce n'était pas, à mon avis, l'essentiel de son message.
D'ailleurs lui même reprochait aux gens de ne le suivre que pour ses miracles et guérisons, alors que ce qu'il voulait enseigner c'était surtout comment trouver le Royaume de Dieu en soi.

La foule le suivait pour ses guérisons et sa capacité de contrôler la matière, mes ses disciples eux allaient plus loin que cela (et je crois qu'il en est encore ainsi aujourd'hui).

[ninie.221]

Bonjour,
Et bien moi je suis toujours dans cet état d'esprit où rien n'est impossible avec la force spirituelle. Les différentes techniques de méditation existent justement pour changer certaines perceptions et améliorer les façons de vivre.

[Farel]

Je vais y aller de mon petit vécu.
J’ai pris refuge (= je suis rentré dans le Dharma) fin 2005. Au cours de mon second entretien avec mon lama, je lui ai décrit ce qui se passait durant mes sessions de shiné (méditation assise sur la respiration) à savoir de gros sanglots irrépressibles. En réponse à ma question sur l’origine de ces sensations, mon Lama m’a raconté l’anecdote suivante :
Quand Milarepa, le célèbre yogi tibétain, a commencé à méditer sous la guidance de Marpa le traducteur, il arriva qu’un jour, il commence à raconter à ce maître tout ce qu’il lui arrivait durant ses séances de méditation. Marpa lui a répondu ceci : « bien ou mal, ça n’a aucune importance, retourne méditer »
Depuis ce moment-là, je ne fais plus attention à ce genre de sensations, même s’il m’arrive toujours d’avoir encore ces sanglots.
Le but de la pratique méditative n’est-il pas de s’entrainer au lâcher prise ?

[ananie]

Selon moi les sanglots qui sortent en méditation ou d'autres émotions, sont le signe que notre méditation est efficace, car elle permet la purification des voiles émotionnels.

A l'inverse lorsque quelqu'un dit n'avoir que des sensations agréables et positives en méditation, c'est souvent le signe que le lâcher prise profond ne s'est pas encore installé.

Mais dans tout les cas l'important et de laisser se manifester ce qui se manifeste.
Cependant s'il n'y a que de l'agréable, c'est que la méditation est très fabriquée et contrôlée.

[Marie]

 Ce que je nomme méditation de mon côté, c'est davantage des exercices de visualisation, par lesquels je peux maintenant faire face, notamment à des événements éprouvants;
c'est également des exercices de concentration, par lesquels je m'entraîne à ne pas être dispersée.
Je suis dans le contrôle, alors peut être. Mais cela me convient ainsi.
Par ailleurs, la prière est dans ma vie une autre forme de... je n'ose même plus employer le terme de méditation.  
Quoi qu'il en soit, c'est néammoins quasiment toujours agréable. ou, quand ça ne l'est pas, c'est que je n'arrive pas à m'y mettre.

[Typiac]

J'ai rapidement survolé l'ensemble du topic.

Pour répondre à la question du groupe et du maître il faut rappeler que le bouddhisme repose sur le triple joyaux, c'est à dire le Boudhha, le Dhamma, et la Sangha. La Sangha est la communauté des moines et des laics, la pratique avec un groupe ainsi qu'un enseignant est donc très importante si ce n'est fondamentale.

L'attachement au maître n'est pas un problème, c'est la prise de refuge lorsque l'on dit "je prend refuge dans le bouddha, je prend refuge dans le dhamma, je prend refuge dans la sangha". Mais cette prise de refuge doit être faite avec discernement. Lorsque l'on prend refuge dans le Bouddha, on ne prend pas refuge dans la personne du Bouddha, on prend refuge dans les qualités du Bouddha. Et les qualités du Bouddha sont la conscience attentive, l'équanimité, la compassion etc. C'est parce que l'on prend refuge dans ces qualités que l'on est protégé. Dire "je prend refuge dans le Bouddha" pour sa personne et non pas pour ses qualités est une erreur. Etre attaché aux qualités du Bouddha n'est intellectuellement pas un problème, mais cela peut devenir un obstacle sur le chemin de la libération si l'on développe une avidité pour ces qualités, car l'avidité est en soi une préférence pour ce qui n'est pas. Dans l'acceptation pleine et entière de ce qui est dans l'instant il ne peut y avoir d'avidité.

En ce qui concerne les sensations dont tu fais l'expérience pendant la méditation il n'y a pas de problème, tu peux continuer de méditer mais tu dois rester très vigilent à ne pas t'identifier à ces sensations. Si c'est trop difficile alors lorsque ces sensations se manifestent, pratique anapana, l'attention à la respiration. Et si "tu pars", surtout ne lâche pas anapana quitte à avoir une respiration plus appuyée. Soit très conscient de l'air qui entre et de l'air qui sort, du début à la fin. Ensuite, quoique tu expérimentes, reste équanime et ne développe pas d'avidité si c'est agréables, prend garde de ne pas rechercher ce type d'expérience plutôt qu'une expérience très terre à terre. Si de la peur se manifeste ne cherche pas à t'en débarrasser, accepte tout ce qui survient sans préférence pour une chose ou une autre, soit simplement conscient que de la peur se manifeste. Tu peux aussi pratiquer anapana à ce moment là. Et surtout, pas de visualisation ou de tentative d'expérience personnelle.

[Marie]

J'ai rapidement survolé l'ensemble du topic.
(,...,)
. Et surtout, pas de visualisation ou de tentative d'expérience personnelle.

Pourquoi dans cette méditation bouddhiste écris tu qu'il ne faut surtout pas ceci ?

[ananie]

Dès qu'il y a un attachement à l'expérience dans la méditation, cela empêche la méditation de porter ses fruits qui sont la transformation de l'être pour le rendre pur (d'où le conseil de ne pas chercher d'expérience personnelle).

Après peu importe le moyen employé, cela peut être la méditation, la visualisation (très pratiquée aussi par les bouddhistes, mais pas dans les temps de pure méditation, d'où, si j'ai bien compris, la réflexion de Typiac), la prière... Mais tout cela sert à faire entrer la lumière qui fera remonter nos zones d'ombres pour les purifier.

Lorsque l'on veut nettoyer un verre qui contient de la boue, si l'on se contente de mettre de l'eau par dessus et de ne pas agiter le verre, la surface paraitra claire. Cela durera un temps. Mais dès que les situations extérieures agiteront le verre, il se troublera.
Tandis ce que si on met de la lumière de manière suffisamment intense et continue, la boue va remonter peu à peu, déborder du verre, se déverser et sortir.
Cela paraitra peut être au début être un effet "négatif" mais en fait ce sera le signe d'une intense purification.
Ainsi au fur et à mesure le verre sera pur et plus rien ne pourra le troubler.

[Farel]

Un petit conseil pratique en ce qui concerne la méditation sur le souffle. Il est souvent recommandé de «poser son attention» sur la respiration ventrale. Être conscient que, lors de l’inspiration, le ventre remonte et la cage thoracique se gonfle et, lors de l’expiration, que le ventre descend et que la cage thoracique se rétracte. D’après les instructions que j’ai reçues, centrer l’attention sur le ventre (le « Hara » des hindous) est préférable à l’attention sur les narines ou la bouche, qui sont trop proches du cerveau.
En tous cas, ceci m’a été très profitable dans ma pratique quotidienne. Mon attention « s’envole » beaucoup moins et je peux plus facilement rester centré sur « le mouvement naturel de la respiration » sans forcer.

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