Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
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Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Rappel du premier message :
La grande erreur, à mon sens, c'est de méditer pour réaliser la vacuité, ou pour voir Dieu.
Mais on devrait méditer pour purifier son mental ou son âme, et une fois pur, la conséquence de cela est que l'on réalise la vacuité ou que l'on voit Dieu.
Pour ma part, je suis persuadé que pour réaliser la vacuité ou la non-dualité, il faut purifier complètement son mental. Une fois qu'il est pur, il voit les choses telles qu'elles sont en réalité. Avant c'est impossible.
Jésus dit cela quand il dit : "Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu".
Ste Thérèse d'Avila a aussi une très belle image je trouve. Elle dit que notre âme est comme un miroir qu'il faut nettoyer. Une fois qu'il est propre, Dieu peut s'y refléter et on le voit en nous mêmes et en toutes choses avec une très grande clarté.
Très peu suivent ce principe : ils étudient, réfléchissent ou méditent pour réaliser la vacuité au lieu de le faire pour regarder leur problèmes bien en face et purifier leur mental.
Mais ça ne peut pas marcher. Et tout ce à quoi cela aboutit c'est de faire grandir encore un peu plus les travers de la personne.
Il faut aller se confronter à ses souffrances intérieures, à ses angoisses, à ses névroses, à ses tendances négatives (dépendance, orgueil, jalousie...etc), on ne peut pas faire l'impasse là dessus.
C'est ça le chemin, et il n'y en a aucun autre.
Ainsi on ne devrait pas se réjouir, en sortant d'une méditation, de ce que l'on a un peu plus perçu Dieu.
Car cette vision est éphémère, et partielle. Elle ne dure qu'un temps, et si l'on s'y attache (ce que l'on fait en s'en réjouissant), elle ne fait que nourrir notre égo qui s'en saisi immédiatement.
On devrait plutôt se réjouir lorsque que l'on a purifié quelque chose en soi, où que l'on a plus cerné une disharmonie interne, vu un défaut que l'on avait pas encore vu, laissé sortir une vieille souffrance... ce qui est, dans tous ces cas, une avancée dans la purification de soi.
Car une purification est définitive.
Et pour reprendre l'image de Ste Thérèse d'Avila, à chaque fois que l'on se purifie, c'est un petit bout de notre miroir qui est nettoyé et dans lequel Dieu peut alors se refléter, de manière permanente.
Et c'est un pas de plus vers la vision totale de Dieu ou de la Vacuité... Qui est, en fait, la réalisation. Car la véritable vision de Dieu ou de la vacuité, c'est faire un avec ce que l'on contemple, c'est la réalisation.
Ainsi, on ne peut pas voir la vacuité, on ne peut que être la vacuité.
Et pour être la vacuité, il faut avoir purifié en soi, tout ce qui est impur et disharmonieux.
D'ailleurs la voie bouddhiste parle de purifier toutes les émotions perturbatrices (colère, orgueil, attachement, jalousie, ignorance) et ensuite les voiles conceptuels (en gros : les idées reçues sur la réalité) qui empêchent de voir la vacuité.
Et la purification se fait dans cet ordre.
La grande erreur, à mon sens, c'est de méditer pour réaliser la vacuité, ou pour voir Dieu.
Mais on devrait méditer pour purifier son mental ou son âme, et une fois pur, la conséquence de cela est que l'on réalise la vacuité ou que l'on voit Dieu.
Pour ma part, je suis persuadé que pour réaliser la vacuité ou la non-dualité, il faut purifier complètement son mental. Une fois qu'il est pur, il voit les choses telles qu'elles sont en réalité. Avant c'est impossible.
Jésus dit cela quand il dit : "Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu".
Ste Thérèse d'Avila a aussi une très belle image je trouve. Elle dit que notre âme est comme un miroir qu'il faut nettoyer. Une fois qu'il est propre, Dieu peut s'y refléter et on le voit en nous mêmes et en toutes choses avec une très grande clarté.
Très peu suivent ce principe : ils étudient, réfléchissent ou méditent pour réaliser la vacuité au lieu de le faire pour regarder leur problèmes bien en face et purifier leur mental.
Mais ça ne peut pas marcher. Et tout ce à quoi cela aboutit c'est de faire grandir encore un peu plus les travers de la personne.
Il faut aller se confronter à ses souffrances intérieures, à ses angoisses, à ses névroses, à ses tendances négatives (dépendance, orgueil, jalousie...etc), on ne peut pas faire l'impasse là dessus.
C'est ça le chemin, et il n'y en a aucun autre.
Ainsi on ne devrait pas se réjouir, en sortant d'une méditation, de ce que l'on a un peu plus perçu Dieu.
Car cette vision est éphémère, et partielle. Elle ne dure qu'un temps, et si l'on s'y attache (ce que l'on fait en s'en réjouissant), elle ne fait que nourrir notre égo qui s'en saisi immédiatement.
On devrait plutôt se réjouir lorsque que l'on a purifié quelque chose en soi, où que l'on a plus cerné une disharmonie interne, vu un défaut que l'on avait pas encore vu, laissé sortir une vieille souffrance... ce qui est, dans tous ces cas, une avancée dans la purification de soi.
Car une purification est définitive.
Et pour reprendre l'image de Ste Thérèse d'Avila, à chaque fois que l'on se purifie, c'est un petit bout de notre miroir qui est nettoyé et dans lequel Dieu peut alors se refléter, de manière permanente.
Et c'est un pas de plus vers la vision totale de Dieu ou de la Vacuité... Qui est, en fait, la réalisation. Car la véritable vision de Dieu ou de la vacuité, c'est faire un avec ce que l'on contemple, c'est la réalisation.
Ainsi, on ne peut pas voir la vacuité, on ne peut que être la vacuité.
Et pour être la vacuité, il faut avoir purifié en soi, tout ce qui est impur et disharmonieux.
D'ailleurs la voie bouddhiste parle de purifier toutes les émotions perturbatrices (colère, orgueil, attachement, jalousie, ignorance) et ensuite les voiles conceptuels (en gros : les idées reçues sur la réalité) qui empêchent de voir la vacuité.
Et la purification se fait dans cet ordre.
Dernière édition par ananie le Jeu 15 Mar 2012 - 11:14, édité 1 fois
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Ainsi, il explique que pour savoir si un message vient de Dieu, il faut voir quel effet il produit en nous.
Si Dieu nous dit "soit en paix", alors cette parole réalise ce qu'elle dit : nous sommes en paix, et cette paix reste pour toujours.
C'est une belle information, et précieuse je crois, ce que tu retranscris là de St Jean de Croix.
Voilà qui doit permettre d'exercer son discernement encore plus je pense, vis à vis de ce que l'on vit intérieurement...
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Oui et il ne faut pas oublier que c'est définitif.
Dans l'exemple que je cite ce n'est pas un sentiment de paix qui reste quelques minutes ou quelques heures. C'est une paix qui se grave pour toujours.
Et c'est très rare je crois.
Dans l'exemple que je cite ce n'est pas un sentiment de paix qui reste quelques minutes ou quelques heures. C'est une paix qui se grave pour toujours.
Et c'est très rare je crois.
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Sophie a écrit:
C'est une belle information, et précieuse je crois, ce que tu retranscris là de St Jean de Croix.
Voilà qui doit permettre d'exercer son discernement encore plus je pense, vis à vis de ce que l'on vit intérieurement...
Et Saint Bernard disait celà:
Si je sens que Dieu m'ouvre l'esprit pour me faire entendre les Écritures, ou que la parole de la sagesse sorte comme en abondance du fond de mon cœur, ou qu'une lumière d'en-haut se répandant en mon esprit me révèle les divins mystères, ou que le Ciel m'ouvre comme un large sein, et que je sente tomber en mon âme, comme une abondante et féconde pluie des vérités qui l'occupent et qui la remplissent, je ne doute plus que L'Epoux ne lui soit présent.
Que si pareillement je sens se répandre en moi un sentiment de piété qui soit humble, mais qui remplisse le fond de mon coeur, en telle sorte que l'amour de la vérité dont je suis instruit produise en moi nécessairement un mépris et une haine de toutes sortes de vanités pour m'empêcher d'être enflé par la science, ou de m'élever des fréquentes visites de Dieu que je reçois : alors je reconnais que je suis traité avec une bonté toute paternelle, et je ne doute plus que le Père des miséricordes ne me soit présent.
Que si je persévère à répondre aux grâces dont il daigne me favoriser, avec des perfections et une conduite qui soient dignes de ses bien-faits, et que la grâce de Dieu ne soit point inutile en moi ; alors le Père qui nourrit mon âme, et le Verbe qui l'instruit, établiront conjointement en moi leur demeure. "
Soudhamani- Messages : 63
Date d'inscription : 13/12/2011
Age : 62
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
ananie a écrit:Oui et il ne faut pas oublier que c'est définitif.
Dans l'exemple que je cite ce n'est pas un sentiment de paix qui reste quelques minutes ou quelques heures. C'est une paix qui se grave pour toujours.
Et c'est très rare je crois.


Oui, c'est définitif

et cette paix, c'est le souffle de l'Esprit saint... "la nourriture de l'âme"
"il vit de la présence de l'Esprit saint, mais ne ce considère pas comme l'Esprit saint"

Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
bonjour!!
un des gros piège du "moi", est de créer un espace entre ce que l'on est et ce que nous voulons être, en gros, devenir... le temps psychologique est une des plus grande force de l'ego...

un des gros piège du "moi", est de créer un espace entre ce que l'on est et ce que nous voulons être, en gros, devenir... le temps psychologique est une des plus grande force de l'ego...
rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 52
Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Bonjour rirrou ! peux tu développer un peu plus stp ? je ne comprends pas tout ce que tu veux exprimer ici.
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
bonjour marie,
en fait, que ce soit au travers d'un vécu auquel on s'attache (expérience mystiques en locurence ici) ou le fait de vouloir être ou vivre ceci ou cela, devenir, on créé un espace et cet espace est un conflit intérieur, cet espace c'est le temps psychologique, la pensée. et sous couvert subtilement caché par le fait de rechercher la paix, la plénitude, être la vacuité, être ceci ou cela, il y a le mouvement du MOI... alors pour peu que l'on éfleure au travers d'une expérience, un atome de réalité, (qui sera saisit par le moi) on en fait une sensation (extraordinaire, de paix, plénitude, agréable etc...) plus comunément nommé: plaisir. cette sensation saisie par le MOI, devient mémoire et montre évidement qu'elle a un début et une fin, cette non durée de la chose confronte l'individu à son inconfort d'existence, comme une gène appelée souffrance consciente ou pas... ce même inconfort au travers du MOI et de la pensée va pousser l'individu à rechercher la ou les sensations agréables cette recherche consciente ou pas, s'appelle le désir et le désir est un conflit car il est l'espace qu'il y a entre ce que nous sommes et ce que nous voulons être, espace qui est le temps psy, la pensée... difficile à mettre en mots...
en fait, que ce soit au travers d'un vécu auquel on s'attache (expérience mystiques en locurence ici) ou le fait de vouloir être ou vivre ceci ou cela, devenir, on créé un espace et cet espace est un conflit intérieur, cet espace c'est le temps psychologique, la pensée. et sous couvert subtilement caché par le fait de rechercher la paix, la plénitude, être la vacuité, être ceci ou cela, il y a le mouvement du MOI... alors pour peu que l'on éfleure au travers d'une expérience, un atome de réalité, (qui sera saisit par le moi) on en fait une sensation (extraordinaire, de paix, plénitude, agréable etc...) plus comunément nommé: plaisir. cette sensation saisie par le MOI, devient mémoire et montre évidement qu'elle a un début et une fin, cette non durée de la chose confronte l'individu à son inconfort d'existence, comme une gène appelée souffrance consciente ou pas... ce même inconfort au travers du MOI et de la pensée va pousser l'individu à rechercher la ou les sensations agréables cette recherche consciente ou pas, s'appelle le désir et le désir est un conflit car il est l'espace qu'il y a entre ce que nous sommes et ce que nous voulons être, espace qui est le temps psy, la pensée... difficile à mettre en mots...
rirrou- Messages : 241
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Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Ce que tu décris, je le considère comme le moteur premier de la vie humaine.
Bon, pour continuer à dérouler ta pensée, tu proposerais quoi à la place ?
Bon, pour continuer à dérouler ta pensée, tu proposerais quoi à la place ?
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme

rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 52
Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Non, le désir, appel de vie, qui nous fait avancer vers ce que nous ne sommes pas encore...

Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
bonjour marie,
c'est bien de cela que je parle... d'un espace illusoire créé par la pensée qu'il y a entre ce que nous sommes et ce que nous voulons être et qui provoque un conflit... tu me demandais plus haut ce que JE proposerai à la place... si tu veux bien j'échangerai avec toi sur ce point en fin de journée mais bien entendu c'est quelque chose qui ne M'appartient pas, bonne journée...
c'est bien de cela que je parle... d'un espace illusoire créé par la pensée qu'il y a entre ce que nous sommes et ce que nous voulons être et qui provoque un conflit... tu me demandais plus haut ce que JE proposerai à la place... si tu veux bien j'échangerai avec toi sur ce point en fin de journée mais bien entendu c'est quelque chose qui ne M'appartient pas, bonne journée...

rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
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Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
re...
que faire à la place...?
disons qu'il ne sagit pas ici de faire quelque chose d'autre, mais de cesser de faire ce que l'on fait déjà... pour commencer il me semble nécessaire de reconnaitre le fait que l'humanité est en souffrance, déjà, qu'en dis tu?
que faire à la place...?
disons qu'il ne sagit pas ici de faire quelque chose d'autre, mais de cesser de faire ce que l'on fait déjà... pour commencer il me semble nécessaire de reconnaitre le fait que l'humanité est en souffrance, déjà, qu'en dis tu?

rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 52
Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme

Je dis "admettons", car en ce moment je ne me sens pas en souffrance , mais, j'attends de savoir où tu veux en venir.
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
déjà, reconnaitre que l'on souffre c'est énorme... alors attention, le mot souffrance dérange souvent car il est synomime de douleur; donc on se dit j'ai pas mal donc je ne souffre pas... mais la souffrance peut être très subtile, cachée... donc "je" dois comprendre ce qu'elle est et pour se faire, il me faut l'observer et pour l'observer, je ne dois pas la rejeter... pour l'instant, qu'en dis tu?

rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 52
Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
J'attends toujours de savoir où tu veux arriver dans ton raisonnement. Désolée d'être heureuse en ce moment, mais si tu me demandes chaque phrase ce que j'en pense, on n'est pô rendus ...

Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
rirrou a écrit: mais la souffrance peut être très subtile, cachée... donc "je" dois comprendre ce qu'elle est et pour se faire, il me faut l'observer et pour l'observer, je ne dois pas la rejeter... pour l'instant, qu'en dis tu?![]()
Echange intéressant, j'attends la suite avec impatience...
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
salut jean yves, immisce toi lol,
c'est bien pour ça que j'évoque la subtilité et la souffrance non visible ou recouverte, si l'instant de bonheur, bien être, plaisir, est impermanent, ne dure pas, c'est qu'il est de l'ordre de la "souffrance", une souffrance diminuée, atténuée... qui est toujours mieux que la douleur, l'inconfort, la gène, l'anxiété, l'isolement (pour ne pas dire la solitude), l'ennui, la peur etc... ce qui fait que l'on s'attache à ces moments impermanents et que l'on veuille les retrouver ou en rencontrer d'autres et ça devient le désir, la soif, combler le vide... c'est quelque chose qui concerne l'humanité..
c'est bien pour ça que j'évoque la subtilité et la souffrance non visible ou recouverte, si l'instant de bonheur, bien être, plaisir, est impermanent, ne dure pas, c'est qu'il est de l'ordre de la "souffrance", une souffrance diminuée, atténuée... qui est toujours mieux que la douleur, l'inconfort, la gène, l'anxiété, l'isolement (pour ne pas dire la solitude), l'ennui, la peur etc... ce qui fait que l'on s'attache à ces moments impermanents et que l'on veuille les retrouver ou en rencontrer d'autres et ça devient le désir, la soif, combler le vide... c'est quelque chose qui concerne l'humanité..
rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 52
Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Quelle différence entre le désir de ne pas s'attacher aux expériences mystiques et celui de vouloir purifier son âme ?
N'est-ce pas 2 désirs de l'ego ?
Ne faut-il donc pas lâcher prise sur ces 2 désirs pour laisser place à ce qui reste ?
N'est-ce pas 2 désirs de l'ego ?
Ne faut-il donc pas lâcher prise sur ces 2 désirs pour laisser place à ce qui reste ?
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Ne pas s'attacher aux expériences mystiques certainement, bien que cette problématique se pose déjà dans la condition d'en avoir. Lorsqu'on ne les provoquent pas, comme ce fut mon cas ou ce que tente de décrire nouraya, elles font grandir dans la plus grande humilité celui qui les vit au plus profond de lui même, dans la conscience qu'il est la goutte d'eau et l'immensité de l'océan, comment décrire l'état d'extase et de félicité divine? quels mots? lorsqu'une personne vit un traumatisme elle n'a souvent pas de mots, si à ce stade, les mots ne suffisent plus, quels mots seront combler un choc qui foudroie et terrasse l'être entier? yep, y a la poésie pour les plus mélancoliques
La plupart des expériences qu'on dit 'mystiques' sont en vérité de mauvais ancrages qui décale le point d'assemblage au point de faire naviguer la conscience vers des couches émotionnelles et à la connexion d'énergies astrales provoquant différents états d'euphories, c'est en fait rien de plus qu'un exercice mental et ce que propose la plupart des méthodes de méditations new age.
Une vraie expérience mystique est tout d'abord le résultat d'un travail de purification, n'augmentera en rien votre orgueil, elle est une connexion à une ouverture suprême qui appelle à un plus grand nettoyage, et vous anéantira au plus profond contentement et silence intérieure.
Perso' je ne sais pas ce qu'est l'expérience la vacuité, ou de ce qu'on entend par là, je sais qu'une fois je suis revenu sans mémoires d'un état indescriptible, et ce n'était ni une expérience ni une réalisation, ni l'objet d'une méditation, ce genre d'expression n'a pas de sens ni ce que signifie voir Dieu, il ne faut pas y prêter attention, elles sont même parfois à certains bords involutives.
Paix.
La plupart des expériences qu'on dit 'mystiques' sont en vérité de mauvais ancrages qui décale le point d'assemblage au point de faire naviguer la conscience vers des couches émotionnelles et à la connexion d'énergies astrales provoquant différents états d'euphories, c'est en fait rien de plus qu'un exercice mental et ce que propose la plupart des méthodes de méditations new age.
Une vraie expérience mystique est tout d'abord le résultat d'un travail de purification, n'augmentera en rien votre orgueil, elle est une connexion à une ouverture suprême qui appelle à un plus grand nettoyage, et vous anéantira au plus profond contentement et silence intérieure.
Perso' je ne sais pas ce qu'est l'expérience la vacuité, ou de ce qu'on entend par là, je sais qu'une fois je suis revenu sans mémoires d'un état indescriptible, et ce n'était ni une expérience ni une réalisation, ni l'objet d'une méditation, ce genre d'expression n'a pas de sens ni ce que signifie voir Dieu, il ne faut pas y prêter attention, elles sont même parfois à certains bords involutives.
Paix.
akhenaton7- Messages : 385
Date d'inscription : 24/03/2012
Age : 31
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
bonjour
que ce soit le desir de retrouver une expérience ou de devenir ce que l'on est pas encore, c'est du désir... un espace créé par la pensée entre ce que je suis et ce que je veux, et cet espace génère un conflit intérieur.
l'expérience d'un vécu, mystique ou pas, si elle est impermanente, a un début et fin, et effctivement on peut tomber dans le piège du moi qui a cristalisé ce moment au travers de la mémoire qui projette en pensée: c'était l'extase, la félicité, indescriptible etc.. cet ego dit, nous fait dire: je veut retrouver ça...et tout mouvement dans ce sens est un mouvement du MOI qui cristalise, qui projette et créé le désir donc le conflit..
PositionMeta dit " Ne faut-il donc pas lâcher prise sur ces 2 désirs pour laisser place à ce qui reste ?" je pense qu'il faut apprendre à observe les faits, la "souffrance" est un fait, elle est une information précieuse, elle est la propre clé de sa cessation...

que ce soit le desir de retrouver une expérience ou de devenir ce que l'on est pas encore, c'est du désir... un espace créé par la pensée entre ce que je suis et ce que je veux, et cet espace génère un conflit intérieur.
l'expérience d'un vécu, mystique ou pas, si elle est impermanente, a un début et fin, et effctivement on peut tomber dans le piège du moi qui a cristalisé ce moment au travers de la mémoire qui projette en pensée: c'était l'extase, la félicité, indescriptible etc.. cet ego dit, nous fait dire: je veut retrouver ça...et tout mouvement dans ce sens est un mouvement du MOI qui cristalise, qui projette et créé le désir donc le conflit..
PositionMeta dit " Ne faut-il donc pas lâcher prise sur ces 2 désirs pour laisser place à ce qui reste ?" je pense qu'il faut apprendre à observe les faits, la "souffrance" est un fait, elle est une information précieuse, elle est la propre clé de sa cessation...

rirrou- Messages : 241
Date d'inscription : 09/08/2012
Age : 52
Localisation : ardèche
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
je suis entièrement d'accord avec l'intitulé de ce post, les expériences mystiques ne sont rien, elles flattent seulement l'égo et beaucoup lorsqu'ils en ont, se croient "arrivés" voire "illuminés".....
je ne nie pas les expériences elles-même, car elles peuvent être de formidables ouvertures, ou compréhensions fulgurantes.... mais il est nécessaire, à mon sens, de les voir comme faisant seulement parties d'un parcours (ou pas d'ailleurs) et d'aller au-delà....... sans s'y accrocher, sans justement que le désir veuillent à tout prix les retrouver....... sinon elles peuvent devenir des pièges !!
accepter ce qu'elles sont et ce qu'elles apportent à notre évolution, et ensuite les lâcher..
comme dans la parabole du miroir ou d'un diamant tombé au fond d'une mare, ces expériences aident à enlever les couches de vase qui le ternissent, pour qu'un jour il se révèle dans tout son éclat .


OKASAN- Messages : 199
Date d'inscription : 11/07/2012
Age : 64
Localisation : Toulouse
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
complètement d'accord avec toi Okasan



Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 43
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Moi aussi. Ô combien !...



wohpé- Messages : 196
Date d'inscription : 17/05/2012
Age : 53
Re: Ne pas s'attacher aux expériences mystiques, mais persévérer dans la purification de son âme
Je peux témoigner dans le sens d'ananie en vous présentant ici une expérience qui m'est réellement arrivée et dont "je" me suis saisi.
C'était pendant mon service militaire. J'étais encore une fois ce week-end là en disponibilité opérationnelle. Je ne me souviens plus de la fréquence de ces moments la plupart du temps complètement perdus pour nous, ils arrivaient néanmoins toujours beaucoup trop rapidement et on s'y emmerdait souvent au delà du raisonnable de telle sorte qu'ils semblaient ne jamais se terminer. Sauf certaines fois, comme celle-ci.
Il me paraît important de signaler à quel point j'avais pu mal vivre jusque là cette période de service militaire qui me donnait parfois l'impression d'approcher du bagne ou de l'enfer. Je n'avais jamais vraiment accepté cette situation qui m'étais imposée, ce qui, évidemment, accroissait en moi un mal-être plus ou moins permanent.
J'ai globalement passé une grande partie du week-end à discuter avec un autre copain, dont je n'arrive plus à retrouver le nom, mais que j'appellerai Jean, par commodité. Jean était quelqu'un de vraiment particulier, à l'extrême opposé de mon protagoniste de la 3ème partie de cette histoire qui avait une personnalité plutôt faible et inconstante et aurait été tel une sorte d'arbuste perdu face à l'autre qui aurait plutôt tenu du chêne. Jean possédait en effet une personnalité hors du commun et je ne me suis jamais trouvé depuis en présence d'un être aussi entier que lui. Son Oui était Oui et son Non était Non, dans toutes ses réponses, ses attitudes ou ses actes. Quand il décidait de quelque chose, il semblait l'accomplir en y mettant la totalité de lui même sans aucune once d'indécision ou d'hésitation. S'il avait décidé de tuer quelqu'un, je suis certain qu'il aurait pu le faire comme il aurait accompli n'importe quel autre acte beaucoup plus anodin, non que je le croyais s'être départi de tout sens moral, mais parce que j'avais la certitude qu'une fois une décision prise par lui, il l'accomplissait sans ne plus se poser la moindre question.
Nous avons ainsi commencé à discuter lui et moi le dimanche matin, probablement vers dix heures, en continu, toute la journée et une bonne partie de la nuit du dimanche au lundi, ne nous interrompant probablement que pour satisfaire nos besoins naturels, ne prenant même pas le temps de manger car la nourriture du week-end était encore plus dégueulasse que la nourriture de la semaine.
Je ne me souviens plus du tout de quels sujets nous avions pu ainsi aborder. Il est probable que nous y avions refait le monde, et un monde sans service national. Je ne me souviens réellement que de notre dernière discussion.
Jean s'est mis à me raconter l'amour de sa vie, qui elle était, comment ils s'étaient rencontrés sans s'intéresser l'un à l'autre, perdus de vue, recherchés, retrouvés et à quel point cet amour pouvait dépasser le contexte habituel de l'amour entre deux personnes. Il parlait bien, ses paroles étaient pleines de poésie, et dans son souvenir d'elle, il était rayonnant. Cela a duré de très nombreuses minutes au fur et à mesure desquelles mon être s'est trouvé complètement captivé puis littéralement capté par le flot de ses paroles, de ses perceptions, de ses pensées,. Je disparaissais lentement s'en m'en apercevoir au profit de l'expérience qu'il avait vécue et dont je percevais de plus en plus la totalité. J'étais de moins en moins moi-même et devenais de plus en plus cette expérience jusqu'à ce qu'il se produise comme une brusque rupture dans le flot de ma conscience.
Cet instant est infiniment difficile à décrire. S'en souvenir dans toutes ses nuances relève aussi de la gageure. Au regard de Cela les mots paraissent fades et presque sans utilité. Ils peuvent au mieux servir de doigt qui pointe vers la lune...
Il se produisit plusieurs choses en même temps dans une sorte de fulgurance inconcevable. J'étais non seulement devenu l'amour que cet homme devant moi éprouvait pour sa compagne, mais bien plus que cela, j'étais devenu l'Amour universel. Un amour qui ne connaît ni limites ni frontières, qui se suffit entièrement à lui même. Je l'éprouvais intimement comme une force extraordinaire qui rayonnait à partir de moi. Ce moment était d'une subtilité et d'une douceur fabuleuses. Tout était parfait, rien d'autre n'était nécessaire. Au même instant je compris aussi des tas de choses que je n'avais pas comprises ou même imaginées jusque là et qui me parurent en un instant totalement limpides.
Ma conscience s'était comme éveillée à un autre niveau de la réalité. Mais en même temps que tout cela, une partie de moi-même se mit à observer ce qui se déroulait, et trouvant que cela était bon et désirable, introduisit ainsi comme une tache opaque dans cette présence de l'éternité.
J'éprouvais aussi avec beaucoup de finesse tout mon environnement qui englobait celui qui continuait à parler devant moi. L'expérience était si douce que des larmes s'étaient mises à couler de mes yeux. Il ne manqua pas de s'en apercevoir, et de me demander ce qui se passait. Je lui répondit alors comme si cela était la chose la plus naturelle du monde : "Ce n'est rien, je suis en extase". Il commençait aussi à être très tard. Nous étions le lundi matin vers 4 heures et devions nous lever 2 ou 3 heures après, je ne m'en souviens plus exactement. Je suggérai alors à mon compagnon qu'il était temps d'aller se coucher; ce que nous fîmes sans tarder.
Pendant les semaines qui suivirent, j'acceptais pleinement la situation dans laquelle je me trouvais et sur laquelle je n'avais aucune prise. L'armée me parut alors tout à fait acceptable, un élément qui a peu d'importance en réalité. Que je sois là ou ailleurs ne semblaient faire aucune véritable différence.
Cet état s'est estompé au fur et à mesure du temps qui passait. Je me retrouvai un jour dans mon état d'avant l'évènement. En fait, pas tout à fait, car la tache, d'opaque devenait sombre, demeurait dans mon esprit s'y faisant de plus en plus insistante... Cet état que j'avais connu me paraissait, en disparaissant, de plus en plus désirable et la réalité qui m'entourait devenait par contre coup de plus en plus morne et ennuyeuse. Face au ciel que j'avais entrevu, la réalité devenait un enfer qui perdura 33 années pour aboutir, à la suite de diverses circonstances extérieures et intérieures, à une importante dépression dont je suis en train de me remettre...
Cet état fut pour moi peut-être un peu positif dans la mesure où il me permit tout de même de prendre conscience de certains aspects de la réalité, mais fut aussi et surtout profondément négatif, car j'avais eu le malheur de m'emparer d'un aspect de cette réalité pour en faire un objet que depuis je convoitais.
C'était pendant mon service militaire. J'étais encore une fois ce week-end là en disponibilité opérationnelle. Je ne me souviens plus de la fréquence de ces moments la plupart du temps complètement perdus pour nous, ils arrivaient néanmoins toujours beaucoup trop rapidement et on s'y emmerdait souvent au delà du raisonnable de telle sorte qu'ils semblaient ne jamais se terminer. Sauf certaines fois, comme celle-ci.
Il me paraît important de signaler à quel point j'avais pu mal vivre jusque là cette période de service militaire qui me donnait parfois l'impression d'approcher du bagne ou de l'enfer. Je n'avais jamais vraiment accepté cette situation qui m'étais imposée, ce qui, évidemment, accroissait en moi un mal-être plus ou moins permanent.
J'ai globalement passé une grande partie du week-end à discuter avec un autre copain, dont je n'arrive plus à retrouver le nom, mais que j'appellerai Jean, par commodité. Jean était quelqu'un de vraiment particulier, à l'extrême opposé de mon protagoniste de la 3ème partie de cette histoire qui avait une personnalité plutôt faible et inconstante et aurait été tel une sorte d'arbuste perdu face à l'autre qui aurait plutôt tenu du chêne. Jean possédait en effet une personnalité hors du commun et je ne me suis jamais trouvé depuis en présence d'un être aussi entier que lui. Son Oui était Oui et son Non était Non, dans toutes ses réponses, ses attitudes ou ses actes. Quand il décidait de quelque chose, il semblait l'accomplir en y mettant la totalité de lui même sans aucune once d'indécision ou d'hésitation. S'il avait décidé de tuer quelqu'un, je suis certain qu'il aurait pu le faire comme il aurait accompli n'importe quel autre acte beaucoup plus anodin, non que je le croyais s'être départi de tout sens moral, mais parce que j'avais la certitude qu'une fois une décision prise par lui, il l'accomplissait sans ne plus se poser la moindre question.
Nous avons ainsi commencé à discuter lui et moi le dimanche matin, probablement vers dix heures, en continu, toute la journée et une bonne partie de la nuit du dimanche au lundi, ne nous interrompant probablement que pour satisfaire nos besoins naturels, ne prenant même pas le temps de manger car la nourriture du week-end était encore plus dégueulasse que la nourriture de la semaine.
Je ne me souviens plus du tout de quels sujets nous avions pu ainsi aborder. Il est probable que nous y avions refait le monde, et un monde sans service national. Je ne me souviens réellement que de notre dernière discussion.
Jean s'est mis à me raconter l'amour de sa vie, qui elle était, comment ils s'étaient rencontrés sans s'intéresser l'un à l'autre, perdus de vue, recherchés, retrouvés et à quel point cet amour pouvait dépasser le contexte habituel de l'amour entre deux personnes. Il parlait bien, ses paroles étaient pleines de poésie, et dans son souvenir d'elle, il était rayonnant. Cela a duré de très nombreuses minutes au fur et à mesure desquelles mon être s'est trouvé complètement captivé puis littéralement capté par le flot de ses paroles, de ses perceptions, de ses pensées,. Je disparaissais lentement s'en m'en apercevoir au profit de l'expérience qu'il avait vécue et dont je percevais de plus en plus la totalité. J'étais de moins en moins moi-même et devenais de plus en plus cette expérience jusqu'à ce qu'il se produise comme une brusque rupture dans le flot de ma conscience.
Cet instant est infiniment difficile à décrire. S'en souvenir dans toutes ses nuances relève aussi de la gageure. Au regard de Cela les mots paraissent fades et presque sans utilité. Ils peuvent au mieux servir de doigt qui pointe vers la lune...
Il se produisit plusieurs choses en même temps dans une sorte de fulgurance inconcevable. J'étais non seulement devenu l'amour que cet homme devant moi éprouvait pour sa compagne, mais bien plus que cela, j'étais devenu l'Amour universel. Un amour qui ne connaît ni limites ni frontières, qui se suffit entièrement à lui même. Je l'éprouvais intimement comme une force extraordinaire qui rayonnait à partir de moi. Ce moment était d'une subtilité et d'une douceur fabuleuses. Tout était parfait, rien d'autre n'était nécessaire. Au même instant je compris aussi des tas de choses que je n'avais pas comprises ou même imaginées jusque là et qui me parurent en un instant totalement limpides.
Ma conscience s'était comme éveillée à un autre niveau de la réalité. Mais en même temps que tout cela, une partie de moi-même se mit à observer ce qui se déroulait, et trouvant que cela était bon et désirable, introduisit ainsi comme une tache opaque dans cette présence de l'éternité.
J'éprouvais aussi avec beaucoup de finesse tout mon environnement qui englobait celui qui continuait à parler devant moi. L'expérience était si douce que des larmes s'étaient mises à couler de mes yeux. Il ne manqua pas de s'en apercevoir, et de me demander ce qui se passait. Je lui répondit alors comme si cela était la chose la plus naturelle du monde : "Ce n'est rien, je suis en extase". Il commençait aussi à être très tard. Nous étions le lundi matin vers 4 heures et devions nous lever 2 ou 3 heures après, je ne m'en souviens plus exactement. Je suggérai alors à mon compagnon qu'il était temps d'aller se coucher; ce que nous fîmes sans tarder.
Pendant les semaines qui suivirent, j'acceptais pleinement la situation dans laquelle je me trouvais et sur laquelle je n'avais aucune prise. L'armée me parut alors tout à fait acceptable, un élément qui a peu d'importance en réalité. Que je sois là ou ailleurs ne semblaient faire aucune véritable différence.
Cet état s'est estompé au fur et à mesure du temps qui passait. Je me retrouvai un jour dans mon état d'avant l'évènement. En fait, pas tout à fait, car la tache, d'opaque devenait sombre, demeurait dans mon esprit s'y faisant de plus en plus insistante... Cet état que j'avais connu me paraissait, en disparaissant, de plus en plus désirable et la réalité qui m'entourait devenait par contre coup de plus en plus morne et ennuyeuse. Face au ciel que j'avais entrevu, la réalité devenait un enfer qui perdura 33 années pour aboutir, à la suite de diverses circonstances extérieures et intérieures, à une importante dépression dont je suis en train de me remettre...
Cet état fut pour moi peut-être un peu positif dans la mesure où il me permit tout de même de prendre conscience de certains aspects de la réalité, mais fut aussi et surtout profondément négatif, car j'avais eu le malheur de m'emparer d'un aspect de cette réalité pour en faire un objet que depuis je convoitais.
Dernière édition par rasoccam le Sam 25 Aoû 2012 - 8:20, édité 1 fois
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